L'action se passe en FranceTout commença par un simple papillon.
Ses petites ailes colorées, fines, réfléchissant au soleil, ainsi que son battement régulier.
Ce papillon se posa sur la main du petit garçon de cinq ans. Ce dernier l'observa longuement puis, lorsqu'il le ressentait, il approcha sa seconde main du majestueux insecte.
Et il lui arracha les ailes.
Nicolas était quelqu'un de calme, posé, assez distant envers les autres et préférait s'amuser seul que de se faire des amis. D'origine allemande, il est venu en France vivre avec sa famille depuis ses cinq ans. C'était un enfant tête en l'air, qui avait le regard ailleurs. Nombreux sont les professeurs critiquant son manque d'activité en cours.
"Nicolas préfère regarder les mouches plutôt ce qu'il y a écrit au tableau."
"Attention, Nicolas manque de concentration en cours, bien que ses résultats soient très satisfaisant."
"Élève brillant."
Oui, Nicolas était un petit génie, de la maternelle, à la primaire, au collège puis au lycée ainsi qu'aux études supérieures, il était un maître dans le domaine des sciences. Cependant, il n'avait pas arrêté une de ses passions favorites :
Arracher les membres des insectes, des animaux, comme les souris qu'il disséquait au lycée. Ouvrir la souris pour les travaux pratiques ne lui suffisait pas, il fallait qu'il coupe les pattes, la queue, les oreilles.
Il le faisait tellement bien et avec tellement de soin...
Il était bien sur réprimandé pour ce genre d'action, cela le frustrait de plus en plus et son comportement devenais de plus en plus étrange.
Au point d'utiliser ses scalpels sur ses camarades.
Non seulement, il arrivait à découper finement la peau, mais il arrivait aussi très bien a ramasser les morceaux, à recoudre chaque membre a la position, au centimètre près ou il se trouvait à l'origine. Il en gardait toujours de très bons souvenirs.
Nicolas était un génie.
Ce loisir était bien plus grand qu'un simple loisir, cela l'occupait, il ne pouvait vivre sans manipuler la chair.
Cependant, alors qu'il travaillait pour devenir un grand chirurgien, il fut arrêté par la police, après que ces derniers ai découvert un nombre inimaginable de cadavre. Tous avaient un point commun, ils portaient énormément de points de suture sur toutes les parties du corps. Un vrai massacre.
Mais dans le monde d'aujourd'hui, inutile de perdre du temps a envoyé ces gens en prison pour qu'ils ressortent quelques années plus tard.
On les emmenait directement à l'asile, ou il y restera jusqu'à la fin.
Mais comment va faire Nicolas pour vivre sans exercer sa passion ?
On lui fit porter une blouse blanche, identique à celle des médecins.
Nicolas était un génie, mais il était devenu fou.
Les jours passèrent, et plus il restait dans cette pièce blanche sans la moindre chose à disséquer, plus cela le rendait de plus en plus malade. Pour calmer ses cris, les employer de l'asile lui donnait des scalpels ainsi de quoi disséquer.
À peine, il reçu ce présent, qu'il avait déjà fini l'opération.
Des semaines, des mois, puis des années. Nicolas avait des folies, il observait chacun des nouveaux arrivants. Leurs chairs avaient l'air si tendre... Cette sensation, de sa petite lame acérée sur la peau des Hommes le faisait sourire et rougir inconsciemment dans sa cellule. Il soupirait en se remémorant de vieux souvenirs...
Or, un jour, son manque était devenu tellement grand, que les mains où il tenait ses scalpels tremblaient, ses yeux cernés et fatigués, alternaient entre son scalpel droit et son scalpel gauche.
Il serra les dents forts, puis se mit a sourire, un grand sourire, le genre de sourire qui réveillerait votre instinct de fuyard pitoyable.
"Comme les Hommes sont méprisables..."Il leva ses deux mains, serrant très fort ce uni se trouvait dans ses paumes.
Puis il les planta dans sa chair...
Il se mit a rire de plaisir.
***
Habitué a cette pièce peu spacieuse, Nicolas était, comme vous l'aurez deviné, recouvert de point de suture, il ne cessait de se disséquer lui-même, lui permettant de vivre chaque jour.
Quelle ironie, vous ne trouvez pas ?
Mais, ses agréables journées allaient très vite changer.
Cela faisait plusieurs années qu'on le surveillait dans l'ombre. Une surveillance accrue, venant d'une organisation très connue aujourd'hui pour ses biens faits et ses exploits au sein de la société.
Aurora CorporationIls regardaient à travers la petite vitre sur la porte menant a sa pièce. Lui était assis sur une chaise à suturer le corps comme a son habitude.
Il leva ses lunettes et regarda l'homme qui se trouvait de l'autre côté de son petit univers.
"Ce dernier avait grand besoin d'être disséqué." Pensa-t-il en conclusion, après avoir admiré son visage.
L'homme ouvrit la porte et une masse d'Homme emmena Nicolas.
Arrivé dans les lieux de l'organisation, Nicolas fut traité comme tous les autres cobayes, un moins-que-rien insignifiant et impuissant face à l'autorité de l'organisation. Ils leur ont fallu moins d'un an pour identifier le caractère de Nicolas. Ses moindres faits et gestes, même les plus insignifiants, tout était observé. Pendant cette année, il ne fut bien évidemment pas privé de son loisir favori.
Sa folie quant à elle, augmentait de manière exponentielle.
Les employer de l'organisation devait donc intervenir au plus vite. Ils emmenèrent donc Nicolas dans une salle opératoire dans le but de calmer sa folie. Ils avaient longtemps travaillé dans l'ombre pour mettre au point ce projet...
Après les cris de douleur, Nicolas Koffman avait un boulon sur la tête.
Le tourner, lui permettait d'éviter d'être dans une folie sombre...
Inscrit au programme de la "pré-Aurora Corporation" en tant que cobaye, avant l'apparition officielle de la Société Miracle. Aujourd'hui, Nicolas a 25 ans et travaille en temps que Scientifique chirurgien, quelques années avant l'ouverture officielle.
Après tout...
... Nicolas est un génie.