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I lost my way home ∞ Apollinaire Geneste [terminée]

Apollinaire Geneste
Apollinaire Geneste
Âge : 19 ans.
Masculin
Matricule : Cobaye
Profession : Aide scientifique.
Liens : ♦️ Amy Desford.
Analyses : 8
Mer 20 Avr 2016 - 9:13
Apollinaire Geneste
Fiche d'identité



Nom : Geneste
Prénom : Apollinaire.
Âge : 19 ans.
Profession : Petit esclave homme à tout faire de la section scientifique.
Affiliation : Cobaye

Identité Ancienne

Je me souviens vaguement d'une odeur féminine. Un parfum assez doux, réconfortant, quelque chose qui semblait avoir toujours été là autour de moi. Je crois qu'il n'a jamais disparu d'ailleurs, qu'il est resté depuis tout ce temps flottant dans l'air. Il y avait ces cheveux d'or aussi, cette longue chevelure dorée sur une mine effacée comme une poupée en bois sans visage. Aucun son, aucune lèvre mouvante, aucun regard. Aucune larme. Je me revois souvent écrire mon nom, regardant les lettres à l'encre noir teindre le papier blanc. Avec moi, c'est la seule chose qui est vraiment distincte dans ce souvenir. On m'attrape la main pour m'emmener et le parfum s'éloigne sur un dernier regard oublié. J'ai l'impression d'entendre la pluie, ou alors c'est l'humidité du linge qu'on dépose sur mes yeux. Oui car il fait noir maintenant. Est-ce que je tremble ? Est-ce que je pleure ? Je ne sais plus. Tout n'est qu'obscurité et il y a ces drôles de choses collées sur mes tempes. Je peux sentir mon souffle haleter, ma respiration forte qui se rattache à ce parfum indescriptible, à cette odeur flottante que je refuse d'oublier. Que je refuse de quitter. Puis après, il ne subsiste qu'une effroyable souffrance dans un cri étouffé. Si ces premières images ne ressemblent maintenant qu'à un doux rêve lointain, tout ce qui s'en suit n'est qu'une terrible réalité frappante. Le premier choc est la chose la plus douloureuse que j'ai connu, puis à chaque électrochoc, une nouvelle souffrance se marque. Un hurlement, des sangles pour retenir mon corps rebelle et ma mémoire qui s'efface dans mon esprit qui se brise. Très vite, je ne peux plus compter les chocs électriques sur mon crâne et ma seule rédemption est celle de l'évanouissement. Mais ça serait trop beau. Plus rien n'est beau maintenant, plus rien n'existe vraiment. Même moi, je n'existe plus.

Le dos contre le mur froid de la cellule, le corps immobile et le regard vide de toute expression, je bave, la bouche entrouverte, sans m'en rendre compte. Je n'ai pas bougé depuis qu'on m'a déposé ici. Incapable de mouvoir le moindre membre, de cligner des yeux, de réfléchir. Je ne suis qu'une coquille vide qui doit tout recommencer. Quelques brides de souvenirs subsistent néanmoins mais chaque image est une douleur qui assassine mon esprit endommagé.

« Numéro 13. »

L'homme me regarde mais je ne réagis pas. Je ne le vois pas. Je ne l'entends pas. C'est naïf un enfant, c'est naïf car quand il me posera des questions, je répondrais. Sans savoir. Sans comprendre. Chaque réponse correcte ne me donnerait pas de réussite, l'honnêteté ne m'offrirait aucun bienfait. Non, chaque bonne réponse m'amenait à plus de souffrance, plus d'électricité traversant mes nerfs et choquant mon corps entier encore tremblant d'atrocité.

Je ne me souviens de rien, juste d'un rire incontrôlable. Une douce folie sur un éclat joyeux et absurde. La logique a disparu, toutes les valeurs de ce monde se sont envolées avec mon esprit. Je l'ai senti se briser en moi, j'ai ressenti la raison fuir pour ne plus avoir à lutter contre cette nouvelle réalité. Je me souviens cela dit avoir regretté les électrodes sur mes tempes. La suite fut pire. Elle fut plus douloureuse encore. Le scalpel retournant ma peau, la lame lacérant mes veines et tout ce sang jaillissant sur la pureté et la blancheur des blouses. J'étais effrayé, apeuré par ces sourires qui se cachaient derrière les masques immaculés. J'avais l'impression de les entendre jubiler, le regard fou d'amour sur mon corps taillé en charpie. Au fil du temps je ne sentais plus rien, la douleur était tellement constante que ça n'était qu'un état de normalité. Je faisais avec, comme on s'accommode de la routine, comme on s'habitue à une odeur, à un visage, à le simple fait de respirer ou de marcher. Alors quand mes yeux se posaient sur les leurs, quand je décelais l'étincelle de la passion tandis que je ne pouvais savoir si mon bras était encore attaché à mon corps, je prenais peur dans cette angoisse horrifiante, dans cette paranoïa du pire. Comme s'il pouvait exister pire. Puis ils ne s'arrêtaient jamais, injectant tout et n'importe quoi dans mon sang, découpant, perforant, tranchant, tentant tout ce qui pouvait bien exister dans l'espoir vain d'avoir un quelconque résultat. Un changement physique, une aptitude hors du commun, quoique ce soit pourvu que ce soit exceptionnel. Mais rien. Jamais rien d'autre que l'échec, que les cris de douleurs d'un gamin effrayé glissant lentement vers une folie perturbante et un goût prononcé pour les choses les plus malsaines de ce monde.

Je jonche le sol de ma cellule, aucun de mes membres ne veulent bouger et je rampe dans une mare de sang qui s'écoule de toutes les plaies à peine refermées. Les points de sutures sautent à chaque mouvement et je peux sentir ma peau se pincer dans une friction douloureuse. Le liquide pourpre tâchant mes joues et je souffle dessus pour le voir couler sur le macadam froid de la pièce. Je tousse, raclant ma gorge pour vomir en m'étouffant presque dans ces mélanges dégueulasses. Je veux crever, en finir avec ce quotidien terrassant les moindres parcelles de mon humanité. Je ris. Toujours je m'esclaffe à gorge déployée dans un rire aiguë d'une voix qui ne semble jamais avoir muée. Je bascule mon corps pour m'allonger sur le dos, laissant mes cheveux tendant vers le blanc de la souffrance traîner et baigner dans mes fluides nauséabonds. Mon corps entier tremble encore mais plus rien ne me fait réagir et je m'endors un peu. Las de vivre, sans l'once d'un espoir, incapable de bouger ni même capable de crever.

Je me réveille alors, dans la même position, encore engourdi par le sommeil et la douleur lancinante sur la totalité de mon être cassé. Un homme rentre dans ma cellule et son visage se décompose sur l'odeur. Je peux voir son regard se préciser sur moi, sentir sa déception et surtout sa colère monter. Il fulmine doucement, ses dents se serrent et sa mâchoire frictionne dans un râle immonde.

« Vieux déchet. Encore un échec. Ne peux-tu pas juste crever ? »

Son pied prend de l'élan et se jette sur mon corps qui vole contre le mur. Mon crâne frappe le béton et s'ouvre alors que je m'échoue au sol. Il se rapproche et je tente de me relever mais c'est inutile car il frappe à nouveau pour me bloquer contre le mur. Et il ne s'arrête plus. Il écrase mes membres au sol, il tabasse mon estomac, il rentre dans une rage immense qui finit même par le décoiffer, fracassant mes os sous la violence de sa force. Moi, je ris. Encore, je me marre et mon corps virevolte et se casse contre ses coups. L'homme finit par reprendre son souffle et à me laisser choir sur le sol, riant comme un fou, à nouveau incapable de bouger sans même ressentir la moindre douleur, tremblant comme une convulsion dans mes rires joyeux et amusés. Il crache à ma figure et fuit, emportant avec lui les restes d'une quelconque raison déjà oubliée, lui-même perd espoir de me voir un jour comme autre chose qu'un échec. Il a dépassé les limites de l'humanité et aucun résultat n'est là alors il abandonne. Et c'est pire encore.

Les jours se sont écoulés et personne n'est venu. J'ai été laissé de côté, d'autres sont arrivés après moi et beaucoup sont partis maintenant. Ils m'ont oubliés et la solitude est atroce. Plus aucun regard, plus aucune tentative, rien d'autre que le silence pesant sur la naïveté d'un esprit incapable de réfléchir sur l'existence ou autre philosophie d'enfant. Je me plaque tous les jours contre la porte, posant mon oreille dans l'espoir d'entendre mon numéro. Des fois je crois l'entendre alors je souris et je saute sur mon lit et criant quelques rires joyeux. Mais le temps passe et personne ne vient. Alors je pleure. Je ne comprends pas pourquoi mais je pleure. Les larmes coulent sur mon visage. Quelques fois, des crises surviennent, mon corps se bloque et la douleur est horrible. Mais là encore, personne ne vient me calmer. Puis je recommence. Tous les jours je colle mon visage contre la porte, je frappe dessus même puis je me dépêche de me cacher comme pour faire une blague. Mais personne ne vient. Je tourne en rond, j'ai peur des petites bêtes, la solitude m'angoisse et le silence me paralyse. Tétanisé par la paranoïa, je capture ma tête de mes deux bras et je me recroqueville sur moi-même. Il m'arrive de jouer en m'imaginant des personnes autour de moi, je tranche mes veines pour recréer les anciennes opérations qui sont, au final, les seules relations sociales que je connais. Je barbote dans mon sang et je dessine sur les murs, je fonce contre le béton pour me blesser et je joue tous les rôles. Personne ne vient, les jours sont longs et même mes rires ne remplissent plus la pièce d'une certaine vitalité.

J'ai grimpé sur la petite étagère. Elle est fragile je crois mais je l'ai déjà fais plusieurs fois alors je ne suis pas vraiment inquiet. Je saute mais cette fois je rate, je glisse un peu et l'étagère se décroche. Alors je chute et je m'étale sur mon bras qui se brise littéralement. Je peux sentir mon os implosé et ces fracas jaillir de ma peau qui se déchire sous la blessure. Je lève l'épaule et mon bras pend dans l'autre sens, le sang coule partout et l'euphorie du manque ajoute à ma folie une certaine joie étrange. Je ris, je cours dans ma cellule car je pense avoir réussi. Le boucan et peut-être le souvenir de l'oubli ramène une jeune demoiselle. Elle me regarde effrayée car mon bras est complètement cassé et brisé, mon os ressort et je suis en train de rire, le sourire aux lèvres, joyeux comme une victoire improbable.

« Ahahahah, tu as vu ? Regarde ! Regarde ! Hey, regarde ! J'ai un pouvoir ! Regarde ! J'ai réussi ahahah ! »

Elle essaye de m'arrêter mais elle ne peut pas retenir ma joie. Agile et agité, je bouge partout, faisant voler mon épaule pour que mon bras virevolte bizarrement.

« Tu as vu ? J'ai réussi. On va s'occuper de moi maintenant, hein ? Je vais partir comme les autres ? Ils vont encore me donner des autres pouvoirs ? »

Les étoiles dans les yeux devant la jeune femme qui n'arrive toujours pas à calmer mes ardeurs, je m'arrête enfin, plongeant dans mon lit, essoufflé, perdant mon énergie au même rythme que je perdais mon sang. Une larme de bonheur se dépose sur le coin de mes yeux, je souffle un râle de soulagement car j'ai enfin réussi. Le visage souriant et satisfait, je me laisse emporter dans l'évanouissement, heureux.

Un dernier rêve brisé. Un dernier espoir évanouit dans une naïveté crédule qui s'échappe doucement pour retrouver une réalité oppressante. Les sourires ne disparaîtront jamais car la logique n'existe plus. La descente fut rapide, l'extase de croire à une réussite, de se voir voler et enfin libre, de se croire utile, d'espérer exister juste l'espace d'un instant puis tomber. D'un coup d'un seul, jusqu'au trépas. Dans cette sombre abysse de solitude, baigné dans l'échec et bercé par une violence absolue qui résonne sur chacune des cicatrices sur mon corps frêle et se cassant comme une fragile et obsolète poupée sans vie. Ils m'ont laissé à l'agonie, terrifié et abandonné dans une dépression onirique, noyé dans un désespoir soudain qui n'offrait alors plus aucune autre vision que la mort. Enfin, un résultat, une finalité comme obligatoire, comme s'il n'existait aucune autre solution, comme si je m'y étais résolu depuis le premier jour, depuis la première électrode sur le coin de ma tête. Déjà je pouvais entendre le crépitement des flammes, entrevoir l'ardeur de cette pièce dont personne ne revenait, disparaissant soudainement dans un oubli perpétuel.

Et alors, un regard. Des simples prunelles se posant sur moi avec cette étrange sensation qui m'était inconnue. Un réflexe naturel quand elle apparaît, je m'accroche à sa blouse et je reconnais la jeune fille d'auparavant. Un frisson parcoure mon corps et je sens une sorte de chaleur qui illumine mon visage. Je la regarde et elle intervient. Sans comprendre vraiment, je m'accroche à elle car elle semble être l'unique espoir de ma survie. Je ne comprends pas, pourtant résolu à en finir, à disparaître pour ne plus subir la solitude, l'échec et cette affreuse souffrance qui me manque quand elle n'est plus là. Je m'accroche par une sorte de réflexe, une association étrange avec ce vieux parfum qui apparaît comme envoûtant et omniprésent. J'ai l'impression de revivre un moment agréable, d'être transporté dans un souvenir qui ne parvient pas à revenir mais les émotions stagnent, elles se bousculent et c'est tout ce qui importe.

Je suis sauf. Survivant et laissé à l'air libre suivant partant Amy, la scientifique qui m'a sauvé. Maman, comme ce signe unique de la seule famille qui me reste, de la seule chose heureuse dans ma réalité. Maman car elle s'occupe de moi, car au milieu de ces regards de haine, elle dépose sa bienveillance. Maman, même si c'est irréel, c'est tout ce que je possède, un lien, quelque chose d'incroyable qui me semblait pourtant si étranger, si lointain. C'est un imaginaire agréable, le seul d'ailleurs. Alors je survis pour elle plus que pour moi, j'attends la dernière étape, la promesse d'être utile et je sers tous les désirs de tous ces gens qui me méprisent. Ils me frappent, ils m'insultent, ils me regardent comme un déchet, comme ce résidu raté qui n'a plus rien d'un être humain. Je ne suis plus un enfant, je ne suis qu'un bruit, qu'une maladresse, qu'une vision horrifique rappelant en continu qu'ils déposent leurs humanités à la porte de la corporation. Sans cesse rappelant l'échec, sans cesse futile pour aider. Ils me regardent avec douleur parfois, posant leurs yeux sur les cicatrices de mon corps, de mes propres mutilations, de cette absurde symétrie esthétique.

Pour eux, je suis moins qu'un déchet, moins qu'un objet, moins qu'un instrument, moins que rien. Mais ça n'est pas grave. Non. Non ça n'est pas grave parce que j'ai Amy. Oui, j'ai Amy et c'est tout ce qui compte.


Questionnaire

Quel est votre avis à l'égard du Gouvernement ? D'Aurora Corporation ? Comptez-vous vous inscrire au programme Aurora Corporation, si ce n'est pas déjà fait ? Êtes-vous au courant des méfaits de la Société Miracle ?


Je ne crois pas bien comprendre, et puis, je ne suis pas sûr d'avoir le droit de donner un avis. Il n'y a pas d'autre présent que cette réalité détraquée et illogique qui forme, aujourd'hui, mon monde. J'ai dépassé la colère depuis longtemps maintenant, la tristesse aussi. Ils m'ont tout retiré, chaque parcelle restante d'une quelconque humanité naturelle a disparu, emportant avec les larmes et les cris stridents de douleur les souvenirs d'un temps effacé. Je n'ai pas vraiment d'opinion, je ne fais que survivre, incapable de faire plus pour le moment. Aurora est ma maison, peu importe ce qu'elle est vraiment, c'est le seul endroit auquel j'appartiens, un peu comme les restes de ce qui semblent être les uniques morceaux lucides de ma réalité. Puis, il y a Amy. Il n'y a personne pour moi ailleurs, pas de lieu dont je me souviens, pas de famille, d'amis, qui m'attendent. J'ai subis tous les méfaits imaginables et pourtant, ça reste ma maison. La souffrance n'est plus rien, il n'y a que la solitude qui m'effraie maintenant.

Êtes-vous pour, ou contre les actions du Gouvernement ?


Ni pour ni contre, je suis victime de leurs actions. J'ai déjà passé cette étape, je fais partie des pantins cassés. Je suis un jouet abîmé qui attend d'être réparé, abandonné dans le coin d'un placard sous un chaos bordélique de priorités. Je suis pour Amy, incapable d'avoir un véritable avis, trop effrayé d'en avoir un, je regarde, j'apprends et je baisse la tête en espérant survivre pour être utile. Au moins pour elle.

Avez-vous une motivation propre ? Quelque chose qui vous aide à vous lever tous les matins, à continuer à vivre ?


J'ai perdu la solitude qui me faisant tant peur et tant de peine. J'ai été sauvé, rescapé de mon propre monde reflétant inlassablement cet échec absurde, noyé dans une folie malsaine éperdument joviale et dérangeante. Je dois tout recommencer, apprendre comment survivre pour ne pas se laisser crever bêtement. Je n'ai pas le droit de gâcher le sauvetage d'Amy, je ne veux pas qu'elle soit triste. Alors c'est pour ça que je suis toujours là.


Caractéristiques

Une petite tête d'enfant dessinée sur des traits doux et androgynes. Aucune ligne masculine sur le contour de ton faciès décomposé par tes angoisses et tiré par ta fatigue. Tu es de ces gamins qui ne grandiront jamais, peut-être est-ce à cause de toutes ces expériences que ton corps a subies, peut-être est-ce simplement ta croissance qui a refusé de se poursuivre. En tout cas, tu es resté petit, faible, fragile et ta voix est celle d'un jeune adolescent. Tu ne t'en rends pas compte de toute manière, oui, pour toi le temps file plus lentement et parfois plus vite. Le monde a toujours été un peu étranger, les jours, les nuits, ça t'importe pas vraiment. Il faudrait déjà que tu saches combien d'heures possèdent une journée pour savoir depuis combien de temps tu es là, depuis combien de temps tu hurles et souffres dans ta tristesse infinie. Pour toi, c'est comme une éternité, et c'est un sentiment que tu retrouves souvent quand Amy n'est pas autour de toi.

C'est dur d'exister avec si peu de souvenirs, si peu de connaissances sur ce monde qui t'apparaît si effrayant déjà. Dur de survivre alors que les regards des autres sont assassins et que tu ne reçois que la violence abjecte de ce qui existe de pire dans l'humanité. Tu n'as peut-être aucun talent particulier mais tu es le résultat de tout ce qu'on fait de plus mauvais dans ce monde. Tu es la preuve vivante que l'Homme n'est pas bon, qu'il est décadent, violent, avide et cruel. Tu ne pourrais même pas nommer toutes ces émotions, trop perdu dans ta jolie folie, comme si elle était un voile te protégeant. Te rendant aveugle face à ta propre misère. Tu peux rire grâce à elle, tu peux aimer aussi. Ce n'est peut-être pas si anodin au final, cette absurde jovialité à toute épreuve, ta joie et tes excès de bonheur pour un rien. C'est ta force, ta petite bulle qui englobe ton minuscule corps que tout le monde dépasse, que tout le monde bats sans l'ombre d'une peur. Tu es un peu ridicule même, incapable de te défendre, ne sachant manier une lame que sur ta propre peau. Pour un gamin qui aime l'odeur du sang, tu ne connais que celle qui t'appartient.

Tu aimes bien tes cheveux mi-longs, tu aimes bien les sentir caresser ta joue. Tu ne l'avoues pas mais perdu dans ta solitude, tu adorais te retourner dans l'espoir de voir quelqu'un à chaque fois qu'une mèche glissait sur ta peau. Ils virent au blanc, légèrement palis par ta souffrance comme dans un cliché absurde qui te réconforte parfois. Tu as accroché le numéro XIII, ton numéro, celui de la malchance, celui de l'arcane des morts, celui qui est à toi comme s'il était la seule reconnaissance que tu aurais. Tu as pris l'habitude même, tu as tant espéré l'entendre à nouveau qu'il fait parti de toi maintenant. Tu as choisis le rouge car c'est ta couleur. Celle du sang. Celle des cicatrices qui parcourent la totalité de ton petit être frêle et qui jure avec ta peau maladivement pâle. Ton bras droit est entièrement recouvert par tes points de sutures, tu t'es amusé à rejoindre toutes tes cicatrices un jour, comme un jeu, comme un désir brûlant de voir ton sang couler avec cette idée saugrenue qu'il serait mieux dehors. Tu ne sais pas pourquoi mais tu te taillades la peau, mutilant ton corps dans l'espoir de le faire réagir, devenu avec le temps insensible à cette douleur d'antan. C'est bête, mais si tu pouvais ressentir encore une fois cette atroce souffrance, tu te sentirais vivant, tu te sentirais utile.

Ton regard est perturbant. Comme tous les gosses crédules, tu t'émerveilles d'un rien. Toujours fasciné, toujours déconcentré. Incapable d'avoir ton attention retenue plus de quelques minutes, toujours perturbé par une envie de bouger, de toucher, de goûter. C'est ce qui te rend attachant, ce côté grand gamin. On a envie de te réconforter car tu n'as aucune idée de ce que tu fais, totalement perdu dans le monde et dans cette vie qui semble vouloir t'abattre à chaque instant. Tu n'es pas armé pour affronter le monde et pourtant tu as déjà trop vécu. Alors tes yeux sont dérangeants, on te regarde et on ne peut s'empêcher de voir toute la misère du monde, toute la pourriture de l'humanité résider dans tes prunelles. Toi et ton air oisif, glorifiant tout et n'importe quoi, passionné par l'excès. Mais pour ces gens-là, tu n'es qu'un échec alors tu n'existes pas vraiment dans leurs yeux. Tu les regardes, oui, mais eux, ils te méprisent.

Tu es dérangé, fou, absolument hors des normes sociétales. Tu bouges partout et ton agilité te permet d'escalader ce monde sans craindre de chuter puisque tu n'as que faire des blessures. Inconscient, naïf, influençable, tu es pire qu'une gamin insouciant car tu risques à chaque instant de faire du mal. Aux autres. À toi. Tu aimerais bien coller à cette description de sans peur mais tu sais au fond de toi qu'il en est rien. Tu es effrayé. Plus que tout autre chose, tu trembles d'effroi face aux horreurs qu'on t'a infligé, face à la perte, à l'abandon, à la moindre petite chose qui pourrait troubler ton existence. Paranoïaque, angoissé, maniaque, tu te protèges par toutes tes folies sans même t'en rendre compte, tout n'est qu'une barrière pour t'éviter d'être réel, d'être déçu, d'être triste ou tout autre émotion que tu aimerais oublier parfois.

Si ce n'était pas pour Amy, tu serais déjà mort. Juste pour faire disparaître l'angoisse, pour chasser cette affreuse solitude et ce manque gigantesque d'existence. Aucun rêve, juste un seul et unique cauchemar continu. Tu es moins que rien et pourtant tu survis, tu t'accroches et tu essayes de comprendre ce monde car tu as le sentiment d'y vivre depuis trop longtemps sans avoir aucune idée de comment faire. Tu as mal mais tu ne sais pas pourquoi, tu as tellement de raison qu'en choisir une est impossible. Alors tu te laisses aller dans le flot inarrêté de la vie, suivant le courant, fermement accroché à Amy et formellement déterminé à réussir. Pour elle, pour toi, pour pouvoir enfin trouver une place et une importance. Pour déposer tes pupilles pourpres sur un avenir émerveillé.


Derrière l'écran

Pseudo : Odium.
Âge : 23 ans.
Source avatar :  Juuzou Suzuya - Tokyo Ghoul.

Comment nous as-tu trouvé ? : Recherche à travers les partenariats.
Que penses-tu du forum ? : Je trouve le concept vraiment original et super bien trouvé. J'adore cette ambiance scientifique/cobaye avec des complots gouvernementaux, des révoltes et tout et tout. C'est vraiment bien fait. Je suis pas habitué à cette forme de profil et d'avatar mais ça change donc c'est cool ! Je ne suis pas un grand fan des onglets pour la navigation mais ce n'est qu'un goût personnel alors bon ce n'est qu'un détail. Non mais j'aime beaucoup fou !
Dis nous en plus sur toi :  Que dire ? Je fais du rp depuis longtemps maintenant, si je commence à compter j'ai l'impression de vieillir ahah. J'ai commencé sur des forums mangas dans ma terrible jeunesse mais je m'en étais écarté un long moment sans trop savoir pourquoi, je crois au final que je préfère, on trouve plus de qualité dans les forums, chez les gens aussi du coup je suis bien content d'avoir trouvé ce forum qui propose quelque chose de vraiment unique comme idée et ça c'est vachement cool !
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L'Invisible
L'Invisible
Analyses : 344
Mer 20 Avr 2016 - 9:38
L'Invisible
Coucou c'est re de nouveau Amy Ghgh (oui je squatte beaucoup le compte de L'Invisible)
Bref tout ça pour te dire que je suis ravie de te voir parmi nous !
J'ai hâte de voir ce que tu vas nous faire avec ce petit Apollinaire (j'aime bien le prénom Love ).

Et je tenais aussi à te remercier au nom de nous toutes pour tous les compliments que tu nous fait Luv

Ah aussi, nous avons mis à disposition un groupe skype pour les joueurs qui veulent nous parler souvent (parce qu'on va pas se mentir la CB est un peu morte ces derniers temps). Donc le voilà :
https://join.skype.com/by3VgyA4iWRg
(et si tu n'arrives pas à joindre je t'enverrai mon compte personnel ou celui des autres admins via MP pour qu'on puisse t'y ajouter).

Si tu as la moindre question n'hésite surtout pas !
Et bon courage pour ta fiche :D
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Coralyne J. Marescotti
Coralyne J. Marescotti
Parrain de la Mafia
Âge : 23
Féminin
Matricule : Mafieux
Profession : Parrain de la Mafia
Analyses : 62
Double-Identité(s) : Tempérance P. Van Enlise
Mer 20 Avr 2016 - 10:36
Coralyne J. Marescotti
Oh, qui qui voilà...

Bienvenue chez nous ! Si la folie est ton amie, je suis ravie de t'ouvrir les portes de notre enfer coin de paradis !

Comme ma comparse te l'a dit plus haut, rejoins-nous sur le groupe skype qu'on puisse papoter de la domination des chauves dans le monde et aussi si jamais tu as des questions, je suis autant à ta disposition que notre chère Amy ou feu Rhyme.

Encore bienvenue et bonne chance pour ta fiche !
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Apollinaire Geneste
Apollinaire Geneste
Âge : 19 ans.
Masculin
Matricule : Cobaye
Profession : Aide scientifique.
Liens : ♦️ Amy Desford.
Analyses : 8
Mer 20 Avr 2016 - 10:53
Apollinaire Geneste
Maman ♥️ ! Je suis content que le prénom te plaise ahah ! Je vais te m'potter sur L'invisible du coup comme tu squattes muahah.

De rien pour les compliments, c'est sincère, c'est trop rare d'avoir des forums vraiment originaux donc quand il y en a faut le noter !

Je garde le compte sous le coude mais faudrait que je dépoussière mon compte Skype du coup xD !

Merci Coralyne fou ! Je me dépêche donc pour Skype, comme ça je viendrais établir ma position tranchée sur la question de la domination des chauves ! Particulièrement sur les coups de soleil crâniens qui sont plus que d'actualité avec le retour du beau temps.

Merci encore cute !
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L'Invisible
L'Invisible
Analyses : 344
Jeu 21 Avr 2016 - 16:29
L'Invisible

Bienvenue à Aurora Corporation...
Tes libertés nous appartiennent désormais.
Un seul mot d'ordre : servir au Bien Commun.



Ah mais quelle magnifique interprétation de mon prédéfini choupi, un des tous premiers crées pour le forum. Tu as réussi à donner une telle profondeur au personnage que je n'ai pas de mots pour dire ce que j'en pense. Le lien que tu as décris avec Amy est fort adorable ! Je sens que ce petit Apollinaire va nous faire de belles surprises ! En tout cas re-bienvenue parmi nous  Luv  

_________________________________________________________________________

Félicitations, tes données ont été enregistrées. Te voilà désormais... "libre" de parcourir notre merveilleux forum. Tu peux désormais compléter le carnet d'adresse de ta petite âme, et participer à cette grande Aventure en notre compagnie. Si tu en as l'excuse, l'idée et la motivation, tu peux également rejoindre le bal rouge, afin de partager un moment sympathique avec ton ou ta cavalière.

Bienvenue dans l'aventure, Apollinaire Geneste.


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