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[EVENT : LA FAMINE] Le Casse du Siècle : Préparation&Organisation

Coralyne J. Marescotti
Coralyne J. Marescotti
Parrain de la Mafia
Âge : 23
Féminin
Matricule : Mafieux
Profession : Parrain de la Mafia
Analyses : 62
Double-Identité(s) : Tempérance P. Van Enlise
Lun 20 Avr 2015 - 17:27
Coralyne J. Marescotti
[EVENT : LA FAMINE] Le Casse du Siècle : Préparation&Organisation 140825032520318038





₪۩۞۩Jeremy Arkeley₪۩۞۩₪

[EVENT : LA FAMINE] Le Casse du Siècle : Préparation&Organisation
"Et il se fait attendre..."



J'attendais patiemment en faisant les cent pas dans mon bureau. Dans un coin de la pièce, Sandro se tenait bien droit, silencieux, le regard fermé, froid et distant. Il m'en voulait, c'était sûr. Mais il n'était pas assez idiot pour aborder ce sujet épineux. En même temps, il n'avait fait aucun effort. Depuis que la Mafia de L'Aquila avait accepté de faire un partenariat avec Jeremy, il s'était clairement montré teigneux à chaque fois que celui-ci pointait son nez. Je connaissais assez Sandro pour savoir que sa tête ne lui revenait pas et que s'il avait pu lui mettre un poing dans la figure, il l'aurait fait. Mais Sandro ne cédait jamais à ce genre de pulsion sans raison. Moi si et avec joie.

D'ailleurs, c'était ce qu'il allait finir par arriver si Jeremy ne se dépêchait pas. L'heure était grave et celui-ci se faisait attendre. Ce n'était pas comme si la moitié de la ville avait faim et que l'émeute qui se préparait allait éclater d'ici quelques jours, mais non. Je passais ma main sur le visage, lourd de fatigue. Voilà cinq jours et quatre nuits que je bossais sans répit pour une idée folle que j'avais eu, mais qui allait sans doute pouvoir sauver la ville. J'avais mis des heures à faire des enquêtes de terrain qui m'avaient coûté beaucoup en information et en temps passé à gesticuler devant ces gens d'Aurora. Tout ça pour finalement attendre que le seul qui pouvait m'aider à exécuter cette mission suicide.

Voilà le challenge : voler plus de trente-cinq tonnes de nourriture dans l'un des entrepôts les plus hautement sécurisés du Gouvernement. Et tout ça, sans bien sûr se faire repérer. Fou ? Suicidaire ? Totalement. Mais pas impossible. J'avais réuni beaucoup d'éléments et déjà envisagée quelques possibilités, mais malheureusement, on échouait toujours à un moment donné. Je n'étais pas magicienne, mais rien ne m'empêchait d'en convier un. Voilà pourquoi j'avais besoin de Monsieur Poussière pour mettre les choses au point et rapidement.

Gabrielo entra après avoir brièvement frappé avec des documents et une assiette de cookie. Quand il me vit, il posa l'assiette sur mon bureau surchargé et me leva le menton en m'examinant intensément. Je me retiens de lui mordre le doigt. Je n'avais plus cinq ans.

- T'as une de ces têtes C-J, tu devrais aller dormir un coup.
- Laisse tomber Gab', elle ne veut entendre. Intervient Sandro en me fixant lourdement.

J'avais déjà eu le droit à la remarque dix-huit fois en 24 heures. Le prochain qui me le disait, je jure que j'en ferais de la pâtée pour Valentino. Gabrielo me frappa la joue et rigola.

- T'es déjà moins pâle comme ça !
- Crétin !

Je lui balançais mon genoux dans un endroit qu'en temps normal je ne visais pas, car trop déloyale. Mais Sandro avait tiré Garbielo en arrière avec rapidité ce qui lui sauva la mise. Je leur jetais un regard lourd de sous-entendu et finis par soupirer.

- C-J, sérieusement !
- Gab, ferme-la, tu sais comment elle est quand elle n'a pas dormi... Souffla Sandro en accompagnant Gabrielo près du divan.
- Je t'entends.

Sandro me jeta un regard noir que je lui rendis. L'atmosphère était lourde et loin d'être plaisante depuis que la faim régnait. On restait soudé plus que jamais, mais je ne me sentais pas en forme. Même la Mafia, avec tous les moyens et toutes les ressources qu'on avait, on avait tous déjà perdu deux kilos chacun. Et ça en faisait des Marescotti au régime. Il n'empêche qu'ils avaient raison. Je devrais peut-être aller m'allonger un peu avant que Jeremy arrive, histoire de ne pas le mettre en pièce tout de suite.

Je fis signe à Gabrielo de me laisser la place sur le divan et m'allongeais maladroitement dessus.

- On me réveille avant qu'il n'arrive. Et pas avec un verre d'eau.

Je fermais alors les yeux, priant pour avoir une petite heure pour dormir...


                 
©Setsu Nekos
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Jeremy Arkeley
Jeremy Arkeley
Anarchiste
Âge : Près de la vingtaine.
Masculin
Matricule : Civil
Profession : Cr(H)acker, Hors-La-Loi.
Liens : This storm up there, it knows my name.
Analyses : 49
Double-Identité(s) : Rhyme West.
Mer 22 Avr 2015 - 19:12
Jeremy Arkeley
Nuit, matin. Il n’avait plus vraiment la notion des choses, ni du temps qui passe. En l’occurrence, le temps n’était désormais qu’une denrée précieuse, que Jeremy prenait soin de ne pas gaspiller lorsqu’il accomplissait ses affaires habituelles. Cependant, lorsqu’il traversa la route pour entrer dans la propriété des Marescotti, il constata que la nuit commençait à disparaître, lentement, mais sûrement.

Jeremy reposa son regard sur sa montre. Quatre heures du matin, seulement. Il était en retard, et il ne s’en cachait pas. D’ailleurs, au fond, il savait pertinemment qu’il le faisait exprès. Il avait beau posséder des contacts, des alliés, bref, tout son petit réseau personnel d’informations, il n’arrivait pas pour autant à s’habituer au fait de côtoyer d’autres êtres humains. Et plus il arrivait en retard à un rendez-vous, plus il affichait ouvertement sa haine et sa peur envers les hommes. Mais de ça, il n’en était pas forcément conscient. Tenant d’une main la sacoche qui contenait son ordinateur, le jeune homme s’arrêta face au portail de la propriété privée. Il jeta un coup d’œil à droite, puis à gauche. Puis par-dessus son épaule.

Personne à l’horizon. Ce qui était relativement normal, à une heure pareille. Finalement, après s’être assuré de ne pas être suivi par un hurluberlu ou tout autre idiot apparent, Jeremy traversa littéralement le portail, sans prendre la peine d’annoncer sa venue. Trop peu discret, à son goût. Et comme la dernière fois qu’il avait offert une visite surprise à la famille de la Mafia, il traversa la porte, puis le hall, puis les escaliers, comme s’il connaissait le chemin par cœur. La villa était plongée dans la pénombre. Mais Jeremy remarqua rapidement qu’à son passage, certaines pièces semblaient occupées, puisque la lumière parvenait à se glisser par l'entrebâillement des portes.

Lorsqu’il atteignit enfin la porte du bureau de Coralyne, Jeremy remarqua une silhouette à ses pieds. Il baissa brusquement la tête, presque craintif. Jusqu’à d’apercevoir le gros chat de la famille Marescotti. Un échange de regard des plus originaux s’ensuivit, laissant Jeremy dans une réflexion qui aurait pu inquiéter n’importe quel individu, tant elle paraissait ridicule. Finalement, le nom de la boule de poils lui revint enfin. Il regarda le chat miauler, et faire une petite courbette à l’attention du jeune Arkeley. Du moins, c’était l’impression que ce chat lui donnait.

Amusé d’on ne sait quoi, il rendit la pareille à ce cher Valentino, avant de lui ouvrir la porte du bureau de la mafieuse pour le laisser passer. Chose que le chat accepta, avec une mine prétendument fière. Au fond, ce chat l’amusait. Et il se rappela vaguement du chat qu’il avait, lorsqu’il était encore enfant. Un chat avec lequel lui et sa sœur s’amusaient à jouer au bourgeois stéréotypé, tant son matou semblait gonflé d’orgueil. A la pensée de sa petite soeur, Jeremy esquiva rapidement cette pensée, et entra à son tour dans le bureau de Coralyne. Cette fois-ci, la pièce n’était pas éclairée. Chose qui lui plaisait. La pénombre lui était plus confortable.

Après maintes tentatives, pendant lesquelles sa main ne cessa de passer à travers la porte, Jeremy réussit enfin à la refermer. Il se tourna alors face au bureau, et commença à s’avancer lentement, jusqu’à apercevoir une masse allongée sur le divan qui trônait dans le bureau. Jeremy ne reconnut pas immédiatement de qui il s’agissait, jusqu’à ce qu’il décide de s’approcher prudemment. Très prudemment. Lorsqu’il reconnut Coralyne, après être passé dans un rayon blafard projeté par la lune à travers la fenêtre de la pièce, le corps du jeune homme se détendit instantanément. Il fixa un instant le visage de la mafieuse, hésitant à la réveiller. Chose qu’il se décida à ne pas faire. Il était bien placé pour comprendre qu’elle manquait terriblement de sommeil. Il suffisait simplement de voir sa tête. Cependant, ce n’est pas pour autant qu’il détacha son regard de la jeune femme. Il finit même par pencher la tête sur le côté, à la manière d’un gamin qui aurait découvert une toute nouvelle chose dans sa vie.

Cependant, sa petite observation coupa court. Ordonnée par son corps, qui comme la dernière fois, lui interdisait d’observer de façon aussi poussée une personne. Lorsque une vague nausée commença à naître en lui, Jeremy grinça des dents et tourna des talons. Il se dirigea vers le bureau de Coralyne, avant d’y poser un peu trop brusquement la sacoche contenant son ordinateur. Il tira une chaise, et s’y installa, avant de prendre son ordinateur. Il l’allume, et laisse courir ses doigts sur son clavier usé par le temps.

Finalement, sans savoir pourquoi, il délaissa l’écran de son ordinateur et tourna son regard vers la fenêtre. Dehors, il vit la ville. La nuit. La pollution. Ça grouille, ça, oui. Il ne saurait dire pourquoi il s’était mit à penser à cela, soudainement. Mais il y pense. Il laisse son esprit vagabonder, tout en arrêtant de travailler. Il se laisse aller à ses pensées peut-être un peu trop longtemps. Quand Jeremy reprend enfin la notion du temps, il remarque avec surprise que l’aube commence à pointer le bout de son nez. Le temps ne l’avait même pas effleuré. Il regarde l’heure affiché sur sa montre, avant de tourner son regard en direction de Coralyne, toujours endormie. Après un temps de réflexion, Jeremy se redresse, pose son ordinateur sur le bureau et s’avance vers Coralyne. Il ne se rend même pas compte qu’il est suivi par Valentino.

- Coralyne ?

Pas de réponse. Jeremy pousse un soupir, en se rappelant le surnom que les autres Marescotti donnaient à Coralyne. Il n’aime pourtant pas s’adonner à ses sobriquets, mais il n’a pas vraiment le choix. Il recommence donc, avec une certaine réticence.

- Hum... C-J ?

Toujours pas. Et le gros chat continue de miauler. Jeremy tend la main en direction de l’épaule de la jeune femme, avant de s’arrêter subitement. Comme si son corps venait de lui rappeler soudainement qu’il haïssait le contact humain. Finalement, Jeremy donne un coup sur le divan à proximité de la tête de la jeune femme, et se penche un peu plus sans y prêter gare.

- Coralyne. Navré de vous réveiller, mais je vous rappelle que nous avons un casse à...

Si la chose avait été dit avec le plus grand naturel du monde, l’ex-Cobaye s’était stoppé en voyant Coralyne se mouvoir, lentement. Se doutait-il seulement de ce qui allait lui tomber dessus.
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Coralyne J. Marescotti
Coralyne J. Marescotti
Parrain de la Mafia
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Dim 26 Avr 2015 - 23:51
Coralyne J. Marescotti
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₪۩۞۩Jeremy Arkeley₪۩۞۩₪

[EVENT : LA FAMINE] Le Casse du Siècle : Préparation&Organisation
"Et il se fait attendre..."



Cours.

Mes pas ne suivaient pas la cadence.

Cours.

Ils percutaient les irrégularités du sol.

Plus vite.

Je sentais qu'ils n'étaient pas loin. Je les entendais. J'entendais leur rire.

Plus vite.

La pluie battait le bitume à une vitesse vertigineuse. Pieds nus, j'avançais dans un voile flou et dans la fraîcheur de la nuit. Ma chair nue s'écorchait sur les pavés déformés et mes habillés trempés étaient lourds. J'avais l'impression que rien ne bougeait et que tout était tellement vif à la fois.

Accélère.

Mon cœur battait tellement vide que j'avais peur qu'il s'arrête. Je ne voyais rien, je ne reconnaissais rien. Tout m'était étranger et à la fois familier. Je ne savais pas pourquoi je devais courir.

Simplement, je le devais.

Ils étaient là, derrière moi. Ils attendaient comme des hyènes qui attendent que leur proie s'arrête, riant gaiement du sort qui la guète.

Je trébuchais.

Les pas se rapprochaient, vite, rapide, précis. Fatal. J'essaye de me relever, mais un pied vient m'écraser la colonne vertébrale. Dans une sursaut de douleur, je m'écrase à nouveau sur le sol. Quelqu'un dit quelque chose, mais je n'entends pas. J'essaye de ramper mais le pied me tient ferment sur place me coupant le souffle. Il continue d'appuyer, toujours plus fort, toujours plus infernal. La douleur se répand dans mes membres et je sens l'os céder sous la pression.

J'hurle.

Je n'entends pas ma voix ou plutôt ne la reconnaît pas. Le pied s'enlève, mais je ne peux pas bouger. Je ne peux plus. Un filet de sang s'échappe de ma bouche et rien que le fait de le cracher m'arrache une vague de douleur. On me retourne sans aucune douceur et ma vision se tâche de blanc et de noir.

Je connais ce visage.

Mais je n'arrive pas à me souvenir de qui sait. Sans m'y attendre, il écrase ma poitrine. Mon souffle se coupa et je crus perdre connaissance.

Il se pencha.

Je sentis son haleine fétide près de mon oreille et contacte froid du canon de son arme contre ma gorge.

Je suffoquais.

Tout était oppressant. La douleur, l'arme, sa peau près de la mienne.

Il pressa la détente.


Je me redressais vivement en balançant mes bras en avant. Quelque chose heurta ma poitrine et je serrais contre moi ce que j'avais attrapais avec mes bras. J'étouffais un sanglot et essayais d'arrêter de trembler. Les battements dans ma poitrine me faisait perdre pied.

J'essayais de me calmer, de retrouver des repères.

J'étais dans mon bureau, ça je savais. Mais l'odeur de la personne que j'avais dans mes bras m'était familière. Mais je restais interdite, de peur d'avoir raison. Le choc du cauchemar était passé mais c'était avec une douche froide. Je connaissais cette personne.

Oh que oui, je la connaissais.

La peau de son cou n'était qu'à quelques centimètres de mes lèvres et je sentais la tiédeur de son être contre le mien. Je sentais son cœur qui battait contre le mien et ma poitrine écraser la sienne. Une de ses mèches de cheveux effleurait ma joue. Je crus mourir une seconde fois.

Mais de la même façon.

Mon corps s'était raidis et une chaleur inconnue naquit dans mon ventre et s'exprima sur mes joues. Je sentis mon souffle prendre une cadence effrénée mais à thème différent. L'envie folle de poser mes lèvres contre sa peau me fit comme une décharge électrique et m'immobilisait totalement. Je restais ici, attendant qu'il réagisse. J'avais peur, j'étais terrifiée. Mais ce n'était pas le cauchemar, il était déjà bien loin.

Non.

C'était parce que la personne que j'enlaçais était mon associé.

Jeremy Arkeley.

                 
©Setsu Nekos
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Jeremy Arkeley
Jeremy Arkeley
Anarchiste
Âge : Près de la vingtaine.
Masculin
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Analyses : 49
Double-Identité(s) : Rhyme West.
Mar 19 Mai 2015 - 13:08
Jeremy Arkeley
Hors RP:

Dans d’autres circonstances, Jeremy serait parti en courant depuis bien longtemps. Et dans le meilleur des cas, il aurait bousculé Coralyne. Il aurait fait un bond pour se tenir loin d’elle. Mais voilà. Spéculer à ce qui aurait pu être ne changeait désormais plus rien à l’état actuel des choses. Et il demeurait si difficile, de retranscrire tout ce qui filait dans l’esprit de l’ex-Cobaye. Il resta là, figé comme un piquet. Ses mains, pareille à des serres, serraient quelque chose dans le vide, quelque chose qui n’existait pas. Quelque chose d’ailleurs. Indéniablement, il avait horreur plus qu’autre chose qu’on se permette de l’effleurer, ne serait-ce que par accident. Après tout, les dernières personnes qui l’avaient touché étaient des Scientifiques de la Corporation. Forcément, l’exercice refroidissait de quelque peu. Et ce n’était encore qu’un euphémisme.

On aurait pu le penser aussi béat qu’un gosse qui découvrait une toute nouvelle chose dans son environnement. Sans doute était-ce le choc, qui le laissait aussi rigidifié. Et ce qui l’estomaquait le plus, c’était que Coralyne avait pu l’attraper dans ses bras. Il ne s’était pas évaporé, comme à son habitude. Comme à leur première rencontre. Pour la première fois depuis un temps que Jeremy ne comptait plus, son apparence n’était pas souillée. Elle n’était pas difforme, immatérialisée, transparente. Pendant un court laps de temps, il apparut dans son entièreté. Et il ne bougea pas, toujours pas. Peut-être était-ce par simple surprise. Peut-être était-ce parce qu’il sentait la chaleur oubliée d’un être vivant contre lui. Peut-être était-ce parce qu’il sentait que quelqu’un vivait, près de lui. Peut-être était-ce parce qu’il sentait les battements du cœur de Coralyne se heurter contre sa cage thoracique. Boum, boum, boum. Un son d’autant plus décuplé, dans le silence de plomb qui régnait dans la pénombre de la pièce.

Et qu’est ce qui lui traversait la tête, dans un moment pareil ? Rien. Absolument rien. Un silence radio. Une coupure nette avec le réel. Et lorsqu’il sentit le souffle de Coralyne contre la peau de son cou, il daigna enfin réagir, comme si on venait de lui insuffler une décharge électrique. Il trouva une ouverture et se détacha de l’étreinte de Coralyne, avant de reculer de plusieurs pas. Comme s’il craignait qu’elle le prenne une nouvelle fois par surprise. La jeune femme ne l’avait pas fais exprès. Elle avait simplement cauchemardé, ce n’était pas voulu. Il s’en convainc, tout comme son subconscient. Qui au font, n’avait pas détesté autant que cela cette étreinte accidentelle.

S’il ne distinguait plus que la silhouette de Coralyne, il ne cherchait même plus à regarder ne serait-ce qu’une once de sa personne. Les nausées qu’il avait ressenti auparavant resurgissaient. Et ça, ça ne lui plaisait pas. Loin de là. A dire vrai, il était totalement perturbé. Heureusement qu’il faisait trop sombre pour que Coralyne ne puisse lire ses drôles de réactions sur son visage. Finalement, la sonnerie de son téléphone lui servit de bouée de sauvetage à cette situation. Jeremy le sortit de sa poche avec précipitation, et tourna le dos à Coralyne avant de finir par décrocher. De longues secondes s’ensuivirent durant lesquelles Jeremy ne pipa mot. Seul un léger sourire vint trahir l’expression de son visage. L’échange fut rapide, sans doute pour éviter de se faire repérer par quelconque service d’écoute du Gouvernement. Jeremy n’eut pas besoin de raccrocher, puisque son mystérieux interlocuteur le fit de lui-même. Il finit par se tourner vers Coralyne, portable à la main.

- Au fait, il me semble que nous avions quelques petites choses à mettre en place...

L’incident précédent était temporairement rangé sagement dans sa tête. De toute façon, ce n’était pas vraiment le moment.

- Une partie de mon réseau d’information a été mit au courant qu’un... étrange événement se mettait en place contre Aurora Corporation. Je n’en ai pas dis plus, par soucis de sécurité. J’informerais de vive voix nos complices au moment venu. Je suis sûr de leur fidélité, ne vous en faites pas.

Nouveau sourire. Il ne perdait étrangement pas sa sale manie de vouvoyer la mafieuse.

- C’est pour ça que j’étais légèrement en retard, j’avais quelques préparatifs à faire de mon côté. Maintenant...

Son portable manqua de filer entre ses doigts à nouveau translucides. Il le glissa rapidement dans sa poche et se rapprocha de la jeune femme. Tant et si bien que n’importe qui aurait trouvé la distance entre Jeremy et Coralyne un peu trop réduite. Et pourtant, lui-même ne semblait pas l’avoir remarqué. Il se ne départit pas de son sourire pour autant. Bizarre, n’est-ce-pas.

Il eut au moins le mérite de remarquer qu’il était légèrement plus grand qu’elle.

- ... ce serait possible que vous m’exposiez le plan d’intervention, avec tous les détails prédéterminés ?

C’en était presque mignon. Pour un être conscient des choses, en tout cas.
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Coralyne J. Marescotti
Coralyne J. Marescotti
Parrain de la Mafia
Âge : 23
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Sam 23 Mai 2015 - 20:15
Coralyne J. Marescotti
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"Et il se fait attendre..."


Professionnel comme jamais, je me levais avec une classe indiscutable alors qu'intérieurement, c'était le chao.

Je venais d'enlacer Jeremy avec une proximité qui défiait l'intimité. J'avais senti sa peau, son odeur, les battements de son cœur, la caresse de ses cheveux... La chaleur dans mon estomac et les battements rapides dans ma cage thoracique n'étaient pas liés à mon cauchemar. Je l'avais même complètement oublié celui-ci, tellement ce contact m'avait troublé. J'avais ressenti quelque chose. Quelque chose de différent et de bien présent.

Mais, je vis aussi son trouble dans son comportement. Je ne savais pas du tout quoi penser face à lui. Face à sa réaction alors qu'il était sensé ne rien ressentir, mon cerveau refusait d'émettre une quelconque hypothèse. Il me fallut quelques secondes pour me relever, me racler la gorge et fermer mon visage. Je tirais légèrement sur mes vêtements et remis en place mes cheveux.

Alors qu'il m'exposait ses raisons de son retard, je le sentis plus proche de moi. L'espace qu'il laissait habituellement entre tout être humain avait considérablement diminué et l'envie de ressentir sa chaleur à nouveau failli me faire perdre la tête et mon calme retrouvé. Je me passais les mains dans les cheveux et lui sourit avec douceur pour lui signifier que ce n'était rien. Toute la colère que j'avais ressenti par rapport à son manque de ponctualité avait totalement disparu aussi. Ah, Seigneur...

Je m'avançais d'un pas rapide vers mon bureau, regrettant de rompre la proximité de son corps par rapport au mien. Je saisis des documents et des dossiers que j'exposais devant. J'allumais la lampe de bureau et récupérais un document où j'avais gribouillé le plan avec un codage très précis.

- Bien, mettons-nous au travail. Voilà le plan.

Je lui tendis le plan d'un des bâtiments du Gouvernement. J'avais fait des croix, écris des horaires et différents détails qu'il ne fallait pas négliger.

- Zone Gamma, dans trois semaines, une équipe de quarante personnes maximum vont entreprendre le vol de cent tonnes de nourritures. On n'aura pas plus que cinq heures pour tout sortir, charger dans les camions et se disperser aux quatre quoi du pays.

Je pris une autre carte du pays pour lui montrer des endroits entourés.

- Il s'agit de propriété de la Mafia aux caves ou aux granges assez grandes pour tout stocker. Chaque camion aura cinq tonnes, donc il y a cinquante camions qui vont circuler dans le pays avec des modèles différents.

J'exposais quelques photos, allant du simple camion au camion d'entreprise privé fictive.

- Voilà le topo : On envoie une première équipe neutralisée les gardes. Toi et moi devront attendre la salle de contrôle pour passer les enregistrements. On ne peut pirater le circuit, il est interne, on doit le faire de la salle directement. Parallèlement, une autre équipe attira l'attention dans un autre quartier et fera assez de grabuge pour nous laisser du temps.

Je lui donnais une petite liste avec la répartition. Il y avait juste des numéros, pas de noms.

- La troisième équipe, les "déménageurs" s'activeront à l'intérieur. Toi et moi nous chargerons du camion 38 et nous partirons dans les derniers. Nous avons la Villa Des flots, tout au Nord. On passera trois jours avant d'être rejoint par le camion 14 avec deux de mes cousins. On se chargera de tout mettre au marché noir en régulant tout ça.

Je lui donne encore deux trois papiers qu'il pourrait lire plus tard et une liste de matériels qu'il allait falloir trouver. Je me grattais rapidement la tête.

- La seule chose qu'il manque, c'est des volontaires. Et fiables. Avec la Mafia et ses contacts, on est déjà 26 hommes et femmes des plus fiables, sachant que certains membres de ma famille doivent s'occuper de la diversion donc ne pourront participer.

Je jetais un coup à Valentino qui venait de se réveiller. Je le regardais s'étirer et miauler légèrement avant d'aller se frotter au pied de Jeremy. Je faillis me mordre les lèvres en le regardant.

- Des objections, remarques ? Des idées ou critiques ?

J'avais besoin d'entendre sa voix.



                 
©Setsu Nekos
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