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Aurora Origins.

Jameson Arkeley
Jameson Arkeley
Renégat
Âge : 38
Masculin
Matricule : Scientifique
Profession : Rénégat
Analyses : 89
Dim 7 Fév 2016 - 15:28
Jameson Arkeley
Ceci est un Fan made et ne représente absolument pas la réalité de l'Aurora (à moins que les administrateurs n'en décide autrement). Vous suivrez dans cette histoire un humain destiné à être transformé en cobaye. De nombreux personnages existants feront leurs apparitions restés donc attentif ! 

ORIGINS
Enlèvements


-Non ! Lâchez-moi ! Tempérance !


Je fixais une dernière fois mon amie avant que la porte ne se referme sous mes yeux, plongeant les lieux dans une obscurité totale. J'étais avec d'autres personnes et beaucoup pleuraient... Moi aussi je pleurais. J'avais peur. Tout d'abord un grand bruit, une grande vague de chaleur, puis... Plus rien. L'intégralité du monde que je connaissais s'était évanoui dans un bruit assourdissant et avec l'apparition de ses hommes en blouse blanche qui nous embarquaient désormais pour ce qui devait certainement être l'enfer... Ou pire.
Il faisait froid dans le véhicule et les enfants essayaient de se rapprocher comme ils le pouvaient les uns des autres pour obtenir ne serait-ce qu'un peu de chaleur mais moi... Je restais forte. J'étais la plus grande. Je me devais de montrer l'exemple en temps qu'aînée même si du haut de mes 14 ans, je n'avais vraiment pas de quoi faire la fière. Le garçon à côté de moi lui aussi ne gémissait pas, il était aussi calme que l'eau ce qui avait attirer mon attention.


-Tu vas bien ? Tu as quel âge ?


Je ne pouvais pas le voir dans les ténèbres parfaites, mais le ton de sa voix me confirma qu'il était un homme... Enfin... Un petit garçon pour être plus exacte. Sa voix était elle aussi calme.


-J'ai 10 ans. Je m’appelle Reyes... Et... Je n'ai pas de nom de famille.


Pas de nom de famille ? Il devait être un de ses enfants des rues ne sachant même pas d'où il venait. Il avait certainement dû voir l'enfer avant nous ce qui pouvait expliquer ce calme exemplaire. Cependant une touche d'humanité l'animait encore puisqu'il me posait à son tour une question.


-Et toi grande sœur ?


-Oh... euh... Je suis Lizéa. J'ai 14 ans.


-14 ans ? C'est beaucoup ?


Il était aussi illettré que ce qu'il sentait mauvais. Mais je ne pouvais m'empêcher d'avoir de la peine pour lui... Pour nous tous. Aujourd'hui nous étions tous orphelins. La guerre, ou quoi que ce soit d'autres, venait de voler notre innocence et notre enfance au même passage. Au plus profond de moi j'écumais d'une rage pure, une rage brûlante. Incapable de me retenir je me levais et tapais contre les parois, sans même savoir si les conducteurs se trouvaient vraiment de se côté. J'avais perdu le sens de l'orientation. Ca devait bien faire 8 heures que nous étions là dedans dans des conditions d'hygiène inexistantes.


-Hey ! Hey ! Bande de salopards ! HEY !


Une minuscule trappe glissa, laissant apparaître la mince lumière des étoiles dans l'interstice. Même si c'était minime, cela m'aveugla suffisamment pour que je fronce les sourcils, puis une tête se mit entre moi et les étoiles. Je ne le voyais pas.


-Ferme ta gueule morveuse !


-Même pas en rêve ! Où vas-t-on ? Qui êtes vous ? Répondez à mes questions !


Il refermait la trappe. Je collais mon oreille à la paroi pour voir ce qu'il disait.


-Fait chier ils deviennent bruyants. Jameson balance le gaz somnifère tu veux ?


Merde. Presque aussitôt après ces mots, un Psht sonore se fit entendre, déclenchant la panique générale. Panique éphémère puisqu'à peine 15 secondes plus tard, tous le monde dormaient.
 

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Jameson Arkeley
Jameson Arkeley
Renégat
Âge : 38
Masculin
Matricule : Scientifique
Profession : Rénégat
Analyses : 89
Lun 8 Fév 2016 - 20:37
Jameson Arkeley
/!\ Ce Roleplay comprend de la nudité /!\

ORIGINS
La pièce


Je me réveillais dans une pièce insalubre. En premier lieu la désagréable lumière blanche d'un néon mes brûla les yeux et je dû cligner des paupières plusieurs fois avant de m'y habituer. 
Je me relevais lentement, ma tête me faisait si mal que j'avais l'impression d'avoir pris un coup sur la tête. Incapable de me mettre debout, j'optais pour une position tailleur bien plus confortable. j'analysais mon environnement : Le sol, les murs et le plafond étaient tous façonnés dans un béton grisâtre, glacial, et des tâches noires montraient qu'ils étaient moisis par endroit. L'air était très humide.
La seule entrée était une lourde porte de métal blanc tapissé de tâches marrons : de la rouille. Elle était légèrement surélevée par rapport au sol, laissant un interstice par lequel on m'avait fait glisser un plateau repas comportant un morceau de pain et un pois de confiture.
Pas d'eau. Dans le coin gauche, à l'avant de la pièce, des gouttes d'eau tombaient du plafond en une note saccadée, formant une flaque à même le sol que je devinais être mon abreuvoir. Derrière moi, il y avait un sanitaire sans lunette, et un rouleau de papier toilette... C'était déjà ça.
J'avais très froid, maladivement froid, et je comprenais très vite pourquoi : J'étais totalement nue. 
Prise de panique (réflexe habituel quand on a été élevée dans une société qui se veut pudique), j'accélérais la cadence à la recherche d'un quelconque vêtements... Rien... Presque machinalement, comme si j'avais peur d'être observée, je faisais revenir mes long cheveux bruns sur ma poitrine... En vain : Je n'avais plus un poil sur le cailloux. 
J'avais l'impression d'être une prisonnière de guerre dans un bunker mais que l'intégralité des soldats avaient désertés les lieux, me laissant pourrir comme une chienne dans ma cellule.
J'avais peur. Je ne voulais pas finir comme ça ! Une poussée d'adrénaline finissait de me réveiller et en me relevant aussi rapidement que possible je chargeais la porte, renversant au passage mon repas. Bien entendu, elle ne bougea pas.

-HEY ! IL Y A QUELQU'UN ?


Ma voix avait fait écho dans ce qui semblait être un long couloir. Aucune réponse. J'étais seule. J'étais seule et donc, je pouvais me laisser aller. Je tombais à genoux et pleurait toutes les larmes que j'avais à évacuer, maudissant Dieu d'être aussi injuste.
________________________________________________________________________________

Plusieurs jours avaient dû passer et j'avais réalisé mes petites analyses même si elles étaient approximatives : En l'absence de soleil ma perception du temps était devenue floue mais j'avais toujours une sorte d'horloge interne propre à mon instinct. 
Ainsi j'avais établie que tous les deux jours une personne passait dans le couloir pour me distribuer un plateau repas contenant du pain et de la confiture. Elle ne répondait jamais à mes suppliques et j'avais vite abandonnée l'idée d'obtenir un quelconque retour de sa part. Le 8ème jour, la confiture avait disparue de mon plateau.
J'étais nourrie avec un pain complet diablement nourrissant et de ce fait, même si j'avais faim, je m'inquiétais plutôt du froid qui aurait pût me tuer dans mon sommeil. J'avais aussi une légère appréhension : allais-je mourir dans cette cellule ? Seule ? Oubliée de tous ? Je n'en avais pas envie. Je voulais revoir les autres. Je voulais revoir Tempérance. 
Ce n'est qu'environ un mois plus tard qu'on me fit comprendre que je n'allais pas rester éternellement dans cette pièce : deux hommes qui discutaient entres eux se postèrent devant ma cellule.

-Voila la dernière. Elle n'a pas encore passé le baptême.

J'étais heureuse ! Maladivement heureuse ! Des voix humaines ! Même si elles n'étaient pas mes amies, je me sentais moins seule de savoir qu'on pouvait encore parler ! 

-Très bien. Rasez ce qui a repoussé : poil et cheveux. Lavez là et amenez là moi dans mon labo.


-Oui monsieur !

L'un deux partait mais l'autre restait devant la porte jusqu'à ce que les bruits de pas de son camarade disparaissent totalement. Puis, il réalisa ce que je pensais impossible : Il ouvrit la porte. Il me dévisagea avec un étrange regard

-Suis moi sans faire d'histoire.

Sans poser une seule question, je m’exécutais. Si j'obéissais, peut-être que j'aurais une récompense ?

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Jameson Arkeley
Jameson Arkeley
Renégat
Âge : 38
Masculin
Matricule : Scientifique
Profession : Rénégat
Analyses : 89
Lun 8 Fév 2016 - 21:17
Jameson Arkeley
/!\ Ce RP contient de la nudité et de la violence sexuelle (rien de traumatisant ceci dit. Enfin. Pour vous.) /!\

ORIGINS
La douche


Mon gardien m'amena tout d'abord dans une pièce où plusieurs femmes dans une tenue de chirurgien m'attendaient. Elles entreprenaient de me raser intégralement de la tête au pieds. Je tentais de converser avec elles mais aucune ne me donnaient de réponses. Après avoir finie leurs besognes, elles me rendirent à l'homme au regard lubrique.
Nous avancions dans un longe couloir froid semblable à ma cellule à l'exception de dizaines de tubes en métaux qui parcouraient le plafond, amenant certainement les ressources nécessaires au maintien de l'activité des lieux. Pendant un long moment je me contentais de le suivre jusqu'à ce qu'il me fasse entrer dans une grande pièce très longue, mais pas spécialement large. Accrochés aux murs, des centaines de pommeaux de douches.



-Avances !



Le ton de sa voix n'avait rien de rassurant, encore moins lorsqu'il me plaça sous un pommeau avec une brutalité peu galante.



-Active le.



Je le fixais. Je ne connaissais pas son nom, mais je ne l'aimais déjà pas. Peut-être que du gaz allait sortir du jet et me tuer de manière horrible comme tous ces pauvres juifs de la deuxième guerre ? Le fait que l'homme restait là éloignait cette hypothèse... J'appuyais donc sur le bouton poussoir.
Un torrent d'eau déferla sur moi. Rien de réellement dérangeant en soit... A l'exception qu'elle était glaciale !
Dans une réflexe purement humain je m'éloignais du jet mais l'homme m'attrapait au passage et me projetait à nouveau contre le mur, sous le jet. Je comprenais que je devais rester docilement, et sous la peur je m’exécutais.



-Tu sais... J'ai laver que des morveuses jusqu'à maintenant... Mais toi... T'es drôlement bien développée ! T'imagine même pas la torture que tu m'infliges !



Je lui jetais un regard furieux. J'avais été seule trop longtemps et j'en avais oubliée un détail important de la vie de tous les jours : Les hommes sont de vraies porcs. Je décidais de ne pas répondre, il fallait que je me taise. De plus il venait de me donner une information capitale : Il y avait d'autres personnes comme moi et Tempérance devait certainement s'y trouver. Finalement, il coupa l'eau.



-Bon. Bouge pas



Il sortait d'une de ses poches une éponge jaune et un petit savon qu'il humidifia avec l'eau au sol.



-Tourne toi.



Sceptique, je lui tournais quand même le dos. Cela m'obligeait à fixer le mur. Il posa l'éponge dans mon dos et commença à frotter... J'eût un petit sursaut. Je me sentais humiliée et je bouillonnais intérieurement de rage mais ça aurait put-être pire. Ca aurait put être bien pire.



-Tu veux dire quelque chose ?



-Non monsieur.


Je pouvais presque ressentir sa jubilation au fait de me torturer de la sorte. 



-Tourne toi.



Je tiquais.



-Je peux le faire moi même...



-Ta gueule. Tourne toi.



Je me mordais la lèvre inférieure et serrais les poings. Je ne l'aimais pas. Je ne l'aimais vraiment pas !



-Tourne toi si tu veux pas que j'abîme ton jolie visage.



Sous l'effet de la peur, je me tournais quand même, joignant mes bras pour me cacher. Il l'est saisit, et les retiraient avec violence avant de poser à nouveau l'éponge au niveau de ma gorge.



-Sage fille.



Il faisait descendre l'éponge avec un sourire malsain et me savonnait l'intégralité du corps, passant à des endroits totalement désobligeants. Je fermais les yeux... C'était juste un mauvais moment à passer... Rien qu'un mauvais moment... 
Quand il eût fini il réactionna l'eau qui me fit l'effet d'une décharge électrique. Quand le savon fut totalement parti, il la coupa à nouveau... Mais il n'en avait pas fini avec moi. Il ne faisait que commencer. Il approchait son visage du mien. Son haleine était pestilentielle.


-Tu sais... C'est moi qui m'occupe de toi... Tu pourrais facilement obtenir des avantages si tu es une gentille fille... Tu comprend ?



Oh oui que je comprenais sombre connard ! Mais tu peux toujours rêver ! Il me dégoûtait tellement, que je lui exprimais mon désaccord en lui crachant au visage. Grossière erreur de ma part : Il entra dans une colère noire.



-SALOPE !



Il me gifla avec tellement de force que mon corps s'écrasa contre le mur. Très vite, je fus compressée entre lui et le mur froid.



-j'essayais juste d'être gentil ! Tu avais juste à être raisonnable ! C'est ta faute ce qui t'arrive ! Tu m'y obliges !



-Non ! Ne me touche pas !



Je tentais de me débattre mais la force d'un homme adulte était dix fois plus imposante que celle d'une pauvre adolescente. Je ne pouvais rien faire et très vite la colère laissa place à une peur viscérale et primitive. Je tentais de fuir  mais il me frappa une fois, puis deux. Ca faisait mal. J'arrêtait de me débattre. je ne voulais pas qu'il me tape. Je fermais à nouveau les yeux. je sentais son souffle dans mon cou et ses mains pernicieuses me toucher. 
Je voulais que tout s'arrête, je voulais qu'il n'aille pas plus loin... J'hurlais une ultime fois.
Pour la première fois depuis une éternité, mon vœu fut exaucé. 
Son souffle et ses mains cessèrent d’effleurer mon corps en même temps qu'un grand CLAC sonore. J'ouvrais les yeux. Mon bourreau était au sol. il écumait de rage. Il se retourna aussitôt sur celui qui l'avait frappé tout en l'injuriant mais sa charge fut stoppé par ce qui semblait être une prise d'aïkido. Il fut de nouveau à terre et jaugea son adversaire cette fois-ci avant de montrer le regard le plus étonné qu'il pouvait.



-Ah ! Monsieur ! Je m'excuse ! Je ...!



-Je pense que vous devrez bientôt chercher un nouveau job M. Karrot. Sortez d'ici.



-Attendez ! C'est elle qui ...!



-Sortez.



Sans réclamer son reste, le violeur sortait de la salle, me laissant seule avec cet homme.
J'étais intimidée, apeurée, gelée, affamée, et sous le choc. 



-Tu vas bien ? Tiens. Prend ça.




Il me tendait une serviette. Une serviette ! Un grand trésor ! Je lui arrachais des mains pour me sécher et me couvrir le corps et le fixais, le juger. Il avait un visage qui semblait taillée dans la plus parfaite des roches. Aucune imperfection, des cheveux blancs et deux yeux d'un vert émeraude de toutes beautés. Il était probablement l'un des hommes les plus charismatiques que j'avais rencontrée à ce jour. Un charisme intemporel et même s'il était jeune, je devinais que jamais il ne vieillirais réellement.
Un simple coup d'oeil sur son visage si expressif m'avait fait comprendre qu'il ne me voulait aucun mal.



-Jameson m'a envoyé te chercher. J'ai bien fait de venir je crois. Tu veux bien me suivre ?



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Jameson Arkeley
Jameson Arkeley
Renégat
Âge : 38
Masculin
Matricule : Scientifique
Profession : Rénégat
Analyses : 89
Jeu 11 Fév 2016 - 17:45
Jameson Arkeley
ORIGINS
Le laboratoire


L'homme aux cheveux blanc m'avait amenée dans une salle d'attente sobre avec pour seul mobilier quelques chaises en fer peu confortable, ce qui était mieux que rien car ici, la température était supportable. La salle semblait être chauffée et ça m'enchantais de pouvoir enfin me réchauffer et en prime d'avoir une serviette pour me couvrir.
J'avais discutée un peu avec mon sauveur et j'avais réussi à obtenir quelques informations cruciales : Je n'étais pas la seule dans cette situation et quand je lui avais fait mention d'une sourde aux cheveux roux il m'a vaguement fait mention d'une sourde au duvet roux en haut du crâne, précisant que c'était la seule rousse du centre... Sur une centaines d'enfants. Il m'avait aussi fait part de ses états d'âme mais je n'y avais pas accordé beaucoup d'importance.


Après un certain temps d'attente, la seconde porte s'ouvrait et un homme en blouse blanche me sommait de le rejoindre. J'avais vite compris qu'il valait mieux éviter de chercher à protester et je m’exécutais dans la seconde.
La pièce en question était assez grande mais encombrée de gros fils électriques et de machines à la pointe de la technologie. Au milieu, une table de métal comportant des sangles en cuir tout à fait terrifiante.
Il y avait avec moi, 3 hommes qui ressemblaient à des scientifiques : celui qui m'avait ouvert et qui semblait être le chef, et deux autres femmes. Ils s’affairaient sur les différentes machines me laissant complètement immobile à l'entrée de la pièce et ce n'est que cinq minutes plus tard que celui qui correspondait au nom de Arkeley (celui qui m'avait gazé dans le camion) m'accorda de l'intérêt.


-Retire ce morceau de tissu et allonge toi ici.


Il me montrait d'un mouvement de la tête cette même table qui m’horrifiait depuis que j'étais avec eux.


-Qu'allez vous faire ?


-Si tu obtempères sans discuter peut-être que nous n'aurons pas à user de la force.


Arkeley était un homme de grande taille, plutôt maigre cependant. Ses cheveux noirs était dans un désordre indéfinissable mais ce qui m'alertais le plus c'était cette petite lueur dans ses yeux... Parce-que qu'il n'y en avait pas. Il ne possédait pas cette petite lumière qu'on les humains normaux et tout me portais à croire que cet homme était mort à l'intérieur, qu'il n'était plus qu'un automate. Sa manière de parler était grave, directe, et terriblement directive. Aucune chance que je lui désobéisse. Je me sentais comme une petite fille se faisant réprimander par son père.
Je retirais le peu de vêtement que j'avais enfin réussi à acquérir et le donnais à une des femmes qui se contenta tout simplement de le jeter. Ce n'était peut-être rien pour elle, mais pour moi qui vivais dans des conditions pareilles cette chose était un véritable trésor et le voir traiter de la sorte me déchirait le cœur.
Taisant ma tristesse, je m'allongeais sur la table qui me donna la chair de poule en raison du froid qui avait parcouru tous mon corps. Elle était aussi glaciale que ma cellule !
Arkeley sangla l'intégralité de mes membres et posait plusieurs électrodes sur mon corps : deux sur la poitrine, quatre sur le ventre, cinq sur la tête, deux sur chaque bras et jambe, huit dans mon dos, et un au niveau de mon bassin, presque trop bas à mon goût.
Tout à l'heure, dans la douche, j'avais pensé que tous les hommes étaient des porcs, mais je ne ressentais aucune intention de ce genre chez le scientifique. Honnêtement, l'impression qu'il me donnait, c'est que j'aurais préféré qu'il en soit un... De porc.


-L'intégralité des machines sont prêtes M. Arkeley.


-Enclencher le test de résistance à la douleur. Commencer au niveau 1 et montaient toutes les 10 secondes.


-Bien reçu.


Après ça, je ressentais un très léger picotement. Comme si j'avais des fourmis dans les jambes. Rien de bien dérangeant mais j'étais tout de même inquiète... Que me faisait-il ? Résistance à la douleur ? J'étais la dernière ? Tempérance aussi avait fait ça ?


-2...


Cette fois-ci j'avais la sensation de toucher une clôture électrique . La sensation était dérangeante. Je m'inquiétais. Je tournais la tête pour fixer Arkeley. Son visage était impassible, froid, il ne me voyait pas du tout comme un cobaye. Ses yeux... Mon dieu... Ses yeux... La peur envahie mon esprit. Je voulais retourner dans ma cellule


-3...


Maintenant, on me piquait avec un compas, sur l’intégralité du corps. On me rentrait des aiguilles une à une. Je ne souffrais pas réellement, mais c'était tout à fait désagréable. Très désagréable.


-Q... Qu'est-ce que vous faîtes ?!


-4...


Cette fois-ci, je fus prise d'un sursaut. Là, ça faisait vraiment mal !


-C... C'est quoi ce bordel ?


-5...


On était en train de me marquer au fer rouge ! A vif ! Sans anesthésie ! J'avais chaud ! J'avais mal ! J'avais peur !


-Arrêtez ça !


-6...


Insoutenable. Je commençais à m'agitais dans sur mon support, je gigotais dans tous les sens, essayant me libérer de mes liens. Arkeley me regardait mais cette fois-ci, il souriait. Il semblait heureux et ses lèvres s'agitèrent


-Peu d'enfants sont venus jusqu'ici. Juste cette rousse à fait le niveau 10. On tiens peut-être notre seconde grande gagnante.


-... Je !


-7...


Mon corps bougeait dans d'horribles spasmes, je n'entendais plus rien et tous mes sens étaient focalisés sur cette douleurs inimaginable. Je ne pouvais pas mettre de mots dessus. Je n'entendais absolument plus rien et ma vision devenait trouble, je pouvais presque sentir mes vaisseaux sanguins exploser sous l'horrible pression qui pesait sur mon corps.


-...it


Qu'est-ce je faisais ici d'abord ? Pourquoi je n'étais pas simplement morte au moment où les camions étaient venues nous chercher ? Je ne voyais plus rien. Tout était sombre et mon corps ne répondait plus, mais la douleur était ancrée en moi. Une douleur que personne ne pouvait supporter, une douleur que personne ne pouvait d'écrire avec des mots.


-Co...pez !


Soudain, je reprenais le contrôle de mon corps. Je pouvais entendre les personnes se prendre la tête à côté de moi. J'étais exténuée, l'intégralité de mon corps était engourdi. Je ne sentais plus rien. Je ne contrôlais plus rien. Le ricanement d'une des femmes était une torture pour mes tympans qui sifflaient comme si j'avais un avion à réaction dans la tête


-Aha ! Cette salope s'est pissée dessus !


SBAF. Le bruit commun de quelqu'un qui frappe. Est-ce que c'est moi qu'on frappe ? Ou c'est elle ? J'avais rapidement ma réponse en entendant la voix d'Arkeley.


-Bande d'abruties ! Je vous avais dit d'arrêter à 7 !


-V... Vous m'avez frappée ! Je vais porter plainte !


-Oh j'en doute ! J'ai terriblement envie de faire mes expériences sur un cobayes adultes pour changer !


-A... AH !


-Enfermez cette femme dans une cellule. Que je n'entende plus parler d'elle. Oh. Et coupez lui la langue faudrait pas qu'elle porte plainte !


-Non ! Attendez ! Je suis désolée ! Je... Hmppfffff !


Et rien d'autre que le bruit de la porte se refermant. Je pouvais entendre les bruits de pas d'Arkeley qui se rapprochait de moi. Pourquoi est-ce que je ne pouvais toujours pas voir ?


-Ses globes oculaires ont explosés. Inutile de revenir demain pour vous. Vous êtes virées.


Je voulais simplement... me reposer... La fatigue était... Si... Forte... Je tombais dans les ténèbres.




Une fois encore, j'ouvrais les yeux dans cette cellule moisie et triste. J'avais fait un merveilleux rêve : celui que tout cela n'était qu'un rêve. Mais je me réveillais réellement ici, dans ce monde impitoyable.
A mon grand étonnement j'étais sur un matelas de mauvaise facture, un draps noir sur moi. Mon abreuvoir était à présent contenue dans un seau d'eau qui récupérait les gouttes tombant du plafond.
Je me relevais lentement. Je portais une guenille blanche usée, sans manche, s'arrêtant en bas des genoux. Sans réellement comprendre j'étudiais de nouveau ma chambre : peut-être que tout était réellement un mauvais rêve ?...
Adossé à la porte, l'homme aux cheveux blanc était là. En position assise, fumant une clope tranquillement comme si de rien était. Il me souriait


-J'ai réussi à vous obtenir quelques avantages à vous tous. C'est pas grand chose mais bon ! Oh ! Et maintenant ce sera une femme qui fera ta toilette !


Je me fichais de ce qu'il disait. Tout avait été réel. Cette souffrance. Je la ressentais encore. Je n'avais plus que de la haine envers toutes les choses qui se trouvaient ici, et à ce que j'en avais compris cet homme était de leurs côtés !
Dans un hurlement de rage je me jetais sur lui, fermais le poing, et le frappais à la joue de toute mes forces. Je ne m'étais pas attendue à le toucher... Vu sa performance de la dernière fois... Il aurait facilement put esquiver. Il avait encaisser exprès !


-Qu... Qu'est-ce que tu veux ! Pourquoi ! Fils de pute ! Connard ! Enfoiré ! Je... !


Il m'attrapait le menton et redirigeais ses yeux dans les miens... Du moins... Son unique œil... j'étais... pratiquement certaine qu'il en avait deux pas plus tard que notre dernière rencontre... Deux majestueux yeux émeraude. Il souriait toujours.


-Ton regard est magnifique. J'ai toujours pensé que les yeux vert étaient les plus beaux !

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Jameson Arkeley
Jameson Arkeley
Renégat
Âge : 38
Masculin
Matricule : Scientifique
Profession : Rénégat
Analyses : 89
Mer 24 Fév 2016 - 22:13
Jameson Arkeley
ORIGINS
L'homme aux cheveux blanc


J'étais allongée à même le sol, mais je ne me souvenais pas la dernière fois que j'avais éprouvé autant de chaleur, c'était comme retrouver la chaleur du soleil après plusieurs mois passés dans une grotte glaciale. La source de cette chaleur c'était cet homme dont je ne connaissais même pas le nom, cet homme qui avait sacrifié son propre corps pour moi. J'avais la tête sur ses genoux et je fixais le mur en face de ce qui était à présent mon unique œil... Son œil. Juste avant ça j'avais certainement pleurée toutes les larmes de mon corps dans mon incompréhension mais aussi dans ma haine de ces gens qui me torturait de la sorte. Lui... Lui il était différent et je tentais quelque chose malgré le fait que je possédais déjà la réponse


-Vous allez revenir ?

Alors que j'étais couchée sur le flan je me tournais pour me retrouver sur le dos, fixant son visage si calme et serein. Je l'enviais d'être aussi libre et je ressentais un étrange mélange en une haine et de l'affection envers cette étrange personne. Il baisser sa tête et son regard vint rejoindre le mien et je fut surprise de ce que je voyais... Il y avait dans son œil, une tristesse bien plus profonde que la mienne. Il ne souffrait pas de la même manière que moi mais je pouvais discerner une solitude et une fatigue qui surpassait la mienne. Le tout rendait cet homme monstrueusement attirant. Je ne savais pas quel âge il avait, il était certainement plus vieux que moi, mais je ne pouvais m'empêcher de l'admirer. Je voulais en savoir plus sur ce personnage mystérieux.

-Je ne pense pas. J'étais en train de voyager et quelqu'un de haut placé ici m'a parlé de son projet... J'ai voulu y jeter un œil par curiosité et le résultat des courses c'est que j'en perds un.

Il souriait à la fin de sa phrase. Il ne m'en voulait absolument pas. S'il avait pu me donner ses deux yeux il l'aurait fait. J'en étais sûre. Ceci dit ce qu'il avait prononcé attira mon attention.


-Quelqu'un de haut placé ? Vous êtes donc la famille de quelqu'un d'important ? Pourquoi ne faîtes vous rien pour nous ? Pourquoi...

Il posait doucement son index gauche sur mes lèvres pour me faire taire ; mais aussi pour ne pas que je m'emporte ; et répondait clairement et simplement.


-Je ne suis rien. Je n'ai pas le pouvoir de faire ça.

Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il voulait dire mais je ne cherchais pas à en comprendre plus. Il n'était pas mauvais, et s'il pouvait arrêtez cette folie il l'aurait certainement fait. Cependant j'étais réellement désespérée et je me mettais à genoux. Il était assis donc je ne me trouvais pas en infériorité mais je l'aurais voulu, j'aurais voulu le supplier.


-S'il vous plaît... Faîtes moi sortir d'ici ! Emmenez moi avec vous !

Il me fixait longuement, dans un calme que seul le bruit des gouttes d'eau venaient briser. Le creux qu'il avait à l’œil gauche était étrangement angoissant, comme quelque chose, une insulte, qui venait entaché à sa beauté et qui le transformais en monstre.
Je me sentais coupable. Qui étais-je pour lui demander une chose aussi grosse ? Évidemment qu'il ne pouvait pas. Il m'avait déjà offert quelque chose de très précieux.

-C'est d'accord.


-Hein ?

L'un de ses bras, je n'y prêtais pas attention, passait derrière ma tête et je sentais sa main m'attraper à l'arrière de mon crâne chauve. Il m'attirait à lui et certainement à cause des traitements que j'avais subis je fermais les yeux et m'apprêtait à avoir ignoblement mal, comme si cet homme n'était au final qu'un processus dans un système de torture psychologique inventé par ce laboratoire... Je savais qu'ils étaient capable d'une telle chose mais il n'en fut rien. Je sentis quelque chose d'humide et agréablement chaud sur mes lèvres. Je ne voyais rien, mais je comprenais très bien ce qui était en train de se passer. Il avait posé ses lèvres sur les miennes.
Avec ce qui s'était passé tout à l'heure dans la douche je me disais qu'il valait mieux que je me laisse faire, que si je le repoussais je n'allais m'attirer que plus de problème... Mais... Je n'en avais même pas envie. L'idée qu'il profitait de moi ne m'avait même pas traversée l'esprit et dans quelque chose de presque instinctif, j'enroulais mes bras autour de lui, me suspendant à son cou pour ne pas tomber, et dans tous les cas... Il ne me laissera pas tomber.

Après un moment, qui me sembla beaucoup trop court, Il se retira et se levait en ouvrant la porte de ma cellule. J'étais toujours au sol, je me demandais encore ce qui venait de se passer.


-Si Jameson a raison... Tu es déjà avec moi... En partie. Mais je reviendrais te chercher un jour. Sois patiente.

Et la porte se refermait sous mes yeux. J’aperçus très brièvement une garde derrière qui venait très certainement d'arriver ce qui expliquait que l'homme aux cheveux blanc était parti aussi rapidement. Il voulait éviter d'éveiller les soupçons sur lui ? Ou qu'il m'arrive des bricoles ?


Je fermais les yeux et essayais de trouver le sommeil... Même si j'avais les yeux fermés, j'avais l'impression de pouvoir voir à travers les yeux de quelqu'un d'autre.

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Jameson Arkeley
Jameson Arkeley
Renégat
Âge : 38
Masculin
Matricule : Scientifique
Profession : Rénégat
Analyses : 89
Mar 22 Mar 2016 - 23:55
Jameson Arkeley
ORIGINS
Libération


Des années entières passèrent. De longues et interminables années où tous les jours se ressemblaient à l'exception de certains où, parfois, on venaient nous chercher pour faire des expériences sur nous. Des expériences parfois bien plus douloureuse que ce l'épreuve à laquelle on m'avait soumis au début. Mais cette fois mon corps tenait le coup. J'étais plus forte, plus résistante, moins... Émotive. Je me transformais en monstre.
La seule chose qui me rattachait à mon humanité c'était ce qu'ils appelaient mon ''pouvoir de cobaye''. Si au début l'effet était plutôt flou et plus proche du rêve que de la réalité, Jameson s'était vite arrangé pour faire de cet œil, quelque chose de formidable.
Je pouvais voir au travers du regard de l'homme aux cheveux blanc lorsque je fermais les paupières et dans mes rêves aussi ! Je ne savais pas s'il était déjà comme ça avant où s'il faisait ça pour moi, mais il dormait très peu ou plutôt il faisait jusqu'à six courtes siestes par jour où je ne pouvais voir à ce moment là rien d'autres que l'obscurité. Cependant la majorité du temps il me vendait du rêve.
Je pouvais voir des animaux que je ne connaissais même pas, des horizons infinis, de monstrueuses cascades, j'oscillais entre émerveillement et angoisse, toujours en ressentant ce plaisir du voyage au travers de lui. En effet il s'était déjà battu avec un tigre, avait fait face à un ours, escaladait des monts escarpés sans aucune sécurité, s'était sortit de situations inimaginables comme fuir une tribu indigènes pas réellement amicale... Sa vie était plaisir et peur. Sa vie était géniale. A côté de lui je n'étais qu'un vermisseau dans l'obscurité. Mais je tenais le coup. Je ne mourrais pas ici ! Il a promit de me faire sortir d'ici ! Je ne mourrais pas comme les autres ! Jameson le disait souvent et deux noms revenaient souvent dans sa bouche : Reyes et Tempérance.


Je ne savais pas si nous étions les trois seuls survivants sur la centaine d'enfants enlevés mais toujours est-il que nous étions vivants.
Ainsi j'étais très attentive et j'avais de nombreux renseignements sur mes deux camarades d'infortune.
Tempérance était comme anéantie, sans âme, mais elle était aussi la plus prometteuse. Elle était au dessus de nous et il travaillait à briser le peu d'humanité qui lui restait pour en faire une sorte... d'arme...
Reyes à l'opposé semblait se porter bien et faire le gentil toutou mais visiblement son ''pouvoir de cobaye'' n'avait rien de gratifiant et même si j'ignorais les facultés de mes deux camarades je me méfiais quand même de ce dernier. Je ne savais pas quand j'allais les revoir voir même si je les reverrais un jour...


Du moins jusqu'à aujourd'hui. Je regardais tranquillement les aventures du voyageur jusqu'à ce qu'un son tonitruant me lève de ma transe. La porte de ma prison s'envola droit vers moi et je l'arrêtais avec mes deux mains. Elle était brûlante !
Je jetais cette dernière au sol et comme un réflexe animal je sortais de ma cage pour saisir cette chance... Les flammes étaient en train de dévorer les lieux.

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Jameson Arkeley
Jameson Arkeley
Renégat
Âge : 38
Masculin
Matricule : Scientifique
Profession : Rénégat
Analyses : 89
Mer 23 Mar 2016 - 0:16
Jameson Arkeley
ORIGINS
Fuite


Je courrais dans les couloirs vide de monde. Il faisait terriblement chaud... C'était l'enfer. Les seules personnes que je croisais étaient soient carbonisées par les flammes, soit pour une autre raison... Mais c'était un humain qui les avaient tués, ça, j'y mettrais ma main à couper.


J'entendais d'autres explosions. Les lieux étaient en train de partir en fumée et je devais me dépêcher de fuir... Mais le complexe était un véritable labyrinthe ! Je courrais dans le désespoir le plus total quand finalement au loin j'apercevais une silhouette fuyante. Elle regardait dans tous les sens à un croisement comme si elle cherchait son chemin. Je ne pouvais pas l'identifier dans le chaos et l'air trouble en raison de la chaleur et de la fumée... Mais je savais qui elle était !


-Tempérance ! Hurlais-je dans sa direction


Elle se retourna un instant mais prit ses jambes à son cou... Elle ne devait pas réussir à m'identifier... Ou alors elle pensait que j'étais une ennemie ?
Ce que je faisais était dangereux mais je m'élançais derrière elle. Elle était bien plus rapide que moi et il m'étais impossible de la rattraper mais après une course poursuite interminable où le dioxyde de carbone me brûlait les poumons et brouillait ma vue, nous fûmes à l'endroit que je désirais le plus. Un grand escalier et en haut de ce dernier, le ciel nocturne. Rance était déjà en haut et traçais son chemin.


Je fermais les yeux un instant... Je voyais des flammes au loin... Qu'elle coïncidence !
Je souriais. Dans quelques temps tout allait se finir ! Je montais les marches. Je n'arrivais plus à reprendre ma respiration... mes poumons étaient un brasier insoutenable me faisant horriblement souffrir à chaque mouvement de mon diaphragme. Mais je ne pouvais pas abandonner. Pas aussi prêt du but !
Dans un ultime effort je me retrouvais en haut. Je n'avais pas le temps de me réjouir qu'instinctivement mon corps pris une grande inspiration. Il avait besoin d'air pur et alors que j'ouvrais la bouche un violent coup me fit sortir le peu d'air que j'avais réussi à inspirer. J'ouvrais grand les yeux pour observer l'auteur de ce méfait... Un homme à l'apparence dégoûtante qui m'avait asséner un coup de pied d'une force monumentale.


-Reyes... Chuchotais-je douloureusement.


Ensuite mon corps s'écrasait avec lourdeur dans les escaliers. Ma jambe gauche avait fait un sale bruit tandis que je dévalais douloureusement l'intégralité de ce que j'avais eu bien trop de mal à grimper. Je n'avais pas le temps de me plaindre ou de réfléchir qu'à peine en bas je me relevais. Ma jambe était clairement brisée mais je ne pouvais pas hurler ma douleur. Je ne pourrais plus rien dire avant d'avoir repris ma respiration. Alors... J'inspirais l'air abominable des lieux. Mon corps menaçait de s'écrouler. Il criait au secours. J'étais en manque d'oxygène et mon corps n'apportait plus que du poison à mes muscles. Reyes était devant moi. Tout sourire.


-Pourquoi... Fais ça... Reyes... On... peut... fuir


-Je n'ai pas l'intention de fuir et toi non plus.


Là dessus, il tapais dans ma jambe blessée m'arrachant au passage un hurlement de douleur. Je tombais une nouvelle fois au sol. Je ne comprenais pas pourquoi et je n'avais pas le temps de le raisonner. Il me retournait d'un coup de pied dans les côtes et agitait sous mes yeux une paire de menottes avant de s’asseoir sur moi pour tenter de me les mettre.


-Nous n'avons plus droit à la liberté


Alors qu'il faisait l'erreur de me narguer, j'agrippais avec ma main droite un mince tuyau de fer ancré dans le béton. Il était brûlant et à l'instant où je l'attrapais à pleine main il fit littéralement fondre ma peau et cuire ma chair. S'en était tellement douloureux que je ne sentais plus du tout ma jambe et en utilisant toute ma force de cobaye couplée à celle du désespoir j'arrachais cette dernière de son socle et frappais la tête de Reyes avec. Il tombait à la renverse, assommé, sans avoir rien compris de ce qui lui arrivait.
Je me relevais comme je pouvais et mon regard fit des allers retours entre Reyes et la sortie... je ne pouvais pas le laisser là. Il n'était qu'une victime dans cette histoire. Je n'avais pas le droit de le tuer. Je le hissais sur moi... Ma jambe crissait mais je devais l'ignorer. Je montais à nouveau sur les marches, un souffle de feu passait par là et me brûlait le côté gauche du bassin menaçant de me faire tomber. Je serrais les dents et dans ce qui serrait mon dernier effort je nous jetais dehors. J'inspirais a nouveau. L'air était frais. L'air était pur. J'étais dehors !

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Jameson Arkeley
Jameson Arkeley
Renégat
Âge : 38
Masculin
Matricule : Scientifique
Profession : Rénégat
Analyses : 89
Mer 23 Mar 2016 - 18:12
Jameson Arkeley
ORIGINS
Mort


Je pouvais voir au loin une silhouette perchée sur le haut d'un bâtiment haut de plusieurs étages. Je n'avais plus la force de faire quoique que ce soit. Je n'avais plus vraiment la force de vivre à vrai dire... Alors que j'étais enfin sortie de ce cauchemar, que la liberté me tendait les bras, une vague de fatigue me submergea comme les flammes qui dévoraient le fruit de mon angoisse quelques mètres derrières.
J'étais au pied du bâtiment que j'avais rejoint en titubant. Je levais les yeux aux ciel pour fixer celle qui fus jadis mon amie... Les flammes se reflétaient sur son visage aussi blanc que la neige. Elle ne m'avait toujours pas remarquée... Non, elle était bien trop occupée à contempler l'immense brasier dont je venais de comprendre à l'instant qu'elle en était très certainement l'auteur. Le vent chaud qui tapait contre elle la faisait suer à grosse goutte et je pouvais presque imaginer de longs cheveux flamboyant osciller dans l'air, s'accordant parfaitement avec l'instant.
Moi, je fixais ce spectacle d'en bas. Tempérance n'était plus Tempérance. Elle ressemblait à quelque chose d'autre... Avant je l'aurais vue comme une petite sœur... Mais là, ce que je voyais avais presque une connotation divine, elle était comme l'ange vengeur descendu des cieux pour détruire les péchés des hommes dans une haine qu'on ne pouvait même pas décrire avec des mots... Je n'avais pas le droit de monter. Ce simple tableau me faisait comprendre à quel point la différence entre elle et moi était important... J'avais réussi à me raccrocher à quelque chose, j'avais eu l'homme aux yeux d'émeraude... Mais elle... Elle... Qu'avait-elle eu ?... Rien. Pouvait-on seulement encore laisser vivre une personne ayant subit un traumatisme aussi fort ? Serait-elle assez forte pour redevenir un humain ? Ou bien son existence allait-elle nuire aux autres ?


-Tempérance... Que t-on t-ils fait... ?


Elle ne pouvait pas m'entendre évidemment. Certainement par ailleurs que l'explosion qu'elle avait dû créer devait encore siffler dans ses oreilles... Je ne pouvais pas la laisser seule tout comme je n'avais pas pu laisser seul Reyes. Elle avait besoin de quelqu'un pour se reconstruire, elle avait besoin de soutien... Elle avait besoin de savoir... Que même dans les pires moments quelqu'un pensait toujours à elle. Elle n'avait pas le droit d'être seule dans cette épreuve ! Je pris une grande inspiration et tout en fixant dans sa direction, j'hurlais son nom.
Mais aucun son ne sorti. Juste le son de quelques os brisés, de la chair qui se déchire, et une vive douleur au niveau de ma poitrine. Surprise, et alertée par la douleur, je lâchais Tempérance du regard pour voir au niveau de mes seins une barre en fer acérée me traverser de part en part, du sang s'écoulait en grosse quantité sur le haillon blanc qui me servait de ridicule vêtement. L'incompréhension était totale. Je tentais de prononcer quelque chose mais ceci me déchira le thorax et un flot d'hémoglobines presque noire jaillie d'entre mes lèvres.
Je tournais la tête derrière moi et j'y vis la dernière personne que j'aurais voulu voir. Jameson était là, essoufflé, mais absolument pas blessé le moins du monde. Son habituel sourire arrogant avait disparu et je ne discernais dans ses traits que colère et une satisfaction minime de m'avoir transpercé le cœur.


-J... Jam...


Mes genoux cédaient comme de vulgaires branches sous moi. Je me retrouvais à genoux, fixant finalement, l'auteur du cauchemar. Retour à la case départ. Il s'avançait vers moi et touchait ma joue. De l'eau tombait sur mon visage... Ce n'était pas la pluie. Jameson... Pleurait.


-Je suis désolé. Ce n'est pas ce que je voulais. J'ai volontairement essayer de réprimer mon humanité pour m'amener vers la gloire... Je ne peux plus m'arrêter alors que j'ai parcouru plus de la moitié du chemin. J'espère que tu me comprendras... Lizéa


Je souriais dans sa direction alors que ma vue se troublait. Je m'écroulais au sol et ma conscience commençait à s'échapper lentement... C'est donc ça... mourir ? C'était moins désagréable que ce que j'imaginais... C'était presque... Comme une libération. Je regrettais de partir avec autant de regrets comme ne pas avoir traité Jameson une ultime fois de fils de pute, ne pas avoir pu soutenir Tempérance... Ou ne pas avoir revu une dernière fois...


-Daniel ? Que faîtes vous là ? S'interrogea Jameson


-Jameson ! Pourquoi ? Vous avez dit que vous la protégeriez !


La nouvelle voix... Je la connaissais. Je me concentrais une dernière fois sur mon pouvoir de cobaye et je voyais mon corps inconscient au sol.


-Daniel... Elle a été blessée dans l'explosion...


Daniel... Il s'appelait donc... Daniel... Je trouvais la force de sourire pour qu'il voit à quel point j'étais heureuse qu'il soit là... puis... plus rien.

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