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 :: Code du territoire : Z-Γ :: Le Siège d'Aurora Corporation Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Les voix du Silence [Daniel Helm - Tempérance Van Enlise]

Tempérance P. Van Enlise
Tempérance P. Van Enlise
Lieutenant de Police
Âge : 24
Féminin
Matricule : Gouvernemental
Profession : Lieutenant
Analyses : 64
Double-Identité(s) : Coralyne J. Marescotti
Dim 31 Jan 2016 - 20:11
Tempérance P. Van Enlise
Les voix du Silence [Daniel Helm - Tempérance Van Enlise] Tumblr_n0608rDdqW1t47x20o1_500





₪۩۞۩Daniel₪۩۞۩₪

Les voix du Silence

"Goddamn right, you should be scared of me... Who is in control ?"



- Comprenez, Lieutenant Van Enlise, que si on vous a demandé d'enquêté, c'est uniquement parce que les résultats de votre brigade sont assez impressionnants.
- Monsieur, ma brigade n'est pas la criminelle. C'est l'Unité d'Intervention d'Elite. Je ne vois pas ce que je viens faire ici. 
- Écoutez-moi bien, Van Enlise. Il s'agit du meurtre du Président d'Aurora Corporation. Les mecs de la crime sont trop exposés au public et aux médias. Vous et l'UIE, vous êtes des ermites au sein de la police. Discrets, efficaces et vous ne posez pas trop de questions.
- Pourquoi n'ai-je pas le droit à toute mon équipe ?
- Pour l'instant, vous et vous seule êtes autorisée à enquêter.

"En tout cas, elle n'a pas intérêt à poser trop de questions. Cela ne risquerait pas de plaire au Patron."

Je me retenais de jeter un coup d'œil à l'homme en costard à côté de moi et fixer le paysage à travers la vitre teintée.

Je savais qu'en m'engageant dans la police, je me mettais toute seule dans la gueule du loup. Mais j'étais partie du principe que rare était les fois où l'on voyait vraiment ce qui était juste sous notre nez. Sauf que ça avait trop bien fonctionné et je me retrouvais maintenant exactement là où je ne souhaitais absolument pas être : dans une voiture filant directement dans l'antre de la bête.

On m'avait tiré du lit avec des grands coups sur ma porte et une voix qui m'ordonnait de m'habiller et de rejoindre l'individu en bas. Quoi de plus louche à quatre heures du matin un mardi ? J'étais passée par les escaliers de secours pour au moins avoir l'avantage de la surprise si jamais ce n'était pas ce que je pensais. Quel ne fut pas ma surprise quand je reconnus un haut fonctionnaire d'État, anxieux, faisant les cent pas sous la pluie.

J'aurais dû faire croire que je n'étais pas là, mais ma curiosité me perdit une fois encore. Et alors qu'on m'ouvrait la portière de la voiture blindée, je regrettais presque la décision qui m'avait conduit à devenir flic, six ans auparavant. Je faisais face aux locaux d'Aurora Corporation. Autrement dit, un aller simple pour l'Enfer. Si les locaux avaient changé, c'était la même odeur de pourriture que seuls ceux qui avaient réussi à en réchapper connaissait.

Je suivis deux vigiles accompagnés de l'homme en noir, qui s'avérait être le chef de la sécurité d'Aurora. Il se tenait à côté de moi, observant discrètement le moindre de mes gestes. Je commençais alors mon travail de flic et surtout, d'ancien cobaye avec tous les sens en alerte.

Je comptais quatre caméras qui couvraient l'entrée et dix qui couvraient en tout le hall et le couloir menant aux ascenseurs. Dans l'ascenseur lui-même, il y avait déjà deux caméras. A l'intérieur, j'observais la grande glace parfaitement nettoyée.

- Vous n'avez pas le tueur sur les enregistrements.

Le chef de la sécurité me toisa une seconde.

- Effectivement. Sinon, on n'aurait pas fait appel à vous.
- Il me les faudra quand même. Fis-je en ignorant la pique.

Il hocha la tête et l'ascenseur s'immobilisa avant de s'ouvrir vers un couloir sombre. Remettant une mèche de mes cheveux roux en place, je suivis l'homme jusqu'à une porte où s'afférait déjà quelques personnes de l'équipe médico-légale. Il s'arrêta avant que je ne puisse voir l'intérieur de la pièce et se tourna vers moi.

- Qu'on soit bien clair, pour moi, vous n'avez aucune raison d'être ici. Faites un pas de travers et je vous assurer que votre carrière sera loin d'être aussi fantastique que son début...

Je levais les yeux vers lui.

"... Une rouquine tatouée jusqu'aux coudes, mais où est-ce qu'ils vont chercher les flics maintenant ? Dans un centre de désintox ?

Je m'approchais de lui, sans le quitter des yeux. Il mesurait une tête de plus que moi et il baissa légèrement la sienne.

- Sachez, que je me fiche bien de ma carrière et de ce que vous pensez. Alors tâchez de rester à votre place et de ne pas vous mêler de mes affaires.

Je le dépassais et pénétrais dans la pièce.

Je ne sais pas exactement à quoi je m'attendais comme scène du crime, mais c'était... Un massacre. Le cadavre gisait au sol et le bureau était tâché de sang ainsi que les murs. La tête du président d'Aurora Corporation avait disparu et j'observais la scène avec un mélange de sentiments incompréhensibles.

J'étais contente de fixer le cadavre de l'homme à l'origine de tout ça, horrifiée par tant de violence mais indifférente face à cette scène. La personne qui avait fait ça n'avait pas fait les choses à moitié. J'avais l'impression de me retrouver dans une boucherie.

Je m'avançais tout d'abord du corps. J'aperçus une blessure à l'épaule et le trou dans le fauteuil. Il était logique de penser que ça a été fait avant sa mort. Qui plus est, il y avait une arme qui était tombée.

- C'était la sienne ?
- Oui. Répondit une voix que je ne connaissais pas dans mon dos.

Je me relevais et me retournais pour découvrir l'inconnu présent. Je croisais le regard froid d'un oeil vert.

"Laissez moi..."

"S'il vous plaît..."

"Où suis-je ? J'ai peur..."

"A l'aide !"

"Maman..."


Les voix se faufilèrent dans mon cerveau et je dû me faire violence pour de pas vomir sous le choc de celles-ci. Il me fallut deux bonnes secondes pour reprendre contenance.

Ce que je venais d'entendre, c'était les pensées de cet homme...


                 

©Setsu Nekos
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Daniel Helm
Daniel Helm
Aventurier
Âge : 47
Masculin
Matricule : Gouvernemental
Profession : Aucun
Analyses : 41
Dim 31 Jan 2016 - 21:48
Daniel Helm
Habituellement je faisais un certain effet quand je rencontrais quelqu'un pour la première fois, peut-être étais-ce dû à l’extravagante atmosphère que je produisais et à mon apparence assez originale. Mais j'ai beau remonter loin dans mes souvenirs c'est la première fois qu'une personne paraissait dans une situation de malaise. La personne en question était la flic en charge de l'affaire du meurtre de mon frère et vu son importance le gouvernement mettait le paquet pour attraper Jameson.
La jeune femme était une magnifique rousse tatouée sur de nombreuses parties du corps et je pouvais deviner une force de caractère incroyablement forte comme le prouvait son changement subite d'expression : Si je lui avais fait peur la première fois elle me dévisageait maintenant comme si j'avais une tâche sur le visage. Je lui tendais la main et elle l'agrippait sans hésitation aucune. Je me présentais :

-Daniel Helm. Enchanté. Je suis le frère de la victime.

Je lui offrais mon sourire le plus chaleureux... Il marchait pas beaucoup. Elle restait de marbre. Je lui passais dans le dos et me dirigeais plus loin dans la salle, vers le sinistre où une myriade d'écrans dispensaient une faible lueur sur un corps sans tête sanguinolent et... Pitoyable. Je fixais comme ça la carcasse de feu mon frère et toujours en ayant le dos tourné je m'adressais à la jeune femme.

-Celui qui a fait ça ne doit pas s'en sortir. Je prie pour que ce dégénéré soit attrapé dans les plus brefs délai et placé sous les verrous. Mon frère était un grand homme, il était destiné à faire de grandes choses. Il a déjà réalisé les plus grandes choses dans ce monde et...

… Et c'était le plus gros fils de pute que je connaisse. Un connard omnibulé par un pouvoir qu'il n'avait jamais détenu, un pouvoir factice qui ne lui avait apporté comme résultat que de finir dans cet état. Découpé par la personne qui avait fait sa renommé. Je le haïssais plus que tous au monde et quand j'avais entendu que ce chien avait passé l'arme à gauche je m'étais empressé de me rendre sur place afin de constater la véracité de sa disparition. Je savais que tout cela allait se produire, mais pas aussi tôt. Tous les pions s'alignaient exactement comme je le voulais et j'avais presque l'impression de tenir le monde entres mes mains. Bientôt je serais certainement nommé PDG de l'Aurora si personne n'y voit d'inconvénients et je serais libre de faire ce que je désire. Je me retournais vers la belle rousse toujours avec un grand sourire et continuais mon monologue

-... Je veux que tous soit mis en place pour attraper le tueur. Pour ça je vais vous aider en vous donnant un maximum de données.

En effet, il était plus ou moins important que l'état fasse quelque chose pour l'assassin de mon frère. Jameson Arkeley... Un type incroyable, l'un des plus grands cerveaux de l'histoire mais aussi, à ma connaissance, le cobaye le plus puissant qui existe à ce jour. Une véritable machine à tuer immortelle et terriblement létale. Il était un obstacle, mais il était seul. Il fallait prendre le mal à la racine. Je plongeais ma main dans ma poche droite et en ressortait une petite cassette contenant un enregistrement des caméras de sécurités et le tendais à mon interlocutrice silencieuse. Face à son silence je repartais sur ma lancée :

-Un enregistrement que le chef de la sécurité ne souhaitais pas vous remettre. Stupide si vous voulez mon avis. Dessus on voit clairement le tueur.

A ces mots la femme s'avança rapidement vers moi et quand elle fut à portée, elle tendit la main pour attraper la cassette mais je la retirais rapidement en pliant le coude, l'enregistrement étant au niveau de ma joue. Elle semblait légèrement irritée de mon petit jeu mais je pris mon air le plus séducteur avant de lui lancer :


-Je me suis présenté mais je n'ai pas eu la chance d'obtenir votre matricule... Peut-être pourrais-je avoir cet honneur ?

Je voulais fumer une clope...
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Tempérance P. Van Enlise
Tempérance P. Van Enlise
Lieutenant de Police
Âge : 24
Féminin
Matricule : Gouvernemental
Profession : Lieutenant
Analyses : 64
Double-Identité(s) : Coralyne J. Marescotti
Dim 31 Jan 2016 - 23:15
Tempérance P. Van Enlise
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₪۩۞۩Daniel₪۩۞۩₪

Les voix du Silence

"Goddamn right, you should be scared of me... Who is in control ?"



Je n'avais pas bougé. J'étais restée figée, imperméable et froide à l'égard du nouveau personnage qui venait d'entrer dans la pièce. Je savais bien évidemment qui c'était avant même qu'il se présente, mais cela ne changea rien à la surprise que je ressentis en le détaillant. Daniel Helm était réputé pour son charme, sa sympathique et son âme charitable. Il était de ces hommes auxquels on ne donnait pas d'âge et qui étaient si séduisant qu'une photo était une injure à leur beauté.

Pourtant, il n'avait rien de chaleureux. Rien d'amical non plus, à part les traits de son visage si expressif. J'étais encore ébranlée par les voix désincarnées que je venais d'entendre alors que je le fixais toujours et je ne savais que penser. Il m'était venu à l'esprit que ce ne fusse que mon imagination, mais quand je tentais d'entendre ses pensées, les gémissements reprenaient.

- ...déjà réalisé les plus grandes choses dans ce monde et.... Fit-il en parcourant la scène de son oeil.

"... le plus gros fils de pute que je..."

"Arrêtez !"

"La paix..."


Ce n'était pas clair, ni très précis, mais j'ai cru saisir une de ses pensées. Mais très vite, elle fut couverte par les différents murmures qui grattaient. Je passais ma main dans les cheveux tout en l'écoutant, ne sachant que penser de cet individu.

J'avais en face de moi le futur directeur d'Aurora Corporation. Autrement dit, une autre pourriture de ce monde quelque soit la sympathie que les gens éprouvaient pour lui. Pourtant, il y avait quelque chose dans son aura, quelque chose qui gesticulait comme une ombre derrière lui, pénétrante, saisissante, menaçante. C'était comme ça que je voyais le bel homme et ces voix dans son être. Mais qui est-il ?

Quand il agita la cassette devant moi, je fus soudainement irritée de comprendre que s'il n'avait pas été là, on m'aurait sûrement caché quelque chose de déterminant. La question était de savoir pourquoi et qu'est-ce qu'on voulait me cacher. Je voyais du coin de l'œil la mine désapprobatrice du chef de la sécurité, ce qui me plaisait assez.

Alors comme ça on ne partage pas toutes les infos, hein...

Si j'avais eu assez d'énergie, j'aurais essayé de lui donner une migraine à rester coucher au lit pendant trois jours, mais vue mon état de fatigue, c'était moi qui allais rester au lit. Je me concentrais à nouveau sur Daniel Helm qui n'abandonnait en rien son sourire séducteur. Je m'avançais pour récupérer la cassette, mais il recula sa main pour la tenir près de sa joue. Je fronçais les sourcils.

- Je me suis présenté mais je n'ai pas eu la chance d'obtenir votre matricule... Peut-être pourrais-je avoir cet honneur ?

Je manquais de lui demander s'il n'avait pas une case en moins. C'était le seul type au monde à draguer une fille juste à côté du corps décapité de son frère ou c'était courant dans ces labos ? Cependant, il valait mieux pour moi que je ne dise rien et que je laisse faire. Puis, c'était son problème s'il n'était pas peiné par la mort de son frère, ça faisait juste un suspect potentiel.

Je m'approchais de lui, assez près pour sentir son souffle et levais la tête vers lui.

- Lieutenant Tempérance Van Enlise de l'Unité d'Intervention d'Elite, monsieur.

Je soufflais le "monsieur" en tendant ma main pour attraper la cassette dans la sienne. Je reculais alors doucement avant de regarder la scène du crime.

- Permettez-moi de vous demander deux choses. La première étant : pourquoi voulait-on me cacher quelque chose et la deuxième, où étiez-vous cette nuit ?

Je me retournais vers lui en fixant son œil. Je devais faire attention à tout ce qui allait suivre. Je ne pouvais pas me permettre d'éveiller ses soupçons, mais cela ne m'empêchait pas de faire mon boulot. Ni d'essayer d'en savoir plus. J'avais après tout devant moi le futur directeur de l'Enfer, ce qui faisait de lui, le Diable.

Et aussi charismatique soit-il, je restais un produit créé dans les laboratoires en sa possession. Cela était amplement suffisant pour ne pas s'attirer des ennuis.

Dans quel merde je m'étais encore mise...

                 

©Setsu Nekos
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Daniel Helm
Daniel Helm
Aventurier
Âge : 47
Masculin
Matricule : Gouvernemental
Profession : Aucun
Analyses : 41
Lun 1 Fév 2016 - 13:37
Daniel Helm
J’étais  moyennement surpris quand la jeune femme se présenta. En effet j’avais compris qu’elle avait du caractère mais je ne m’attendais pas réellement à ce qu’elle entre dans mon jeu en étant elle-même provocatrice. Ce comportement ne m’irritait cependant pas. Au contraire j’étais plutôt heureux qu’elle rentre dans mon jeu.


- Permettez-moi de vous demander deux choses. La première étant : pourquoi voulait-on me cacher quelque chose et la deuxième, où étiez-vous cette nuit ?

Elle me posait ses questions en me fixant droit dans mon seul et unique œil. Impassible, directe et brutale. Derrière elle, le chef de la sécurité semblait s’agiter. Je devinais qu’il ne l’aimait pas beaucoup et qu’il commencer à perdre patience. Pas de chance pour lui, moi je commençais à apprécier notre invitée. Je brisais le regard que m’envoyait Tempérance et tendais légèrement le cou vers le chef de la sécurité afin de l’interpeller.


-J’aimerais être seul avec notre invitée. Laissez-nous à présent.


-Mais Monsieur…


-Je ne me suis pas bien fait comprendre ?

Le mouvement protestataire de l’homme disparu en même temps que j’énonçais ma question qui n’en était pas réellement une. Il fit demi-tour et pendant quelques secondes on pouvait entendre le bruit de ses pas dans les couloirs vides en même temps qu’il grommelait dans sa barbe des inepties dont je ne tenais pas compte. Je revenais à la jeune femme qui semblait impatiente d’obtenir mes réponses. Pour elle, tout le monde était un suspect potentiel et à ses yeux je devais certainement avoir l’air suspicieux. Non. J’en étais sûr. Elle ressentait des choses que les autres ne pouvaient pas ressentir. Toujours en souriant je répondais :

-Si vous n’y voyez pas d’inconvénients, je vais commencer par la deuxième. Je n’ai aucun alibi. Hier j’étais seul dans mon appartement, je fumais quelques joints dans la solitude la plus totale en discutant avec mes amis de l’autre monde ahaha !

Visiblement, j’allais avoir du mal à lui arracher ne serait-ce qu’un sourire… Mais son sérieux face à cette petite blague était plutôt révélateur.

-Vous n’êtes pas très marrante pas vrai ? Je devrais vous payez un verre un de ces jours… Si avec un peu de chance l’alcool vous permet de m’offrir un sourire…


Ma peine était réelle. C’était bien la première fois que j’étais face à une personne aussi rigide que mon propre frère. Même Jameson avait le mérite de me donner une réaction.

-Ah… Je comprends je comprends veuillez m’excusez. En ce qui concerne les informations cachées je suis désolé mais comme vous vous en doutez à la Corporation on donne lieu à des choses qui doivent restées confidentielles vous comprenez ?

Mon sourire s’effaçait de mon visage pour prendre un sérieux un peu plus adapté à la situation. Je sortais une clope et l’enfilait dans ma bouche avant de porter un regard vers le corps de Wyatt. Parce-que j’avais encore un minimum de respect, je n’allumais pas ma dose de nicotine quotidienne.

-Sur cette cassette vous trouverez la personne la plus… Dangereuse de ce monde. Actuellement, selon vos informations, il est juste un tueur en série mais la vérité est tout autre…

Je prenais une pause.

-C’est un cobaye. Mais vous n’êtes pas surprise pas vrai ? Après tout… Vous les entendez-vous aussi pas vrai ? Les voix ?... Vous êtes une expérimentation vous aussi.



Ce n’était pas une question. C’était une affirmation. J'étais le plus humain parmis les humains. Il m'était facile de différencier les miens des monstres qu'avait créer mon frère. Des monstres malchanceux que je voyais en bien à la différence de ma famille.
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Tempérance P. Van Enlise
Tempérance P. Van Enlise
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Lun 1 Fév 2016 - 17:26
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₪۩۞۩Daniel₪۩۞۩₪

Les voix du Silence

"Goddamn right, you should be scared of me... Who is in control ?"




Le chef de la sécurité sortit non sans penser une ribambelle d'injures à mon encontre et - oh quel audace - à celle de Daniel Helm. Je ne savais pas ce que ça présageait, mais je n'appréciais pas particulièrement le fait de me retrouver seule avec cet homme. Ce n'était pas l'homme en lui-même qui m'inquiétait à cet instant, c'était surtout ce qu'il avait à me dire.

Je croisais les bras et l'écoutais m'envoyer qu'il n'avait aucun alibi. Je regardais l'homme élégant et l'imaginant posé sur son canapé, planant, tout en échangeant ses impressions avec des gens à l'autre bout du monde. Quelque part, on avait tous nos squelettes dans le placard et plus nous avancions dans cette conversation, plus j'avais l'impression que le mien toquait à la porte.

Je passais outre sa proposition d'un verre, notant ça dans un coin de ma tête et me contentais de l'écouter.

- ...vous trouverez la personne la plus… Dangereuse de ce monde... Annonça-t-il avec une pointe de suspense.

La personne la plus dangereuse de ce monde ? Ce n'était pas la famille Helm et leur projet de dominer le monde en jouant avec la génétique ne faisait pas d'eux les personnes les plus dangereuses ? Après tout, cela dépendait de notre définition de dangereux. Mais ce que je ne comprenais pas, c'était pourquoi ils avaient besoin d'un flic alors qu'ils avaient déjà le coupable. Cependant, l'identité de cette personne m'intriguait énormément.

- ... mais la vérité est tout autre… C’est un cobaye.

Je le fixais, lui et sa clope au bec. Je le regardais, cherchant où il voulait en venir. C'était le genre de moment où l'on tanguait sur le fil du rasoir, ne sachant de quelque côté la pièce allait tomber. En bonne tricheuse, j'aurais gagné en temps normal, mais j'étais face à plus grand que moi.

Mais pas forcément imbattable.

- Mais vous n’êtes pas surprise pas vrai ? Après tout… Vous les entendez-vous aussi pas vrai ? Les voix ?... Vous êtes une expérimentation vous aussi.

A cet instant, j'avais l'impression d'être à nouveau cette fillette allemande, seule, enfermée dans cette cage dans ce laboratoire clandestin, à qui on ne parlait pas et à qui on demandait juste d'être docile. Cette fillette qu'on avait disséqué, recousu et démontée comme un vulgaire jouet avant de jeter dans sa prison. C'était dans cette même cage que j'avais appris à mordre, que je m'étais fait entendre. C'était dans ce laboratoire que j'avais compris que la vie humaine n'avait de prix que celui que lui donne les grands de ce monde. C'était dans les commencements d'Aurora Corporation que j'étais devenue le fantôme d'un univers illusoire et le monstre du monde réel.

Je regardais cet homme, encore une fois, fixement. Finalement, c'était comme si j'avais tourné en rond pour fuir cette prison mentale. J'avais mis le feu au premier laboratoire d'Aurora Corporation, j'avais tué tous ces cobayes, les scientifiques avec et la documentation. C'était à cause de moi qu'ils avaient tout recommencé à zéro. Parce que j'étais le Patient Zéro.

Pourtant, ils avaient réussi, malgré les dégâts. Et Daniel Helm en était la preuve vivante. J'étais son échec, il était le mien. Nonobstant tout ce qui nous séparait, nous ne pouvions être plus proche. Le maître et sa chose.

L'indomptable chose, en quelque sorte.

Je sortis mon briquet de ma poche et m'approchais de lui. Je m'arrêtais à une distance suffisante et en tendant le bras, j'actionnais le mécanisme, laissant la flamme s'échapper. La pointe de sa cigarette s'illumina et la fixais.

- D'où viennent-elles ? Ces voix.

J'avais murmuré cela d'un ton doux. Calme. Un ton que je ne me connaissais pas, mais face à la fatalité de cette découverte, je ne pouvais pas non plus me cacher. Si j'avais eu quelque chose qui me maintenait en vie, j'aurais démenti et je serais partie.

Mais j'étais seule. Alors à quoi bon courir ?

- C'est dans votre habitude de taper la discute avec une arme de destruction ?

J'étais calme. Trop calme. Je passais ma main dans mes cheveux et j'eus un petit sourire.

C'était tellement... ironique. Cynique.

Tellement moi.


                 

©Setsu Nekos
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Daniel Helm
Daniel Helm
Aventurier
Âge : 47
Masculin
Matricule : Gouvernemental
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Analyses : 41
Lun 1 Fév 2016 - 19:22
Daniel Helm
Finalement, Tempérance ne cessait de me prendre de court. Je voyais partout et était capable de détecter beaucoup d'anomalie. Ayant passé des années entières dans un monde sauvage et impitoyable pour moi chaque détails était crucial à ma survie et j'avais appris plus ou moins les différents profils types des hommes... Elle ne correspondait à aucun d'entre eux. Dans son immense malchance d'avoir été la cible d'horribles expériences elle était devenue une formidable femme forte et unique en son genre. Comme presque tous les cobayes que j'avais vu jusqu'à maintenant.
Elle s'approchait de moi et d'un geste fluide allumait la cigarette qui pendouillait à ma bouche. Dans un réflexe que tous fumeurs avaient je tirais dessus avec un énorme soulagement et expirais un grand nuage de fumée toxique. La tigresse s'était assagie, elle en était presque séduisante autant dans sa gestuelle que dans sa voix. ''C'est une bonne technique de flic ça'' pensais-je. ''Jouer de ces charmes... Je serais bien incapable de résister.''.

C'est dans votre habitude de taper la discute avec une arme de destruction ? 

Je mis un certains temps avant de comprendre la question, mes sensations étant focalisés sur la mort en fumée qui parcourait mes poumons et réchauffait paradoxalement l'intégralité de mon être. Puis je me mis à rire, fortement, amicalement, avant de revenir à moi et de lui accorder un regard plein d'empathie.

-Je ne savais pas que lire dans les pensées était un pouvoir de destruction !... Les cobayes... Si certains se sont éloignés du droit chemin ne sont pas des monstres incontrôlables. Vous êtes à mon sens mon strict égal, jamais je ne dénigrerais un cobaye car dans le fond il est toujours humain. Un humain avec de formidable pouvoir... Je déplore même votre apparition dans le sens ou vous auriez pu restez humain... Mais maintenant les choses sont ainsi : vous faites parties intégrantes de l'histoire et il est trop tard pour faire machine arrière.

Je sentais en elle un regard sceptique, elle semblait vouloir me faire croire qu'elle avait de la sympathie pour moi et le fait qu'elle me dévisage de la sorte me blessais légèrement. Je clarifiais des choses rapidement.

-Je ne suis pas un cobaye.
Non je ne suis pas un cobaye. Ca serait beaucoup trop simple. Mais au nom de la normalité et de la rationalité il aurait mieux fallut que j'en soit un. Mais j'étais un humain pur et dur jusqu'aux bout des ongles avec simplement des... Particularités qui dépassait notre monde.

-Ces voix comme vous dîtes... Proviennent d'ici.

Je tirais un dernier grand coup sur ma clope pour la finir et rangeais cette dernière dans ma poche. Inutile de salir encore plus cette salle. Il y avait déjà suffisamment de saloperies qui jonchaient le sol.
Avec ma main gauche je relevais lentement ma mèche cheveux et révélais ce qui fut jadis mon œil gauche. Désormais il n'était plus qu'un orbite sombre et insondable tout en étant... Terriblement effrayant à la fois. Je ne le montrais jamais à n'importe qui.
En tenant toujours ma mèche de la main gauche j'entrepris, avec ma main droite, de fouiller l’intérieur et d'en extirper un parchemin enroulé sous les yeux, plutôt surpris, de Tempérance.
Je dépliais ce dernier, une longue liste de nom étaient écrit dessus.

-Croyez le où nom. Mais je suis un détenteur d'artefact. Ces objets me procurent de grands pouvoir mais je dois y faire extrêmement attention en même temps. Ils ne sont pas à mettre en toutes les mains... Une grande sagesse et une forte volonté sont nécessaire pour n'en avoir ne serait-ce qu'un seul. J'ai au cours de mes voyages était mis à rude épreuve et ai réussi à en collecter un certains nombres... Peut-être suis-je même le seul possesseur actuel. Bref... Ce que vous voyez là est mon principal porte bonheur... C'est... Compliqué. Peut-être que vous ne désirez pas savoir ? Où alors vous avez quelques chose à dire ? Peut-être désirez vous fuir en courant ?  
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Tempérance P. Van Enlise
Tempérance P. Van Enlise
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Lun 1 Fév 2016 - 22:06
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₪۩۞۩Daniel₪۩۞۩₪

Les voix du Silence

"Goddamn right, you should be scared of me... Who is in control ?"



Il savait.

Il savait pour moi.

Je ne savais pas comment il l'avait su parce que c'était impossible. C'était impossible qu'il le sache si en plus ce n'était pas un cobaye. Et la façon dont il avait de parler de nous... J'étais partagée.

J'avais passé ma vie à faire attention. A ne jamais faire étale de ma force, à ne jamais faire de gaffe concernant les choses que j'entendais dans la tête des gens et me maintenir envie. Je combinais un passé, un secret de société avec une vie publique animée depuis que j'avais quitté le laboratoire. Je cachais tant bien que mal la faiblesse qui s'emparait de moi quand j'utilisais trop mes capacités. Je vivais dans le mensonge constant et dans la dissimulation.

Et il avait suffit de cinq minutes avec cet homme pour que je me retrouve à nue.  

- Ces voix comme vous dîtes... Proviennent d'ici.

Ce qu'il fit en suite me laisser intérieurement pantoise. J'avais compris que Daniel Helm n'était pas un cobaye, puisqu'il venait de me l'affirmer, mais je ne m'attendais pas à ce que ça tombe dans le mystique. J'avais cessé de croire aux puissances invisibles et à Dieu il y a trop longtemps pour que je sois convaincue de la véracité des propos.

Pourtant, je voyais cet orbite vide et ces noms. Cette scène surréaliste se joignait à ses mots et ça me donnait la nausée.

Allez Rance. T'en as vue d'autres.

Quand il eut fini, je restais silencieuse une seconde. Je lui fis signe de me suivre, peu désireuse de continuer le quart d'heure de révélation dans un bureau sûrement sur écoute. Je traversais le couloir, lui sur mes pas, décidant de prendre les escaliers. Une fois la porte coupe-feu refermée sur nous, je me retournais vers lui avant de le saisir par le col et de le plaquer contre le mur en maîtrisant ma force.

Je n'étais pas en colère. Ou juste un peu furax.

J'approchais mon visage du sien pour qu'il voit bien mon regard dur et qu'il ne perde pas une miette de ce que j'allais lui dire. Je sentais son souffle chargé de tabac se faufiler sur mon visage et je pris une inspiration.

- Il n'est pas dans mes habitudes de menacer physiquement un supérieur. Mais il faut comprendre la frustration que je ressens. Votre discours d'humaniste aurait dû me toucher, mais vous arriver douze ans trop tard.

Ma voix était calme, froide, tranchante et mon accent allemand ressortie du le dernier mot. Je voulais qu'il comprenne que la différence entre lui et moi, c'est qu'il n'avait pas à lutter pour survivre. Moi aussi. Même si je n'avais rien à perdre, j'étais une battante et si je devais me le mettre à dos, ce n'était pas un problème. Mais il fallait qu'il comprenne ce que sa famille avait créé.

- Imaginons cependant que je crois à toutes vos histoires à dormir debout. Qu'est-ce que j'y gagne au juste ? Quoi que je dise ou que je fasse, je serais une menace pour tout ce que vous allez entreprendre. Qu'allez-vous faire ?

Je le collais un plus contre le mur. Il me dépassait d'une bonne tête, mais je ne doutais pas vraiment de ma force à ce moment-là. L'adrénaline et l'émotion me tordaient les tripes et j'avais dû mal à contenir la violence qui me saisissait. Néanmoins, je relâchais un petit peu la pression, histoire d'essayer de retrouver contenance, sans pour autant le lâcher.

J'avais des tonnes de question. J'avais besoin de lui et étrangement, ça m'agaçait comme me plaisait quelque part. Mais je me mentais à moi-même. J'avais juste envie de trouver un coupable pour ce qu'on m'avait fait et je voulais me venger.

Mais pour une raison que j'ignorais, Daniel Helm n'avait pas la tête à l'emploi...


                 

©Setsu Nekos
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Daniel Helm
Daniel Helm
Aventurier
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Masculin
Matricule : Gouvernemental
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Mar 2 Fév 2016 - 13:03
Daniel Helm
La jeune femme m'attrapait et m'emmenait à l'extérieur du bâtiment, dans une des cours intérieures, loin de la pestilentielle odeur du cadavre et du décor futuriste de l'Aurora qui nous entourait désormais. Elle n'avait même pas pris la peine de répondre à mes questions ou de jeter un œil à l'enregistrement que déjà l'air frais battait mon visage et l'air pur emplissait mes poumons. 
J'étais plutôt content d'être sorti. Les bureaux... C'était pas vraiment mon truc.
Je n'eus pas le temps de m'exprimer que déjà Tempérance, qui souffrait visiblement d'un lunatisme sérieux, me saisissait par le col et me sermonnait de sa colère incompréhensible. 
Quand elle eût fini elle relâchait légèrement prise, sans pour autant me libérer. 
J'avais pratiqué de nombreux arts martiaux lors de mes voyages et même si je n'égalais pas Bruce Lee (ou un cobaye) je dois dire que je me débrouillais pas trop mal. Il m'aurait été facile, dans ces conditions, de projeter la rousse au sol. Cependant ce n'était pas mon genre de malmener une femme, de surplus je ne connaissais pas sa vraie capacité de combat et il n'était pas difficile pour moi de saisir qu'elle devait certainement être plus forte que moi. Je n'avais aucune envie de me faire humilier et encore moins de me faire mal... Puis pour finir... C'était chiant !

J'attrapais avec ma main gauche son bras et mimais une grimace d'inconfort. Elle lâchait totalement prise et reculais d'un pas. Je portais cette même main pour refaire mon col et faisais remarquer :

-Urgh... Vous avez une bonne prise hein ?

Avec ma main droite contenant toujours le rouleau (que j'avais préalablement enroulé avant de me faire embarquer), je le rangeais de nouveau ) son emplacement : dans l'orbite de mon œil gauche.
Si l'opération était physiquement impossible, pour une raison que j'ignorais moi-même, il rentrait à chaque fois et la plaie béante ne cicatrisait pas. Laissant toujours apparaître cette sorte de gouffre sans fond. La mèche de cheveux était devenue une caractéristique obligatoire afin de cacher cet horrible défaut inhumain. Cet œil... n'était plus ma propriété. Il était la propriété à ''quelque chose'', une sorte de portail vers un endroit nouveau, vers une chose que nous ne comprendrions jamais. J'étais l'homme à la croisée des mondes.

Après avoir correctement rangé mon artefact j'en revenais à ma charmante interlocutrice visiblement agacée alors que moi j'étais sur les rotules : j'avais cruellement besoin de sommeil... Ou d'une autre clope.

-Vous n'êtes pas obligée de croire à mon histoire. A vrai dire vous vous en rendrez compte par vous même... Mais bon... Vous croyez aux cobayes capables de se changer en gigantesque loup mais pas aux objets détenteurs de pouvoirs ? C'est une logique peu rationnel si vous voulez mon avis...

"Rationnel". Sortant de ma bouche... Le summum du foutage de gueule.

-... Mais pour répondre à vos questions... Vous n'avez rien à gagnez. Vous avez simplement posé des questions. J'ai répondu. Le reste je m'en fou. Car contrairement à ce que vous dîtes vous n'êtes pas mon ennemie. Vous êtes actuellement mon alliée le plus précieux. Si vous étiez mon ennemie vous ne seriez pas venu ici, au siège de la corporation, et nous aurions encore moins cette conversation.

L'ironie de la situation, pour elle, devait être insoutenable. Un terrible conflit intérieur entre Tempérance la cobaye qui devait me détester et Tempérance la flic dont je suis le seul allié dans cette affaire. Un conflit entre ce qu'elle cherche à enfouir et ce qu'elle souhaite devenir. Entre son passé et son avenir. Aussi je n'y allais pas avec des pincettes. J'avais l'impression de me comporter comme un vrai fils de pute et ça ne me plaisait pas spécialement.

-La véritable menace ce n'est que vous-même envers vous-même. Vous êtes flic pas vrai ? Pensez comme t-elle et ne laissez pas de vieilles animosités vous animer. Vous n'aidez pas la corporation mais les innocents. L'homme sur cette vidéo en a tués des centaines et est certainement l'origine de ce que les cobayes sont aujourd'hui. Il est le créateur du patient zéro. Jameson Arkeley. 

Elle fit les gros yeux. J'avais dit une connerie ?
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Tempérance P. Van Enlise
Tempérance P. Van Enlise
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Double-Identité(s) : Coralyne J. Marescotti
Mar 2 Fév 2016 - 20:56
Tempérance P. Van Enlise
Les voix du Silence [Daniel Helm - Tempérance Van Enlise] Tumblr_n0608rDdqW1t47x20o1_500





₪۩۞۩Daniel₪۩۞۩₪

Les voix du Silence

"Goddamn right, you should be scared of me... Who is in control ?"



Je me passais la main dans les cheveux, me balançant sur mes pieds, ne tenant pas en place. Je devais avoir l'air d'une toxicomane en manque, mais j'avais besoin de réfléchir. J'étais agitée à cause de la fatigue, stressée à cause de tout ça, intriguée par un cadavre sans tête et je me faisais encore remonter les bretelles par un mec qui avait un papier coincé dans son orbite.

Ouais, il y avait carrément mieux comme soirée.

Si je n'avais pas pris de la drogue, alors c'est que ma vie avait pris un tournant irréversible. Je fixais cet homme tout en continuant de m'agiter, me demandant si je devais le croire. Je me demandais plutôt ce que je devais faire, ce que j'allais faire. J'avais une opportunité qui se dessinait, c'était sûr. Je me battais contre moi-même, il avait raison là-dessus. Il avait raison.


- L'homme sur cette vidéo en a tués des centaines de personne et est certainement l'origine de ce que les cobayes sont aujourd'hui.

Je croisais les bras, fixant le sol et continuant de m'agiter. J'avais dû mal à supporter cette situation, alors que j'arrivais à faire face à un mec qui tenait un flingue sur la tempe d'un otage. Quelle ironie. Je touchais la protection de mon arme et fermais légèrement les yeux.

Ok, on se reprend.

- Il est le créateur du patient zéro. Jameson Arkeley.

Sa voix claqua dans mon esprit et je m'immobilisais net. Je levais doucement la tête et je fixais le bel homme aux cheveux argentés. Un allié. Ironique, sûrement, mais à ce moment-là, il avait raison, c'était un allié.

- Je le pensais mort. Je pensais qu'il était mort dans cet incendie.

Je rejetais la tête en arrière en laissant échapper un rire. Cet homme était le premier homme que j'avais vue en me réveillant et à chaque fois que j'entendais sa voix, je me recroquevillais dans un coin de ma cellule, priant pour qu'il ne vienne pas pour moi. C'était lui qui me faisait cauchemardé et je me levais chaque matin avec le sentiment que j'avais fait quelque chose de bien. Qu'il n'était plus là.

Mais je devais me rendre à l'évidence.

Si Aurora avait pu vivre, c'était parce que je ne l'avais pas tué et qu'il était toujours là. Massacrant encore des gens et torturant d'autres. Cela me rendait malade.

Je me tournais vers Daniel Helm.

- Je pensais l'avoir tué. Et si ce que vous dites est vrai alors... Alors je ferais tout en œuvre pour l'attraper.

Je me frottais les yeux et regardais l'heure. Il était un peu près six heures et j'avais une enquête à mener. Mais je ne pouvais biologiquement pas resté éveillé plus de neuf heures, j'allais donc devoir dormir dans cinq heures.

Je me tournais vers Daniel Helm.

- Un petit déjeuner, ça vous dit ?

J'avais d'un café. Un café avec du jus de pomme et un muffin.

                 

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Daniel Helm
Daniel Helm
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Mer 3 Fév 2016 - 14:35
Daniel Helm
A mon grand étonnement Tempérance connaissait le scientifique fou. Quel était son vécu avec lui ? Je pouvais deviner qu'il n'avait pas été agréable ce qui n'avait rien d'étonnant quand on connaissait le personnage. Cependant elle avait fait mention d'un incendie... De quoi parlait-elle ? Que me cachait encore mon frère ? Ou peut-être Jameson bien avant lui ?
Elle me proposait presque aussitôt de dîner. Il était environ six heures et en cette froide journée d'hiver le soleil commençait déjà à s'échapper dans les montagnes, tapissant d'épais nuages de belles couleurs rougeoyantes. Bientôt, les ténèbres de la nuit les dévoreront. 
J'avais envie de rester avec Tempérance. Par pure curiosité. Juste parce-que j'avais envie d'en voir plus.


-Je peux vous invitez peut-être ? Un restau ? Fumeur vous n'y voyez pas d'inconvénients ? 

Quelques minutes plus tard l'on embarquait dans mon véhicule sous le regard haineux du chef de la sécurité.

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