C'était une belle journée pour se promener, j'avais décider d'emmener les enfants faire un petit tour en bateau afin d'aller sur l'île. Ils étaient ravis que je prenne du temps pour jouer avec eux. A vrai dire, si j'avais loué ce bateau c'était surtout dans l'espoir de m'approcher du Gouvernement. Mais c'est avec déception que j'ai compris qu'on ne peut pas l'atteindre de cet endroit.
J'avais donné rendez vous à un homme ou une femme, la voix avait été masqué, qui me disait tenir des informations capitales sur la société. Je m'étais préparé à un éventuel piège, une arme dans mon sac. Oui les armes sont illégales surtout en cette période compliquée où règne sans cesse un climat de guerre.
Une fois arrivé sur l'île je tendis des billets à mes enfants afin qu'ils aillent s'acheter ce qui leur ferait envie, afin de les occuper le temps que je parle à la personne ayant des informations à me donner.
Cigarette au coin des lèvres, capuche rabattue sur sa tête, Arkeley fixait le remous des vagues qui venaient s'échouer sur la digue, plusieurs kilomètres plus loin. Un vent marin chargé de sel soufflait avec ardeur le long de l'île, signe qu'une tempête menaçait. Jeremy respira une goulée d'air salé, avant de tourner la tête en direction d'une côte rocheuse, à plusieurs mètres de là. Un bâteau venait d'accoster. Jeremy distingua deux mômes courir en direction de l'intérieur des terres, suivis par un grand homme aux cheveux châtains, ébourriffés par le vent qui ne cessait de souffler.
Le jeune homme détailla du regard l'individu qui se tenait près du bateau. Il devait sans doute s'agir de la personne qui l'avait contacté, afin d'obtenir des éléments sur Aurora Corporation. Jeremy avait rapidement compris qu'il s'agissait d'une personne aux revenus aisés. Peu de civils avaient les moyens de posséder, voir même de louer un bateau et de se rendre sur ce petit archipel.
Après un long moment, Jeremy finit par avancer en direction de l'individu qui se tenait près de son bateau, le regard rivé sur ceux qui étaient sans doute ses enfants. Les deux mômes en train de s'éloigner. Des gosses trop jeunes pour se rendre compte de ce qui se passait réellement dans ce monde pourri jusqu'à la moelle... Préférant ne pas s'y attarder, le jeune homme reporta son regard en direction de l'homme qui ne se tenait plus qu'à quelques mètres de lui.
Ce dernier s'était éloigné de la plage, afin de ne pas se faire surprendre par les vagues qui fracaissaient leur écume bouillante contre la côte. Les vagues étaient de plus en plus grande. En ce temps, prendre le bateau était dangereux. Il serait difficile de retourner dans la Zone Alpha avant que la tempête ne se calme. Ce temps-là arrangeait bien l'ex-cobaye ; au moins, il aurait le temps de discuter avec son "associé". Discret et rapide, Jeremy se trouvait désormais à quelques mètres de Scott Pray, qui semblait perdu dans ses pensées. Il tourna la tête vers Jeremy, après avoir distingué un mouvement du coin de l'oeil. Le type semblait sceptique, peut-être même anxieux. Jeremy ne s'attardait pas sur ce qui touchait à la nature humaine. Si pour autant elle l'était encore.
- Quel temps pourri... vous ne trouvez pas ? déclara Jeremy, sourire aux lèvres, le regard rivé en direction du musicien.
Pas de réponse. Pour l'instant. Le jeune homme prit sa cigarette entre ses doigts et se tourna en direction de l'océan, tout en regardant d'un air nonchalant les cendres de sa cigarette s'envoler en direction de l'élément déchaîné, happées par la bourrasque marine qui devenait de plus en plus forte.
- Je me demande ce qu'un mec comme vous fout sur une île aussi éloignée de la Zone d'habitation de simples petits civils. A moins que vous n'attendiez quelqu'un en particulier... ajouta t-il, tout en reportant son attention en direction de l'homme.
Une perche tendue. Il ne lui restait plus qu'à savoir s'il s'agissait bien de son fameux contact, ou non. Et il s'était déjà préparé à l'éventualité d'un piège du Gouvernement, d'un civil, cobaye ou scientifique avide de fric. Si c'était le cas, il ne vivrait plus pour longtemps.
Toute crapule se doit de crever comme un chien, après tout.
A moins que vous n'attendiez quelqu'un en particulier... Ce fût le signal que j'attendait. _ Effectivement, un vrai temps merdique... Remarque ça reflète un peu la société dans laquelle nous vivons vous ne trouvez pas ? Je me prénomme Scott Pray, on bien "Peysirnan".
J'espérais qu'en lui donnant le pseudo que j'avais utilisé pour le contacter, il me reconnaîtrait facilement. Il avait sa capuche rabattu sur son visage, en même temps lorsqu'on est un cyber criminel recherché, quoi de plus normal.
_ J'aime beaucoup la mer. C'est le seul élément qui n'a pas encore été totalement maîtrisé par la "domination" de l'Homme. J'aimerai être aussi libre qu'elle, et puis l'air marin est bon pour la santé d'après ce qu'on dit.
- J'aime bien votre façon de penser. Les types comme vous se font de plus en plus rares.
Tout en continuant à inspirer ses bouffées de cigarette, Jeremy glisse sa main dans sa veste, avant d'en sortir une chemise cartonnée, aux couleurs délavées, qu'il tend à Scott d'un air parfaitement normal, comme si les deux hommes s'échangeaient un album photo. Autant faire semblant. C'était inutile de se faire remarquer maintenant.
- Ce sont les papiers que vous m'aviez demandé. J'espère que ces documents vous aideront à atteindre votre but... Je compte bien évidemment sur votre aide, pour mon action prochaine.
Comme s'il avait le choix, de toute façon. Sourire. Une nouvelle rafale de vent souffle le long de la côté. Jeremy mordille le filtre de sa cigarette, sans doute synonyme d'une anxiété quelconque, avant de continuer à se perdre dans la contemplation des embruns marins, tenant son capuchon ballotté par la force du vent d'une main.
- Vous savez, on dit toujours que le beau temps vient après la pluie... il faut simplement passer par un stade quelque peu délicat.
Ses propres paroles rendirent Jeremy pensif. Il se tourna en direction de l'intérieur des terres, le regard rivé sur les quelques constructions humaines qui s'étendaient au loin. Des silhouettes humaines passaient dans les environs, régulièrement, avant de disparaître. Néanmoins, pas une âme distincte n'était repérable sur la plage. Sans doute le vent, et les nuages chargés de pluie qui faisaient fuir les quelques humains peuplant les environs. Le regard de Jeremy finit par se poser sur celui de petites silhouettes enfantines, qui progressent près des quelques maisons environnantes.
- Au fait...
Inspiration, expiration. La fumée s'envole, puis disparaît, portée par les bourrasques de vent.
- Ne négligez pas vos enfants. Ils ne leur restent plus que leur père. Ce serait triste qu'ils finissent seuls, dans cette société pourrie jusqu'à la moelle.
Arkeley eut envie de rajouter "comme moi". Mais cela aurait sans doute été un peu trop violent. Ou pas. On parle par expérience, le plus souvent.
Le vent continuait de souffler et la mer se faisait de plus en plus menaçante. Il fallait que je rentre rapidement avec les enfants avant que nous ne puissions plus partir. Je pris les documents que me tendais Jeremy : _ Ne vous en faites pas pour les documents, je saurai en faire bon usage, et vous avez je suis la seule personne qui leur reste, je vous remercie de votre aide.
Je criais le nom de mes enfants afin qu'ils reviennent vers moi et les fît grimper dans le bateau amarré plus bas. _ Jeremy Arkeley, je vous souhaite bien du courage avec votre père qui semble être un personnage très spécial. Nous serons sûrement amenés à nous recontacter par la suite. Je vous laisse donc ce numéro, il s'agit d'un numéro d'un portable jetable afin qu'on ne puisse pas remonter jusqu'à nous.
Je lui tendis un morceau de papier avec les 10 chiffres composant le numéro du portable jetable, portable que j'avais payé une somme faramineuse. Je rejoignis mes enfants dans le bateau puis je lança à mon complice _ Souhaitez-vous rejoindre la côte avec nous avant que la mer ne soit plus navigable ?
Il en fallait beaucoup pour le convaincre. Mais bon. En l’ocurrence, il semblait être un allié solide. Et si ce n’était pas le cas, Jeremy avait toujours un excellent moyen de pression envers cet homme sous la main ; ses propres enfants. Cette pensée, aussi dégueulasse soit-elle, lui arracha un mince sourire, à la limite du crispé. Jeremy continue à mordiller le bout de sa cigarette, avant de pousser un mince soupir, et de s’approcher de Scott. Il gravit les marches du bateau, sans remarquer que le bout de ses pieds et de ses mains translucides traversèrent la rambarde du bateau.
Il se tenait droit comme un pic en terre. Il jeta un coup d’oeil aux enfants de Scott, qui affichaient une mine qui semblait interloquée. C’est sûr. Après tout, Jeremy n’a rien d’apaisant chez lui. Il respirait la rancoeur, la haine, la détermination. Et puis, il n’était pas difficile de voir que quelque clochait chez lui. Sa silhouette elle-même invitait à se carapater rapidement afin de ne pas s’attirer d’ennuis éventuels.
Il finit par tourner tout son être en direction de Scott, un sourire aux lèvres. Pour masquer on ne sait quoi.
- Je serais également ravi de vous revoir. De toute façon, cette histoire est loin d’être finie...
Tant qu’il n’aura pas atteint son but, il n’aura pas le droit de mourir.
Sans être indiscret, à quoi vont vous servir les papiers que je viens de vous fournir ?
La mer commençait à faire des siennes, il allait falloir partir rapidement. _ Ces documents ? Oh ne vous inquiétez pas ! Je vais m'en servir pour avancer et compléter le dossier que je monte. Je suis en train de voir avec une journaliste pour qu'elle publie et fasse savoir au monde entier quel est le véritable visage d'aurora.
Sauf que cette journaliste n'en faisait qu'à sa tête, une vraie gamine prétentieuse. Je devais trouver un vrai moyen de pression sur elle, quelque chose qui la pousse à publier un article avec toutes les preuves que j'ai accumulé. Il faut sauver les familles qui ont été déchirées par cette société. Mon regard se posa sur mes enfants. Ils avaient perdus leur mère à cause d'Aurora, et ils étaient en train de perdre leur père obnubilé par la même société.
_ Allez, on rentre à la maison. C'était plus ou moins avec une certaine tristesse que je remarquai à quel point ils avaient grandi. Oui mes enfants devenaient grands et c'était la première fois que je le remarquai depuis que ma femme a disparu.
Hors RP : désolée de la réponse très tardive à ce RP j'espère que tu ne m'en veux pas x:
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