Fiche d'identité
Nom : Shahqi
Prénom : Golnaz
Âge : 29 ans
Profession : Thèsarde en biologie moléculaire
Affiliation : Scientifique
Identité Ancienne
Ses grands parents paternels étaient iraniens. Pas elle, pas ses parents, ses grands-parents. Les Shahqi immigrèrent dans l'espoir de faire fortune en ouvrant un restaurant exotique aux goûts nouveaux et aux senteurs inédites. Faire fortune, ce n'est pas vraiment le mot qui convient. Ils eurent plus ou moins de succès et, au moment de prendre leur retraite, l'établissement fut racheté par une famille indienne qui en fit un bouiboui à l'hygiène contestable et embaumait toute la rue de son vieux curry. Ils tinrent deux ans. Aujourd'hui, c'est une pharmacie douteuse et au bord de la faillite qui brandit son plus vert là où Khorramabad faisait scintiller son néon en forme de fleur de safran.
Golnaz naquit d'un père électricien et d'une mère aide soignante aux lointaines origines égyptiennes, et grandit avec un petit frère dans les pattes. L'appartement des Shahqi était un peu étroit puisque les deux bambins devaient partager une chambre de douze mètres carrés, mais une ambiance de solidarité et d'esprit de famille régnait.
L'entrée de Golnaz à l'université fut entièrement due à l'aide d'une bourse puisque son succès scolaire fut remarqué et récompensé. Elle fut la seule élève issue de l'immigration de sa promotion qui entama des études supérieures, alors plusieurs regards se tournèrent vers la brindille hâlée qui laissait voir ses cheveux et arborait sa blouse blanche avec fierté. Golnaz était appréciée de ses professeurs, même si elle ne faisait rien pour se faire remarquer, si ce n'est obtenir d'excellentes notes. Elle majora deux années de suite et obtint d'autant plus d'aide de l'état que son travail contribua à faire avancer un projet de recherche mené par son université. C'est à son entrée en Master qu'elle rencontra Emmet, un étudiant en mathématiques avec qui elle eut une relation un peu mouvementée. Légèrement rebelle sur les bords, fumeur et amateur de sensations fortes, les qualités qui semblaient plaire à Golnaz étaient précisemment celles qui faisaient grincer les dents de ses chers parents. Et puis il fit l'erreur de la pousser un peu trop et fit éclater sa bulle, ce qui plongea Golnaz dans un malaise pétri de sentiments contraires. Leur rupture ramena le calme chez la jeune femme mais l'expérience l'endurcit et la poussa à se promettre de mieux choisir ses petits-amis.
Désormais en pleine rédaction de sa thèse, Golnaz se sent épanouie et indépendente, même si l'argent lui fait souvent défaut. Elle n'est pas particulièrement proche de son directeur de thèse mais elle doit admettre qu'il est d'un grand soutien.
Une crise cardiaque a emporté son père il y a quelques années et Golnaz vit relativement loin de son frère et de sa mère mais elle leur rend visite aussi souvent qu'elle le peut. Sa relation avec son frangin n'est pas des plus tendres puisqu'il a une large part de responsabilité dans le stress et l'inquiétude permanente dans laquelle leur mère vit, mais Golnaz se considère plus comme une grande sœur capable de le remettre sur le droit chemin que comme une ennemie.
Caractéristiques
L'ardent Soleil du Moyen-Orient semble avoir longtemps effleuré sa peau, les huiles dorées et fragrantes l'ont veloutée en lui procurant une aura exotique, embaumante. Ses longs cheveux d'ébène, épais et soyeux, ondulent élégamment sur ses épaules et déferlent en vagues brunes sur ses reins. Surmontés de sourcils épais mais à la courbe délicate, ses yeux d'obsidienne aux reflets cuivrés sont bordés de longs cils noirs et soulignés d'un trait de kohl qui affine son regard chaud. Sa carrure, élancée à l'image des danseuses de baladi, jure avec sa démarche affirmée et sans chaloupe, sans véritable élégance, plus guerrière que suave. Au milieu d'un visage aux traits fins, son nez aquilin se prolonge presque exactement dans l'alignement de son front hâlé et ombrage des lèvres charnues toujours figées dans une expression sévère. Son corps entretenu et sans grandes courbes se dissimule toujours habilement sous sa blouse blanche, la laissant dans un confortable anonymat visuel, faisant d'elle une scientifique comme les autres... Si ce n'est exhalant un capiteux arôme d'argan et de patchouli.
Golnaz ne sourit pas beaucoup. Elle paraît être d'un sérieux aussi grand que son sens de l'humour et réstreint, exigeante aussi bien envers elle-même qu'envers les autres, et atteint d'un stakhanovisme maladif. Ce n'est pourtant pas rendre justice à cette femme que de la qualifier de bourreau de travail associal puisqu'elle est plus ouverte que les apparences ne le laissent penser. Si la compagnie d'autrui ne la pousse pas nécessairement à être plus loquace que lorsqu'elle est seule, elle l'apprécie comme tout le monde et ne refuse jamais un café avec un collègue, tant qu'elle le supporte. Contemplative à l'oreille aiguisée et psychologue, elle est du genre de connaissance vers laquelle on éprouve étonnement peu de mal à se tourner lorsque l'on a besoin d'écoute. Sans être experte en quoi que ce soit d'autre que son domaine, elle s'intéresse à peu près à tout et aime que les gens lui parlent d'horizons différents. Discrète et, pas vraiment introvertie mais certainement pas extravertie, elle hésitera longuement avant de se rendre à une fête ou à toute autre réjouissance puisque sa comfort zone se limite à une tasse de thé noir et à Molecular Biology of the Cell, sa Bible et livre de chevet. L'idée d'être bousculée dans les bras d'inconnus et de devoir s'égosiller pour se faire comprendre n'a aucun attrait à ses yeux et c'est sans doute la raison pour laquelle elle ne sort que très peu.
Sans aucun talent artistique ni réelle passion en dehors de la biologie moléculaire, Golnaz pourrait passer pour quelqu'un d'assez ennuyeux, mais elle fait des efforts, ne serait-ce qu'en se laissant raconter « le dernier film que j'ai vu » ou encore « mon artiste préféré ». La lecture est sans doute ce qu'on peut lui accorder le plus légitimement puisqu'il lui arrive de fermer MbotC pour se plonger dans un polar ou un grand classique, mais ne lui demandez pas de donner le nom de l'auteur une fois qu'elle a fini ledit bouquin.
Pour rentrer dans un peu plus d'intimité, Golnaz n'est pas très ouverte aux relations amoureuses, même si elle en a eu quelques unes et, sans qu'elles se soient finies tragiquement, ne lui évoquent que peu de bons souvenirs. Aussi, et même s'ils se comptent sur les doigts d'une demi-main, ses amis proches la savent d'un naturel assez susceptible, en particulier quand on critique son mode de vie fermé et égocentrique. Et si vous la fréquentez vraiment, mais vraiment très souvent, vous remarquerez sans doute son léger complexe de supériorité, nourri par la fierté d'être une femme brillante dans son domaine et exacerbé par la suite de victoires qu'a été sa vie. Mais là, on va quand même très loin.
Derrière l'écran
Source avatar : Elise d'Ivallon - OC de Lowenael
Archie ou Octopus (ou 'Naz, je ne peux pas dire que je vous ai pas tendu la perche), 19 ans, roliste depuis... Euh, sept ans, il paraît. A découvert ce forum en cherchant un rpg post-apocalyptique (accorde donc peu d'importance aux préfixes latins, on dirait), l'a trouvé sur l'annuaire des forums Forumactif (qu'il soit béni). Est parfois très occupée à cause de l'université, parfois nettement moins. Aime les céphalopodes, les prénoms exotiques et les agrumes. Impératrice de la procrastination et de la flemme. Vive les vidéos de chats, amen.