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 :: Code du territoire : Z-A :: La Grande Ville :: Le Quartier Résidentiel :: La Villa des Marescotti Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

"Virée" nocturne.

Jeremy Arkeley
Jeremy Arkeley
Anarchiste
Âge : Près de la vingtaine.
Masculin
Matricule : Civil
Profession : Cr(H)acker, Hors-La-Loi.
Liens : This storm up there, it knows my name.
Analyses : 49
Double-Identité(s) : Rhyme West.
Mer 17 Déc 2014 - 19:01
Jeremy Arkeley
La nuit venait de tomber sur tout le pays. Les révèberbes éclairaient la rue d'une lumière blafarde, offrant un aspect peu rassurant au Quartier Résidentiel. Personne n'y trainait, à une heure pareille. Mis à part quelques personnes peu confiantes. Ombres mouvantes, lune spectrale, tout était empreint à la paranoïa. Une étrange ombre filant à toute vitesse se distinguait cependant des autres.

Capuchon rabattu sur la tête, l'individu glissait le long du mur d'un bâtiment, éloigné de toute source de lumière. Il s'arrêta, et s'approcha du bord de la chaussée. Après s'être assuré qu'il n'était vu de personne, il fila sur le trottoir en face, avant de poursuivre sa marche. Sans courir. Marchant d'un pas nonchalement, Jeremy poussa un soupir, mordillant le filtre de sa cigarette entre ses dents. Il devenait de plus en plus paranoïaque, depuis que sa tête était mise à prix. On aurait pu se croire dans un film idiot, et pourtant, ce n'était pas le cas. Il n'en avait pas peur, loin de là. C'était son plan. Et puis, au fond, c'était amusant.

Après plusieurs minutes de marche, Jeremy s'arrêta juste devant le portail d'une immense propriété, aux airs luxueux. Mains dans les poches, le jeune homme détailla l'immense villa du regard, s'attardant tout particulièrement sur des silhouettes qui rôdaient à l'extérieur, ainsi qu'à l'intérieur, repérables à travers les fenêtres. Une immense propriété de mafieux. Jeremy passait au niveau supérieur. Il plissa les yeux, plongé dans son observation. Un tel lieu devait grouiller de pièges afin de stopper les potentiels gêneurs, mais ce n'était pas ça qui allait l'arrêter. La Mafia l'intéressait assez pour qu'il prenne le risque de se déplacer. Il devait avoir une discussion avec cette chère Marescotti... Jeremy laissa tomber son mégot de cigarette au sol, avant de l'écraser du bout de sa chaussure. Il s'éloigna du portail, silencieux, avant de s'approcher du mur qui entourait la propriété toute entière. Un peu comme un château protégé par des douves.

Jeremy s'arrêta face au mur. Imposant, et haut. Il fallait être idiot pour avoir la mauvaise idée de le franchir par le haut. A moins que quelqu'un ai envie de se broyer les os. Oh, ce n'était pas un problème. Puisqu'il ne peut pas passer par au-dessus, autant passer dans le mur.

Pourquoi passer par les portes lorsqu'il était possible de passer à travers les murs ?

De plus, le jeune homme était pressé. Après avoir jeté un coup d'oeil aux alentours, il s'élança et traversa le mur, avec une facilité aberrante. Ses facultés de cobaye lui étaient bien utile, au final. Si son corps est capable de posséder les mêmes propriétés qu'une nappe de brouillard, autant en profiter. Bien que son physique garde le même aspect qu'à l'accoutumé, il est capable de tout traverser, et rien ne peut le toucher. Ni les humains, ni la balle d'un pistolet. Aucune alarme n'est capable de le détecter. Bien qu'il n'ai jamais vérifié si les alarmes anti-incendies le percevait lorsqu'il prenait entièrement l'apparence d'une nappe de fumée.

En moins de cinq minutes, le jeune homme s'était introduit dans la villa. En traversant les murs et en se dématérialisant assez pour ne plus être qu'une mince nappe de brouillard, Jeremy passait rapidement inaperçu. Que ce soit devant les nombreuses caméras de la demeure, ou devant ce gros chat qui avait élu domicile au sommet d'un escalier. Si Jeremy avait utilisé cet escalier, il aurait considéré ce chat comme un obstacle. Et si ça se trouve, un chat appartenant à la Mafia peut être aussi terrifiant que ses propriétaires.

Nous y voilà donc...
L'ancien cobaye se situait dans une pièce adjacente au bureau de Coralyne. Et il finit par franchir l'ultime cloison qui menait au bureau de Coralyne J. Marescotti.

La pièce était déserte, plongée dans la pénombre. Le jeune homme plissa les yeux, cherchant un interrupteur afin d'éclairer le bureau. La jeune femme n'était pas là. Tant pis... Il n'avait plus qu'à attendre. A peine eut-il pensé ça qu'il entendit un cliqueti, suivi d'un bruit de poignet. Nonchalat, Jeremy tourna la tête... et découvrit la personne qu'il cherchait. Coralyne, en pyjama, tenant un gros chat sous son bras. Le même matou que Jeremy avait aperçu sur l'escalier menant au bureau du Parrain de la Mafia.

- Vous voilà donc. Je vous attendais... permettez-moi de vous dire que votre baraque est bien trop luxueuse à mon goût. Vous m'excuserez de ne pas avoir utilisé la porte, Marescotti. sifflota Jeremy, sans se soucier de la réaction de la jeune femme. Il adressa un sourire amusé au parrain de la Mafia, sans doute plus qu'éberluée de voir un intrus dans son lieu de travail.
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Coralyne J. Marescotti
Coralyne J. Marescotti
Parrain de la Mafia
Âge : 23
Féminin
Matricule : Mafieux
Profession : Parrain de la Mafia
Analyses : 62
Double-Identité(s) : Tempérance P. Van Enlise
Ven 19 Déc 2014 - 16:54
Coralyne J. Marescotti
"Virée" nocturne.  140825032520318038





₪۩۞۩Jeremy Arkeley₪۩۞۩₪

L'invité d'après l'heure
"Minuit passée, on redevient tous citrouille"


Il y a des nuits comme ça, où rien ne va. Cela pouvait être des insomnies, des cauchemars, un bruit qui ne cessait de perturber ce sommeil qui ne vient pas, ou tout simplement les ronflements d'une vingtaine d'hommes qui emplissaient les chambres voisines. C'était parfois effroyablement agaçant mais les murs étaient en général plutôt bien isolés. La seule chose qui changeait quand on les entendait, c'était le niveau d'alcool qu'avait absorbé Oncle Roberto qui avait sa chambre la plus proche de la mienne, qui était la plus isolée de toute la villa. Je n'entendais jamais rien en temps normal, mais comme dit, quand Oncle Roberto forçait sur la bouteille, cela pouvait aller jusqu'à 60 décibels qui faisait trembler les murs.

Mais ce soir, ce n'était rien de tout cela. A cette heure-là, les quarante personnes de la bâtisse dormaient à point fermé, tout le monde, sauf moi. Le sommeil m'avait quitté depuis bien des heures et Edgar Po ne me divertissait plus comme avant. Vers deux heures du matin, je posais mon livre, fortement désintéressée après plus deux trois heures de lecture. A vrai dire, une migraine menaçait de prendre une pioche et de se transformer en sept nains pour venir creuser à l'intérieur de ma matière grise pour trouver un quelconque diamant. Lasse d'essayer de trouver une occupation digne de ce nom, j'avais fini par renoncer.

Vêtue d'un débardeur orange qui contenait magnifiquement bien ma poitrine plantureuse et de mon short de nuit en coton beige que je ne quittais pas, j'attrapais un gilet bleu que j'aimais bien car il était doux au touché. C'était un cadeau de Lucco quand il avait vue à quel point j'étais frileuse quand il s'agissait de se balader dans la villa. Sans attendre, je m'élançais dans le couloir désert. Pieds nus sur le marbre me donnait le sentiment d'être à nouveau une petite fille, les soirs d'été où mes cousins venaient me réveiller pour aller se lancer dans une aventure nocturne. Mais les temps où nous découchions pour aller nous salir dehors étaient largement révolu, cependant leurs souvenirs étaient bien gravés dans ma mémoire.


Je fis un détour pour prendre l'escalier de l'aile gauche de la maison, histoire de voir si mon pantouflard de chat avait bougé de position depuis que je m'étais couchée. C'était son lieu de prédilection, toujours en face de l'entrée pour guetter les aller et venu des gens comme un chien de garde. Sauf que c'était un chien de garde qui était aussi gros qu'une citerne et aussi fainéant qu'un paresseux digne de ce nom. Je le trouvais ainsi couché de tout son long, ses poils roux semblant s'incruster dans le carrelage, tellement on aurait dit un tapis. Soupirant de la vie paradisiaque qu'il s'offrait depuis qu'on me l'avait donné, je pris Valentino dans mes bras et dévalais les escaliers. Enfin, au ralenti, vue le poids que je me trimballais.

Je pris la direction de mon bureau, ayant la ferme intention de travailler un peu sur le dossier que je venais de recevoir sur Aurora Corporation. Qu'est-ce que cette organisation me tapait sur le système, plus j'en apprenais sur eux, plus j'avais envie d'aller faire un feu de joie dans leurs locaux, histoire de pouvoir m'assurer de ne plus faire de nuit blanche. C'est en grognant tout en étouffant un bâillement que je poussais la porte de mon bureau, en essayant d'équilibrer le poids de Valentino pour ne pas qu'il tombe. D'ailleurs, monsieur continuait à dormir comme si mes bras étaient un lit ambulant. Stupide chat.

J'allumais l'interrupteur avant de passer ma main dans mes cheveux en bataille.

- Vous voilà donc. Je vous attendais... permettez-moi de vous dire que votre baraque est bien trop luxueuse à mon goût. Vous m'excuserez de ne pas avoir utilisé la porte, Marescotti.

La voix me fit sursauter tellement violemment que je manquais de lâcher Valentino. Je me retournais prestement pour découvrir un homme. Sans même attendre qu'il ne dise autre chose ou qu'il ne fasse quoi que ce soit d'autre, je lâchais Valentino qui poussa un cri affreusement horrible et m'avançais rapidement.

Puis, lui balançait rapidement mon magnifique crochet qui avait valu une cicatrice à l'un de mes cousins.


                 
©Setsu Nekos
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Jeremy Arkeley
Jeremy Arkeley
Anarchiste
Âge : Près de la vingtaine.
Masculin
Matricule : Civil
Profession : Cr(H)acker, Hors-La-Loi.
Liens : This storm up there, it knows my name.
Analyses : 49
Double-Identité(s) : Rhyme West.
Lun 22 Déc 2014 - 1:55
Jeremy Arkeley
Jeremy s'attendait à ce que la jeune femme réagisse aussi vivement. Préparé à cette éventualité, il n'avait pas bougé d'un pouce. Malgré le fait que Coralyne ai envoyé son poing en direction du visage du jeune homme. Une main qui avait traversé de part en part la tête de Jeremy avec une facilité déconcertante. Le jeune homme adressa un sourire amusé au parrain de la Mafia, avant de baisser les yeux en direction de la cigarette qu'il venait de glisser hors de la poche de son jean. Il la porta à ses lèvres, sans pour autant l'allumer. Un automatisme étrange dont Jeremy s'accoutumait.

- Ne cherchez pas à me mettre K.O, vous n'avez aucune chance. Et évitez de tendre vos pattes en ma direction, je ne supporte pas qu'un humain me touche.

Il recula légèrement, sans pour autant perdre son sourire. Planté face à face, à quelques mètres à peine de la jeune femme, il lui lança un regard impassible, avant de pousser un soupir et d'enfouir ses mains dans ses poches. Ce qu'il devait dire était déjà tout tracé. Ce qu'il devait faire était déjà prévu. Tout était prévu. Tout devait être ordonné. Il ne restait plus qu'une chose à faire ; mettre tout cela en application.

- Je ne vous veux pas de mal, inutile de lancer tout vos gardes du corps à ma poursuite. Si j'ai réussi à entrer par effraction dans votre bureau sans attirer l'attention des caméras et de vos gentils petits pions, ce n'est pas ça qui m'arrêtera. Mais bref. Vous tombez bien, j'ai justement fait tout ce chemin pour vous voir.

Las d'être immobile, Jeremy finit par se déplacer lentement, curieux de découvrir la décoration du bureau de la jeune femme. Un plan de travail bourré de paperasses, des chaises qui traînaient n'importe ou dans la pièce, quelques plantes qui tentaient de donner une infime touche de verdure à la pièce. Et ce stupide gros chat qui avait empêché Jeremy de passer par la case "escaliers", afin d'attendre le bureau de Coralyne. Un chat qui ne cessait de reluquer Jeremy, comme s'il s'agissait d'un insignifiant insecte. Le jeune homme haussa un sourcil en voyant cette boule de poil le défier de haut. Il n'avait jamais vu de chat ayant un tel caractère. C'était... un original. Soudainement agacé, Jeremy leva les yeux en direction de Coralyne, avant de poursuivre.

- Je m'appelle Jeremy. Jeremy Arkeley. Vous avez sans doute entendu parler de moi dernièrement, si vous vous renseignez un peu. Je suis le fameux "terroriste" recherché par le Gouvernement depuis maintenant quelques jours, déclara t-il, l'air amusé, avant de poursuivre. Enfin, ce n'est pas le plus intéressant. Figurez-vous que le même jour ou j'ai été classé "danger public", j'ai réussi à pirater un serveur d'Aurora Corporation. Un serveur ou se trouvait des fichiers concernant l'identité des personnes ayant touchées de près ou de loin au Gouvernement et à sa branche secrète. Je n'ai malheureusement pas pu avoir accès à d'autres fichiers. J'ai dû quitter rapidement le réseau afin de ne pas me faire attraper. J'en ai d'ailleurs profité pour effacer et détruire une bonne partie de ce que j'ai pu dérober.

Ce jour-là avait été le plus amusant de toute sa vie.

- Si je vous raconte tout cela, c'est parce que j'ai découvert votre nom sur ses mêmes fichiers. Et je dois avouer que j'ai été intrigué de voir la Mafia mêlée à Aurora Corporation, sachant que vous ne portez pas la "société miracle" dans votre cœur,[/b] poursuivit le jeune homme, sans pour autant préciser comment il savait cela. [b]Et ça tombe bien, moi non plus. C'est pourquoi je pense que vous pourrez m'être utile, comme je pourrais vous être utile. Vous désirez avoir des informations sur Aurora Corporation que je possède. Je désire user de votre influence afin de poursuivre mon but. Que je pourrais vous expliquer si vous acceptez de "collaborer" avec un type comme moi.

En façade, Jeremy semblait sûr de lui. A l'intérieur, il l'était beaucoup moins. Quelque part dans son esprit, un immense doute subsistait. Un doute sur lequel il ne préférait pas s'attarder, pour ne pas perdre la face.

- Marché conclu ?
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Coralyne J. Marescotti
Coralyne J. Marescotti
Parrain de la Mafia
Âge : 23
Féminin
Matricule : Mafieux
Profession : Parrain de la Mafia
Analyses : 62
Double-Identité(s) : Tempérance P. Van Enlise
Ven 9 Jan 2015 - 16:58
Coralyne J. Marescotti
"Virée" nocturne.  140825032520318038





₪۩۞۩Jeremy Arkeley₪۩۞۩₪

L'invité d'après l'heure
"Minuit passée, on redevient tous citrouille"


Quand j'étais petite, on jouait souvent au super héro avec mes cousins. Je leur disais que ce n'était pas parce que j'étais une fille que je devais me taper le rôle d'une fille comme Cat Women ou Wonder Women. Je les trouvais toutes stupides, superficielles et trop aguicheuses avec leur costume en cuir moulant. C'est vrai ça, qui aller combattre des grosses brutes en se pavanant en petite jupe ? Voilà pourquoi, j'étais le Joker. A cause de ma passion pour le Poker et parce que j'aimais beaucoup prendre un air de psychopathe car mes cousins faisaient moins les malins quand je leur courais après avec un couteau. Donc, j’étais souvent la méchante de l’histoire et ils se battaient souvent pour être mes sous-fifres.

Mais traverser les gens comme vient de traverser mon poing avec ce type, ça, c’était vraiment plus cool qu’être le Joker.

Mais même si cet homme venait de me démontrer pourquoi je ne pouvais rien faire contre lui, cela ne m’empêchait pas d’espérer secrètement une vengeance dont il serait se souvenir. Mais en attendant, je me concentrais sur l’individu qui avait pénétré mon bureau comme si c’était un moulin.

- Je m'appelle Jeremy. Jeremy Arkeley.

Dans ma tête, ça criait déjà “Ce type, c’est une source inépuisable de problème, C-J”. Effectivement, pour avoir piraté deux trois bases de données de son père, je savais très bien à qui j’avais à faire. Cependant, cela n’expliquait ce qu’il voulait. Effectivement, il confirma mes doutes avec une application calculée. Cependant, le fait qu’il ait trouvé des informations sur moi ou la Mafia me dérangeait particulièrement. Pendant qu’il me présentait ce qu’il avait trouvé, je me demandais si je ne devais pas demander l’ordre de l’exécuter. Ce n’est pas la même chose que la liste du gouvernement, celle de la Mafia est bien plus efficace généralement. Mais c’était tout de même un choix lourd à faire et je secouais discrètement la tête, en me maudissant d’avoir pu penser à ça. Je n’aime pas tuer. Mais quand il le faut, je sais le faire.

- ...C'est pourquoi je pense que vous pourrez m'être utile, comme je pourrais vous être utile. Vous désirez avoir des informations sur Aurora Corporation que je possède. Je désire user de votre influence afin de poursuivre mon but. Que je pourrais vous expliquer si vous acceptez de "collaborer" avec un type comme moi. Marché conclu ?

Il me paraissait sûr et déterminé. Mais je n’étais pas dupe. Soit il était vraiment sûr de lui pour rentrer comme ça dans le bureau d’une mafieuse, soit c’était un crétin profond. J’optais pour la deuxième solution, cela correspondait plus à l’apparence qu’il donnait.

Je pensais ça juste par vengeance parce que cette situation m’était forte agaçante, mais je savais que je venais de reprendre le pouvoir. Je m’avançais vers mon bureau, le contournant lentement, sans geste trop brusque. Je pourrais saisir mon arme qui se trouve dans le tiroir. Ou alors appuyer sur la sonnette pour avertir discrètement la sécurité. Mais je n’en avais pas envie, cela ne m’intéressait pas. Je n’étais pas en danger, du moins pas encore puisqu’il semblait attendre quelque chose de moi. C’est parfait, qu’il attende.

Je pris soin de m’installer dans mon fauteuil en me penchant légèrement pour activer le bouton du dictaphone que j’avais fait installé à côté de la sonnette discrète. Même s’il a été filmé, je voulais avoir la bande son. Je levais enfin les yeux vers lui et lui offrit un sourire presque malsain dont j’avais le secret.

-Donc, je résume. Vous avez des dossiers qui pourraient potentiellement m’intéresser et vous pensez pouvoir m’être utile tout en demandant en contre partie mon influence ?

J’éclatais d’un rire lugubre. Je m’amusais comme une folle à l’intérieur, mais je restais insensible en apparence, faisant danser une lueur de folie dans mes yeux. Ce petit numéro en avait impressionné plus d’un, mais je sentais que ça n’allait pas forcément fonctionner avec lui. Mais il nous avait tous, en quelque sorte, insulté.

- Pour qui vous vous prenez, au juste ? Vous pensez pouvoir entrer comme ça et imposez vos envies ou je ne sais quoi ? Est-ce que vous avez ne serait-ce conscience que vous vous adressez à la Mafia ? Je ne pense pas que vous soyez idiot, d’après ce que j’ai lu. Et même si j’avais potentiellement envie de ses informations, notre lien avec Aurora Corporation ne vous concerne pas.

Je croisais les jambes en lui lançant un regard dur. J’affirmais mes positions, mais j’étais divisée entre l’envie d’avoir ces informations et l’envie de le mettre dehors. Mais dans l’intérêt de ma famille, il valait mieux que je prenne conscience à qui j’avais exactement à faire. Cependant, je gardais un oeil sur mon arme...

                 
©Setsu Nekos
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Jeremy Arkeley
Jeremy Arkeley
Anarchiste
Âge : Près de la vingtaine.
Masculin
Matricule : Civil
Profession : Cr(H)acker, Hors-La-Loi.
Liens : This storm up there, it knows my name.
Analyses : 49
Double-Identité(s) : Rhyme West.
Sam 7 Fév 2015 - 0:22
Jeremy Arkeley
- Je ne vous impose rien, Marescotti.

Nouveau sourire. Il s'approche, s'appuie au bureau du parrain de la Mafia, tout en gardant cet air insupportable, sûr de lui.

- Je vous somme juste de prendre les bonnes décisions.

Dans un silence voulu, le jeune homme quitta son perchoir, tournant en rond dans le bureau de sa nouvelle intéressée, comme guidé par une curiosité enfantine qui pouvait encore exister dans son esprit. Bah. A force de faire le tour de cette cage dorée, les éléments de décors s'ancraient dans sa mémoire : plantes, chaises, bureau, paperasses, boule de poils trop grosse. A chacun ses goûts.

- Ne me prenez pas non plus pour une bille, intervint soudainement Jeremy. Je sais pertinemment à qui je m'adresse. Et je suis également persuadé que la Mafia elle-même ne pourra me venir à bout. Je suis un prototype d'Arme du Gouvernement malgré moi, à la seule différence que je possède encore mon libre arbitre. Et qu'il est grand temps que les choses reviennent à leur place.

Et prétentieux avec ça.

Jeremy glissa sa main dans la poche de son gilet, avant d'y extraire une drôle de petite boîte blanche, qu'il secoua doucement. Le contenu s'entrechoqua sur les parois de la boîte. Jeremy redressa la tête, sourire aux lèvres, brandissant en quelque sorte cette mini-construction en carton, avant de poursuivre son oratoire d'un ton amusé.

- J'ai sur moi les fameux fichiers dont je vous parlais à l'instant. Que le lien avec Aurora Corporation et une femme telle que vous ne me concerne pas, je n'en ai strictement rien à faire. Dans cette société pourrie, la moindre parcelle de vie privée concerne le Gouvernement et ses gentils petits toutous qui suivent. Que je me mette également à penser de la sorte ne sera pas de trop, vous ne pensez pas ?

Cette réponse est bien évidemment rhétorique, pour Jeremy. Ce dernier continue à faire joujou avec la boîte tant désirée, avant de refermer sa main dessus.

- Réfléchissez-y à deux fois. Si je dois débattre avec vous toute la nuit pour vous convaincre, soit. J'ai tout mon temps à perdre. Que je possède de tels documents vous concernant peut être fort problématique. On pourra toujours vous accuser de trahison, vous bannir de cette magnifique société que personne n'a demandé, vous et votre famille... Que vous soyez fortes ou non, l'impact possible avec la clé USB qui se trouve dans cette boîte sera suffisamment conséquent pour vous. Je ne suis cependant pas lâche. Si je fais cela, ce sera mon ultime recours.

A la manière de quelqu'un qui dépense trop de forces pour rester debout, Jeremy poussa un soupir épuisé, avant de laisser ce foutu pouvoir qu'il n'avait jamais demandé remonter en lui. De réel, net, distinct et précis, certaines parties de son corps ne devinrent plus qu'un panache d'une fumée blanche, un blanc-transparent, ou quelque chose comme ça. Irréel, indistinct, et bien loin d'être net. Dans les deux sens du terme. Accompagnant les changements d'états de son corps, la petite boîte blanche devint bientôt translucide, immuable. Si Jeremy pouvait se rendre compte à quel point ses capacités de Cobaye ancrées continuaient de lui bouffer son physique d'humain. Et peut-être même son mental.

- Oh...

Nouveau sourire, un peu drôle cette fois. Puis il finit par répondre.

- Pour qui je me prends ? Pour un fou, dont le dernier et unique passe-temps est d'apprendre à "La Grande et Merveilleuse" qu'elle ne pourra jamais prétendre dominer la race humaine, et effacer ses souvenirs pour le "Bien". Les souvenirs ne s'effaceront jamais d'eux même. Ils sont simplement oubliés, dans un coin de notre mémoire.

Inutile de citer Aurora Coporation. Qui sait si les murs ont des oreilles.

Hors RP:
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Coralyne J. Marescotti
Coralyne J. Marescotti
Parrain de la Mafia
Âge : 23
Féminin
Matricule : Mafieux
Profession : Parrain de la Mafia
Analyses : 62
Double-Identité(s) : Tempérance P. Van Enlise
Mer 4 Mar 2015 - 12:45
Coralyne J. Marescotti
"Virée" nocturne.  140825032520318038





₪۩۞۩Jeremy Arkeley₪۩۞۩₪

L'invité d'après l'heure
"Minuit passée, on redevient tous citrouille"


Je laissais Jeremy parlait longuement - Dieu qu'il était bavard - tout en m'assurant que tout était enregistré. Les jambes croisées, les coudes posés sur mon bureau, j'observais l'individu avec plus d'intérêt encore une fois. La boîte qu'il tenait en main était sans doute la chose la plus intriguante que j'ai pu voir depuis ces dernières années. Qu'est-ce qu'il y avait donc sur la Mafia, le Gouvernement et Aurora Corporation pour que ces dossiers soient une menace pour nous tous à la fois ? Avait-il vraiment réussi à atteindre le serveur central qu'on ne peut pirater qu'en étant sur place ? Cela ne m'aurait pas surprise, vue le phénomène qu'il semblait être. Je crois d'ailleurs avoir lu quelque chose à son sujet, mais c'était vague. Je sais qu'il est le fils d'un scientifique important aux yeux de Aurora Corporation, Jameson Arkely. Je l'avais déjà rencontré par le passé et Dieu que je l'avais détesté. Un personnage sombre, avec une étincelle de folie qui ne faisait que dansait au rythme d'une mélodie macabre que lui seul semblait entendre.

Et le fait de voir son propre fils tourné comme un cobaye ne me surprenait pas, mais me dégoûtait encore plus de ce vile personnage. Une sympathie, loin d'une quelconque pitié pointa en moi à l'attention de ce Jeremy. Il avait meilleur père, c'était sûr.

Une réflexion s'insinua soudainement. S'il avait piraté ce serveur, le Gouvernement devait déjà être au courant. Dans ce cas-là, cet homme était une source d'ennuie prédéfinie. Il était en danger et par conséquence, tout ce qui allait collaborer. Je fixais la boîte. Si j'acceptais de m'associer avec lui, je mettais en danger absolument toute ma famille. Mais si je ne l'aidais pas, c'est tout le pays qui flancherait sous la manipulation de ce soit disant État de Grâce. Une poignée de personnes contre des millions. Je me rendis compte que c'était sûrement la décision la plus difficile que j'avais à prendre. Et moi, Corlayne-Johanna Marescotti, qui étais-je pour décider de ça ?

La réponse se fit quand je croisais mon regard dans le reflet de mon bureau parfaitement lustré. J'étais de la Mafia. La Mafia la plus influente, la plus puissante. Bien qu'un seul homme puisse tout mettre en péril, j'étais en droit de me servir de mes armes pour joindre la cause qui me semblait juste. Mais je pensais à ma famille. A ma ribambelle de cousins, à tous mes oncles et tantes, ma Nonna et Papa. Chacun d'entre eux me suivraient si je me portais garante de cette cause, car tous me font aveuglement confiance. Peppo Marescotti avait foi en mes jugements et c'est bien pour ça qu'il comptait me léguer la Mafia plutôt qu'à un de mes cousins. Mon amour pour ma famille était incommensurable et l'idée que je les engageais dans une guerre où les ennemis peuvent être de l'intérieur aussi me rendait malade.

Mais plus je fixais Jeremy, plus je me rendis compte que c'était ça. C'était ça, le combat de ma vie. Que c'était celui-ci que je devais mener, ma famille ou non à mes côtés. Quelqu'un m'avait amené ici, et c'était pour renverser ce Gouvernement qui voulait faire de nous ses pantins lobotomisés. Je devais me joindre à cette guerre dont nous participions déjà, presque inconsciemment. C'était l'enjeu du futur et je pense que c'est ce que ce Jeremy avait compris.

L'imbécile m'avait plutôt bien cerné, sûrement inconsciemment. Quoi qu'il est pu voir sur moi ou ma famille n'avait peu d'importance, au final. Ce que cette clef contenait aussi n'avait d'importance au final que si elle était utilisée à mauvaise escient. Je soupirais en souriant et me reculais de mon siège et me levais en croisant les bras, tirant discrètement sur mon débardeur qui remontait sur mon nombril. J'éteignis l'enregistrement avec Je contournais le bureau et m'arrêtais à cinq bons mètres de l'individu.

- Vous n'êtes pas à mes ordres, je ne suis pas aux vôtres. Ce que nous nous apprêtons à faire ne sera consigné nulle part et ne sera jamais reconnu officiellement par les deux partis. Je vous laisse mon terrain de jeu libre et j'accepte d'accéder à votre requête. Je vous offre aussi mon soutien quand je devrais plaider votre cause auprès du Parrain, Peppo. Cependant, j'ai moi aussi une demande spécifique.

Je le fixais toujours, le regard vide.

- Votre guerre est la mienne aussi. Je vous demande de ne pas mêler toute la Mafia pour certaines affaires. Je m'en chargerais personnellement. Et si vous avez besoin de rester ici cette nuit, je vous conduis dans l'aile des invités. Uniquement si vous me promettez d'être là demain matin pour la réunion.

Je guettais sa réaction.





                 
©Setsu Nekos
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Jeremy Arkeley
Jeremy Arkeley
Anarchiste
Âge : Près de la vingtaine.
Masculin
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Profession : Cr(H)acker, Hors-La-Loi.
Liens : This storm up there, it knows my name.
Analyses : 49
Double-Identité(s) : Rhyme West.
Sam 7 Mar 2015 - 21:06
Jeremy Arkeley
Jeremy jaugea la jeune femme du regard un long moment, tout en jouant avec la petite boîte qu’il tenait dans sa main. Pour avoir vu et revu des menteurs et des hypocrites, il avait au moins la certitude de voir que Coralyne ne mentait pas. Ou alors, il s’agissait d’une excellent comédienne. Les humains cachaient difficilement leurs mensonges et leurs hontes...

Jeremy siffla entre ses dents, plongé dans ses pensées. On ne réussissait pas en évitant tous les obstacles. Et parfois, il fallait prendre des risques, aussi dangereux soient-ils. Ce fut sur cette pensée qu’il finit par lancer sa fameuse boîte, qui rebondit sur le bureau de la jeune femme dans un bruit sourd. Un léger sourire finit par apparaître sur son visage.

- J’espère pouvoir vous faire confiance, Coralyne.

Une barrière de tombée.
Ceci dit, il plongea son regard dans celui de la Mafieuse. Un regard qu’il soutenu un long moment, avant de donner une réponse aux craintes de Coralyne.

- Je n’en ai pas l’air, mais je ne suis pas totalement un monstre. Ni un crétin. J’ai encore un peu de principes. Je ferais de mon mieux pour ne pas mêler votre famille dans cette histoire. Et si la situation devient critique, je prendrais les mesures nécessaires pour leur éviter des problèmes. De toute façon, personne ne m’attend. Alors autant profiter des bons points de cette situation.

Sur ce, Jeremy s’approcha de la fenêtre du bureau, et guetta la ruelle d’un air attentif. Il écouta d'une oreille distraite la proposition de Coralyne, et finit par lui répondre d'un ton neutre.

- Comme vous voulez. En théorie, personne ne m’a vu. Mais ce serait plus prudent que je profite de votre hospitalité pour cette nuit. Et si vous avez la possibilité de me fournir un ordinateur, je pense pouvoir m’occuper comme il se doit. Et bien évidemment, je vous promets d'être là lors de votre réunion de demain.

Le tout dit avec un de ses sourires habituels.
Il fallait dire qu'il était très curieux, de rencontrer ce fameux Peppo. Sans oublier toute la famille Marescotti. Une curiosité presque enfantine s'empara de lui, chose qu'il réussit à ne pas faire paraître. Du moins l'espérait-il.

Le jeune homme passa une main sur son visage fatigué. Les cernes qui alourdissaient son regard trahissaient son manque de sommeil. De toute façon, l’insomnie était devenue sa meilleure amie, avec toutes ses nuits passées sur ses écrans. Jeremy enfouit ses mains dans ses poches, tout en continuant son observation d’un regard un peu trop perçant pour un humain normal. Au moins, ici, il aurait de quoi s’occuper. Il pourrait toujours s’amuser à surveiller les allées et venues du quartier. Il portait toujours ses données piratées les plus ‘ sensibles ’ sur lui, au cas d’une éventuelle fuite précipitée. En conséquence, il ne risquait pas de s’ennuyer.

Certains endroits de son corps finirent par devenir tantôt transparents, tantôt visibles. Il aurait été triste que des Scientifiques constatent à quel point les pouvoirs de cet ex-Cobaye étaient aussi instables. Mais Jeremy ne se souciait plus de ce genre de désagréments depuis un bon moment.
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Coralyne J. Marescotti
Coralyne J. Marescotti
Parrain de la Mafia
Âge : 23
Féminin
Matricule : Mafieux
Profession : Parrain de la Mafia
Analyses : 62
Double-Identité(s) : Tempérance P. Van Enlise
Mer 1 Avr 2015 - 23:43
Coralyne J. Marescotti
"Virée" nocturne.  140825032520318038





₪۩۞۩Jeremy Arkeley₪۩۞۩₪

L'invité d'après l'heure
"Minuit passée, on redevient tous citrouille"



J'observais les traits lourds du personnage presque tout droit sortie d'un dessin animé. Je connaissais très bien ces yeux ayant portés plus de fatigue qu'un être humain puisse être capable d'imaginer. Je me demandais s'il s'accordait un peu de répit, une fois de temps en temps. Mais à en juger par son visage, je me disais bien qu'il faisait des insomnies. Depuis quelques temps, j'étais aussi en proie à ces démons cruels, voleurs de sommeil. Je ne savais pas tellement si c'était de la pitié ou une forme d'affection, mais j'aurais aimé lui offrir la possibilité de dormir à point fermer, mais je crois que la drogue ne fonctionnait même pas chez les Cobayes.

Une idée saugrenue me traversa l'esprit. Elle était tellement inattendue et stupide que je faillis rougir devant ma bêtise. Je secouais rapidement la tête puis lui offrit un léger sourire. Il ne désirait pas grand chose et j'avais sa parole qu'il serait là demain matin. Surtout que j'allais risquer gros pour les ambitions que j'avais et qui étaient liées aux siennes. D'un mouvement de la main, je l'invitais à me suivre. Ouvrant la porte de mon bureau, je le laissais passer. Je me retiens de pousser un petit rire quand je vis Valentino se jeter entre ses jambes pour passer en premier. Secouant gaiement la tête, j'empruntais le chemin vers l'escaliers dérober. C'était un invité de marque, un invité précieux, il valait mieux le mettre en sécurité. J'allais lui donner la suite cachée du monde, dont seuls les résidents de la maison connaissait l'existence et très peu l'emplacement.

J'arrivais sous l'immense escaliers de l'aile Ouest et poussais l'immense miroir de devant le mur de sous l'escalier. Je tirais la tapisserie scratchée et découvris un escalier étroit. Cette cachette avait servie durant les différentes guerres qu'avaient traversé le pays, et j'étais bien heureuse que Nonno Marcus l'avait fait garder et rénover. Je laissais le passage à Jeremy.

- Au bout de cet escalier se trouve deux chambres et une petite salle de bain avec un toilette. Ce sont des petites chambres avec sous le plancher de l'une d'elles, un garde manger. Libre à vous d'y piocher. Choisissez une des chambres, les deux ont un ordinateur. Je viens vous chercher demain à huit heures pour le déjeuner. Pas besoin de vous dire où est la sortie, je pense que vous la trouverez tout seul... Agréable nuit.

Je lui offris un sourire, attendis patiemment qu'il rentre, rebouchais l'entrée et me penchais en soupirant pour récupérer Valentino. J'étais bien fatiguée maintenant et une grosse journée m'attendait. A ce rythme-là, ma révolution personnelle sera de dormir plus de quatre heures...


ஜ۩۞۩ஜ

Une armée de pair d'yeux me fixaient comme si j'étais devenue le Saint Graal en personne. A vrai dire, à ce moment-là, je jouais le coup de Poker le plus monumental de toute ma vie. Je faisais un tapis sans avoir un bon jeu dans ma manche et la cause était juste là, à côté de moi. J'allais devoir défendre ce pourquoi j'allais me battre à partir de maintenant. Il fallait que j'aborde le sujet avec ma famille et ceci, devant un inconnu recherché par le Gouvernement.

Je réajustais mon chapeau blanc et tirais discrètement sur mon chemisier marron et mon blaser blanc. Dans mon autre main, une cigarette éteinte roulait entre mes doigts dans un geste presque angoissée. Je portais ma main sur mon arme que je posais lentement sur la table, pour marquer mon intention de parler. C'était un code chez nous : arme sur la table, débat à la niable. Sauf que ça finissait généralement en bagarre quand ça ne concernait pas les affaires de la Mafia. Mais là, je savais qu'ils m'écoutaient. Et tous. Donc mon père.

Je me raclais la gorge et dégageais discrètement Valentino dans un coup de pied discret parce qu'il allait mettre des poils roux sur mon pantalon blanc.

- Il y a des combats que nous menons par obligation et d'autres par choix. L'Aquila a pour seul devise de protéger les siens du monde. Les temps changent, les temps évoluent et pas forcément dans les bons termes. Je parle bien sûre d'Aurora Corporation.

Je m'arrêtais quelques instants pour jeter un coup d'œil à Jeremy. Celui-ci restait impassible. Je m'interdis de l'observer plus longtemps, parce que j'avais remarqué que j'avais tendance à me perdre dans mes pensées tout en le regardant intensément. Je reportais mon attention sur l'audience.

- Aujourd'hui, il n'est plus question d'ignorer ce qui se trame. Je ne demande pas à L'Aquila de s'engager dans une lutte qui n'est pas la sienne. Mais je demande à ce qu'elle prête attention à ce que j'ai à dire.

Je fixais mon père, puis Sandro. Celui-ci ne laissait paraître aucune émotion, professionnel. Cela me donna du courage.

- Jeremy Arkeley est sous ma protection. Je me porte responsable de tout ce qui arrivera par sa faute. Je me joins à sa lutte parce qu'on touche aujourd'hui à nos valeurs, pas celles de la Mafia, mais celles d'un humain. Je ne vous parle pas en temps que Marescotti, mais en temps que Coralyne-Johanna, l'orpheline.

Je savais que je les avais choqué. Je le voyais sur leur visage à quel point ce que je venais de dire était puissant. Personne n'évoquait mon adoption. Personne n'en aurait jamais eu idée. Mais le fait que je l'évoque, que je le dise, que je ramène ce passé.

- Mais, je m'adresse en temps qu'humaine aux Marescotti. Cet homme mène un combat juste, un combat qui prône la fin d'Aurora Corporation et de ce Gouvernement pourrie. Et cette lutte nous concerne nous aussi aujourd'hui. Alors, Marescotti, cousins, cousines, oncles, tantes, Papa, Nonna.

Je regardais une dernière fois Jeremy et attrapais mon arme à feu et claquais le chargeur à l'intérieur avant de tirer légèrement sur mon chapeau.

- Est-ce que L'Aquila me suit ?

Il eu un silence.

Un très long silence.

Puis j'entendis le premier chargeur claquer. Puis un autre. Puis un troisième. Puis encore un. Et une dizaine d'autres encore. J'esquissais un sourire satisfait, et me tournais vers Jeremy.

- Bienvenue chez les Marescotti.


                 
©Setsu Nekos
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Jeremy Arkeley
Jeremy Arkeley
Anarchiste
Âge : Près de la vingtaine.
Masculin
Matricule : Civil
Profession : Cr(H)acker, Hors-La-Loi.
Liens : This storm up there, it knows my name.
Analyses : 49
Double-Identité(s) : Rhyme West.
Dim 5 Avr 2015 - 20:28
Jeremy Arkeley
L’espace d’un instant, Jeremy s’était senti mal à l’aise. Il ne l’avait jamais été, lorsqu’il devenait le centre d’attraction de nombres d’individus, comme c’était le cas actuellement. Presque tous les cousins de la jeune mafieuse le fixaient du regard. Une réaction typiquement humaine, malgré le fait que Jeremy ne parvienne à comprendre pourquoi il était l’objet d’une attention aussi soutenue. Certes, il était recherché. Oui, il n’avait pas l’air humain. Qui plus est, il n’avait pas dormi la nuit dernière, préférant passer son temps à éplucher les dossiers des collaborateurs d’Aurora Corporation plutôt que de s’autoriser un temps de sommeil. Mais ce n’était pas la peine d’insister pour autant.

Intérieurement, il se sentit plus détendu, lorsque les regards finirent par se tourner vers Coralyne. L’unique avantage étant qu’il était quasi-incapable d’exprimer quoi que ce soit sur son visage sans qu’il le veuille, Jeremy se pinça l’arête du nez d’un air pensif, le regard rivé en direction de la chef de la Mafia. Qui finit par imposer à sa famille le silence le plus complet. Efficacité, rapidité. Des qualités qu’il s’avait encore apprécier. Il écouta attentivement les explications de Coralyne, ne la lâchant pas du regard pour on ne sait quelle raison. Jeremy se retint de rire, au moment ou cette dernière expliqua qu’il menait un combat juste. A ses yeux, il n’avait jamais s’agit d’un combat juste. Il s’agissait pour lui d’une réaction prévisible. Tôt ou tard, un être humain se serait dressé contre Aurora Corporation. Autant qu’il soit le premier à mener la danse, pour inviter les autres à faire de même. A retrouver une once de liberté. Même si en l’occurrence, l’être humain n’a jamais été véritablement libre. Si Coralyne était un génie au poker, Jeremy l’était au jeu d’échec. Le jeu d’échec grandeur nature. Celui dont lui-même participait. Tôt ou tard, il prononcera le check mate. Tôt ou tard, il gagnera. Et jamais il ne tolérera un seul échec. Jamais.

Cependant, à force d’écouter et de fixer Coralyne, il n’arrivait plus vraiment à réfléchir. Sans savoir pourquoi, elle incarnait à ses yeux une certaine force. Une prestance naturelle. Comme si guider et diriger était une chose somme toute naturelle pour la mafieuse. Il aurait pu ressentir et penser autre chose, mais à la place, une violente nausée s’empara brusquement de Jeremy. Sous l’effet de la surprise, il fronça les sourcils, porta son poing à sa bouche et dévia son regard de Coralyne. Il n’avait pas remarqué à quel point il était blanc comme un linge. Il n’avait pas non plus remarqué à quel point penser et ressentir de trop lui donnait naturellement une violente nausée. Son père avait bien prédit le coup. Cette pensée esquissa un sourire morne sur son visage. Un sourire qu’il perdit rapidement, lorsqu’il entendit une bonne dizaine de chargeur résonner dans la pièce. Il tourna la tête vers l’assemblée, surpris sans le savoir. Puis vers Coralyne.

- Bienvenue chez les Marescotti.

Il avait réussi son coup, enfin. Il avait désormais un puissant allié derrière lui ; la Mafia en personne. Le teint translucide, il finit néanmoins par sourire, en réponse à Coralyne. Dans son esprit, une petite voix retentit. Timide, mais bien présente.

Il espérait étrangement ne pas s’être trompé.
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